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Économie - Tech

Six Libanais inclus dans les palmarès américains « 30 under 30 » de Forbes

Les listes identifient les 30 jeunes de moins de 30 ans les plus influents et les plus prometteurs dans 20 catégories différentes.

Six Libanais inclus dans les palmarès américains « 30 under 30 » de Forbes

De haut en bas, de gauche à droite : Édouard Massih, Issam Freiha, Laureen Meroueh, Tarek Mansour, Andrew Malek et Marc Atiyeh. Photos DR

Pour sa dixième édition, ce sont six Libanais qui sont inclus dans les palmarès américains des « 30 under 30 », compilés chaque année par le magazine Forbes, toutes catégories comprises. Ces listes identifient les 30 jeunes de moins de 30 ans les plus influents et les plus prometteurs dans 20 catégories différentes.

Benjamin de cette sélection de Libanais, Tarek Mansour, 25 ans, est un ancien élève du collège Louise Wegmann au Liban. Doublement diplômé du Massachusetts Institute of Technology (MIT) – en génie informatique (avec spécialisation en apprentissage automatique) et en mathématiques –, il fait partie des 30 jeunes retenus dans la catégorie « finance », en tant que cofondateur de la start-up Kalshi. C’est d’ailleurs au sein de cette université qu’il a rencontré Luana Lopes Lara, sa cofondatrice. Après avoir été approuvée en novembre 2020 par l’Autorité de tutelle des marchés à terme aux États-Unis (Commodity Futures Trading Commission – CFTC), cette start-up est devenue la première plateforme financière réglementée, dédiée à l’échange de contrats liés à la survenue d’événements. Fondée en 2018, Kalshi, qui permet aux investisseurs de parier à travers l’achat d’options « oui » ou « non » sur la survenue d’événements divers ou leurs résultats, a levé à ce jour plus de 30 millions de dollars. Depuis son lancement en juillet 2021, ce sont 10 millions de dollars de transactions qui y ont été effectuées.

À 26 ans, Issam Freiha est le deuxième Libanais le plus jeune à être ajouté dans ces classements, intégré dans la catégorie « commerces » en tant que cofondateur (avec Vinay Menda) de la chaîne de cafés Blank Street, présents principalement sous la forme de chariots de rue vendant des cafés, mais aussi en enseignes physiques fixes. Ce diplômé de l’université de Columbia et son associé, diplômé lui de l’université de New York (NYU), annonçaient le 13 octobre dernier avoir réalisé une levée de fonds de 25 millions de dollars, notamment auprès de General Catalyst et de Tiger Global, dans l’objectif d’élargir leur présence de 15 à 100 enseignes d’ici à 2022 et de développer leur application mobile pour faciliter les commandes de cafés. Cette nouvelle levée de fonds porte le total levé par Blank Street, depuis son lancement en mai 2020, à 32 millions de dollars.

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Édouard Massih, un chef cuisinier de 27 ans, intègre lui le classement des « 30 under 30 » dans la catégorie « alimentation » pour avoir lancé son magasin/épicerie fine en août 2020, en pleine pandémie de Covid-19. Située dans le quartier de Greenpoint à Brooklyn, son enseigne, Edy’s Grocer, vend des produits importés de tout le Moyen-Orient. Selon Forbes, Édouard Massih, natif de Beyrouth, tient également un menu de cuisine libanaise qui comprend notamment des mezzés faits maison, des fromages, des salades de saison, des sandwiches et des entrées. Il commercialise également sa propre gamme de noix, fruits secs, céréales, farines, épices et goûters.

Andrew Malek (27 ans) et Marc Atiyeh (29 ans) font eux partie de la catégorie « technologie ». Ces deux amis d’enfance, tous deux anciens du Collège Notre-Dame de Jamhour et diplômés en génie électrique et informatique de l’université de Harvard, ont fondé ensemble, début 2019, Pawp, une plateforme dédiée aux soins vétérinaires. Officiellement lancée en septembre 2020, Pawp offre aujourd’hui deux services à ses clients propriétaires de chiens et de chats. Le premier : un accès illimité à une clinique vétérinaire numérique, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, sans rendez-vous préalable. Le second est un fonds d’urgence allant jusqu’à 3 000 dollars, dédié au traitement de leurs animaux et dont ils pourront bénéficier pour couvrir des factures imprévues de vétérinaires. « Une sorte d’assurance pour les animaux de compagnie », expliquait au Commerce du Levant il y a quelques mois Marc Atiyeh, PDG de Pawp. En mai, la plateforme annonçait une levée de fonds de 13 millions de dollars en financement de série A, portant l’enveloppe totale des fonds levés, depuis ses débuts en 2019, à 16 millions de dollars.

À 29 ans, Laureen Meroueh est la Libanaise la plus âgée à intégrer un de ces classements. Titulaire d’un doctorat du Massachusetts Institute of Technology (MIT), cette ingénieure en mécanique fait partie des 30 jeunes de moins de 30 ans dans la catégorie « impact social ». Laureen Meroueh est directrice générale de la start-up Alchemr, qui développe le premier électrolyseur d’eau au monde par échange d’anions à l’échelle industrielle. Ces électrolyseurs pourraient ensuite être directement associés à différentes sources d’énergie renouvelable, sans avoir besoin d’utiliser des métaux coûteux et précieux. Son objectif : produire de l’hydrogène substitut aux carburants à travers un procédé écologique, afin de réduire la consommation d’hydrocarbures et de baisser les émissions de dioxyde de carbone. À cette date, son entreprise a déjà levé 3,7 millions de dollars.

