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Moyen-Orient - Nucléaire

Israël demande aux États-Unis la « fin immédiate » des pourparlers avec l’Iran

Pour Téhéran, un accord est « à portée de main » en cas de « bonne volonté » occidentale.

Israël demande aux États-Unis la « fin immédiate » des pourparlers avec l’Iran

Une partie de la réunion qui a eu lieu le 29 novembre à Vienne sur l’accord nucléaire iranien. Photo Reuters

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a demandé hier aux États-Unis la « fin immédiate » des négociations sur le programme nucléaire iranien lors d’un entretien téléphonique avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, ont indiqué ses services à Jérusalem. « L’Iran fait du chantage nucléaire, une tactique de négociation et la réponse à cela doit être la fin immédiate des négociations et des mesures concrètes des grandes puissances » contre Téhéran, a fait valoir M. Bennett lors de cet échange, selon un communiqué de ses services. Le Premier ministre a fait référence plus précisément à des informations récentes soulignant que l’Iran avait encore augmenté son stock d’uranium enrichi à 20 %, selon ses services. Le Premier ministre a évoqué des « violations à des fins de provocation de l’Iran dans le secteur du nucléaire qui interviennent en même temps que les négociations », a précisé une source israélienne, sans détailler ces « provocations ».

L’État hébreu, dont l’Iran est le principal ennemi, craint de voir Téhéran devenir prochainement un pays du « seuil du nucléaire », c’est-à-dire ayant suffisamment de combustible pour produire la bombe atomique, et s’opposer ainsi à la reprise des négociations sur le nucléaire. Israël mène d’ailleurs une offensive diplomatique afin d’infléchir en sa faveur la position des pays occidentaux.

Conclu en 2015 entre la République islamique et des grandes puissances (États-Unis, Russie, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni), le pacte est moribond depuis le retrait unilatéral des États-Unis en 2018 et le rétablissement de sanctions, poussant en riposte Téhéran à se détacher de la plupart de ses engagements. L’accord offrait à Téhéran la levée d’une partie des sanctions étouffant son économie en échange d’une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous strict contrôle de l’ONU.

Bonne volonté occidentale

Le ministre iranien des Affaires étrangères a estimé qu’un accord sur son programme nucléaire était « à portée de main » mais dépendait de la « bonne volonté » des Occidentaux, estimant « sérieux » les pourparlers qui ont repris cette semaine à Vienne, après cinq semaines d’interruption. « Un accord est à portée de main si l’Occident montre de la bonne volonté. Nous recherchons un dialogue rationnel, sobre et orienté sur le résultat », a indiqué dans un tweet publié dans la nuit de mercredi à jeudi le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amirabdollahian. « Les discussions à Vienne se déroulent avec sérieux et la priorité reste la levée des sanctions », a-t-il dit. M. Amirabdollahian, qui pilote les négociations depuis Téhéran, a précisé être « en contact quotidien avec le chef des négociateurs (iraniens) Ali Bagheri » à Vienne.

Selon l’agence de presse iranienne Fars, M. Bagheri devait rencontrer le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi, puis les représentants de l’Union européenne ainsi que des États européens parties à l’accord. Dans un entretien publié jeudi par le média en ligne Middle East Eye, M. Bagheri affirme que son pays « n’est pas sous pression pour signer un accord. La balle est dans le camp des Américains. Ils doivent retirer leurs sanctions ». Il souligne toutefois que l’Iran est très sérieux dans sa volonté de mener à bien les négociations.

Rafael Grossi a indiqué mercredi que l’Iran avait commencé à enrichir de l’uranium dans l’usine souterraine de Fordo. L’AIEA fait état de la mise en cascade de 166 centrifugeuses IR-6 plus performantes, qui s’ajoutent aux 1 044 IR-1 fonctionnant déjà pour produire de l’uranium enrichi à 20 %, bien au-delà du seuil prévu dans l’accord de 2015. Téhéran n’est pas censé par ailleurs se livrer à des activités d’enrichissement sur ce site mais le fait depuis 2019, après le retrait des États-Unis du pacte.

Les USA pas très optimistes

Pour sa part, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré hier que les États-Unis ne sont pas très optimistes sur la volonté de l’Iran de revenir dans l’accord sur le nucléaire iranien, mais « il n’est pas trop tard » pour y parvenir. « Je dois vous dire que les récentes mesures, les récentes déclarations, ne sont pas de nature à nous rendre optimistes », a-t-il dit. « Mais même si l’heure tourne, il n’est pas trop tard pour que l’Iran change d’attitude et dialogue de manière significative dans un effort » pour sauver l’accord de 2015, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Stockholm, en marge d’une réunion de l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE).

Mardi dernier, les Européens avaient affirmé qu’ils comptaient sur les prochains jours pour évaluer « le sérieux » des Iraniens dans les discussions, auxquelles participent de manière indirecte les Américains.

Source : AFP

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a demandé hier aux États-Unis la « fin immédiate » des négociations sur le programme nucléaire iranien lors d’un entretien téléphonique avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, ont indiqué ses services à Jérusalem. « L’Iran fait du chantage nucléaire, une tactique de négociation et la réponse à cela...

commentaires (3)

Allez finissons en avec ce régime criminel, scélérat!

LeRougeEtLeNoir

13 h 35, le 04 décembre 2021

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Commentaires (3)

  • Allez finissons en avec ce régime criminel, scélérat!

    LeRougeEtLeNoir

    13 h 35, le 04 décembre 2021

  • Israël a raison: ces négociations ne sont qu'une perte de temps. L'Iran veut sa bombe, il n'y a pas à discuter. Il n'est pas prêt à mettre à la case ses centrifugeuses, bi à jeter à la mer son uranium enrichi à 60%

    Yves Prevost

    07 h 46, le 04 décembre 2021

  • """ un accord est « à portée de main » en cas de « bonne volonté » occidentale """ OH QU'ILS SONT MIGNONS TOUS GENTILS LES MOLLAHS NEO PERSAN VOUS NE TROUVEZ PAS ? les mignons tablent uniquement sur la bonne volonte des occidentaux. rien que ca. alors qu'en fait- et ils ont bien raison- ils tablent surtout sur la connerie des occidentaux -essentiellement les europeens parmi eux- alleches par des contrats juteux a venir et donc prets a faire encore pires concessions que n'en avait fait john kelly le larbin de hussein obama !

    Gaby SIOUFI

    16 h 38, le 03 décembre 2021

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