Pour sa dixième édition, ce sont six Libanais qui sont inclus dans les palmarès américains des « 30 under 30 », compilés chaque année par le magazine Forbes, toutes catégories comprises. Ces listes identifient les 30 jeunes de moins de 30 ans les plus influents et les plus prometteurs dans 20 catégories différentes. Benjamin de cette sélection de Libanais, Tarek Mansour, 25...

commentaires (6)

Des Libanais qui réussissent professionnellement à l'étranger? Un grand bravo à eux! Il est très appréciable de retrouver ce type d'article. D'ailleurs, il serait pas mal de s'entretenir avec chacun pour comprendre ce qu'il reste de "libanais" chez eux et quelle place va occuper le Liban dans le présent et dans l'avenir. Il est navrant que certains politisent cet article car ce qui compte pour les politiques libanais c'est d'avoir des vrais patriotes qui resteront fidèles à leur pays et ce nonobstant la situation économique et les opportunités professionnelles. D'ailleurs, il y a pleins d'opportunités au Liban grâce aux hommes politiques les plus doués de leur immeuble : Hassan et Michel

Georges Olivier

12 h 01, le 04 décembre 2021

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Commentaires (6)

  • Des Libanais qui réussissent professionnellement à l'étranger? Un grand bravo à eux! Il est très appréciable de retrouver ce type d'article. D'ailleurs, il serait pas mal de s'entretenir avec chacun pour comprendre ce qu'il reste de "libanais" chez eux et quelle place va occuper le Liban dans le présent et dans l'avenir. Il est navrant que certains politisent cet article car ce qui compte pour les politiques libanais c'est d'avoir des vrais patriotes qui resteront fidèles à leur pays et ce nonobstant la situation économique et les opportunités professionnelles. D'ailleurs, il y a pleins d'opportunités au Liban grâce aux hommes politiques les plus doués de leur immeuble : Hassan et Michel

    Georges Olivier

    12 h 01, le 04 décembre 2021

  • Vraisemblablement ils doivent (presque) tous aller à la messe et parler français. Je doute fort qu'ils soient fanatiques du Hezbollah. D'ailleurs sans tous ses escrocs qui polluent le Liban, ces petits libanais auraient pu exprimer leur talent au Liban, ou en France si celle ci n'était pas aussi polluée.

    Nicolas ZAHAR

    15 h 23, le 03 décembre 2021

  • Il suffit de quitter le pays pour se révéler. Ceci dit, l’étable qu’est devenu le Liban, où ces imbéciles de gouvernants trônent sur leurs mangeoires et se livrent à une propension de haine et de destruction pour faire fuir les élites afin de pouvoir régner sur les récalcitrants restés au pays par obligation ou par choix pour leur imposer leurs diktats séculaires et obscurantistes et font tout leur possible pour accaparer le pouvoir à vie dans le but d’achever le pays. Si le peuple continue à raser les murs en courbant l’échine dans la crainte d’un chaos ou pire une guerre que personne ne veut sauf s’il elle nous est imposée nous sommes mal barrés. Les fossoyeurs utilisent cette crainte pour enfoncer le clou un peu plus tous les jours et je suis persuadée que cette guerre est de toute façon inévitable si on veut récupérer notre pays et sauver notre peau. Pourquoi alors perdre du temps et attendre que les ennemis soient prêts pour la déclencher. Il va falloir les surprendre. Il faut que nos enfants reviennent vivre auprès de leurs familles et puissent bénéficier de l’appui des dirigeants nouveaux et patriotiques pour assurer la prospérité et la fierté de leur pays natal et pour cela il faut un climat propice loin des usurpateurs mafieux et vendus. Il nous faut nous débarrasser de ces parasites le plutôt possible.

    Sissi zayyat

    11 h 31, le 03 décembre 2021

  • Diplômés américains, doivent-ils leur succès au Liban ? Y retourneront ils seulement un jour ?

    Georges Lebon

    11 h 28, le 03 décembre 2021

  • Si c’est pour remonter le moral? Oui mais au Liban, nous nous extasions face au succès de 5 ou 6 personnes de temps en temps alors que leur succès provient surtout de leur labeur, les encouragements de leurs facultés ( à l’étranger) du financement ( étranger).. bref… Le liban n’a rien fait pour eux. Et le succès leur appartient. 6 sur 30 où le liban fut et est absent. Si au moins, le pays les a financé et poussé vers le succès ? Ok .. Nous pourrions être fier qu’ils soient libanais… Or le pays les a poussés à quitter la saleté et pourriture de mentalité pour émigrer et réussir là où le liban les en empêche. Sorry mais je n’adhère pas à ce cocorico libanais alors que le pays n’a rien fait…

    LE FRANCOPHONE

    08 h 51, le 03 décembre 2021

  • Bravo! Nous sommes fiers de vous! Merci!

    Sabri

    02 h 24, le 03 décembre 2021

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