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Économie - INFLATION

La BCE, droite dans ses bottes, garde son cap expansif

La Banque centrale européenne a maintenu hier toutes ses mesures de soutien à l’économie malgré la forte poussée de l’inflation en zone euro, ce qui renvoie à décembre la décision concernant une normalisation progressive de sa politique monétaire. Les marchés européens jugent probable une hausse des taux directeurs au troisième trimestre de 2022, un véritable tournant après une décennie de baisse continue. Pour l’instant, la banque s’attend à que l’inflation n’atteigne que 1,5 % en 2023, encore loin de sa cible de 2 %. Les vingt-cinq membres du Conseil des gouverneurs de la BCE ont, comme attendu, confirmé l’arsenal monétaire en place, pour permettre aux États, ménages et entreprises de se financer dans de bonnes conditions.

Ainsi, les taux directeurs ont été maintenus à leur plus bas niveau, notamment celui, négatif, de -0,5 % qui taxe les dépôts en excès des banques, lorsqu’ils ne sont pas distribués dans l’économie. Les rachats de dette dans le cadre du programme « PEPP », pour lutter contre les effets de la pandémie, vont également se poursuivre. « J’ai toutes les raisons de penser » que le programme « prendra fin en mars 2022 », a déclaré la directrice Christine Lagarde, ce qui a surpris les observateurs, tant elle avait jusqu’ici entretenu le flou sur cette question. Cet engagement à en finir avec un dispositif d’aide exceptionnel pourrait résonner comme une « concession aux faucons », partisans d’une politique monétaire plus restrictive, note Frederik Ducrozet, stratégiste chez Pictet Wealth Management. L’enveloppe de 1 850 milliards d’euros affectée à ce programme a été dépensée à près de 80 %. Mme Lagarde s’est gardée de dévoiler les intentions de la BCE sur l’après-PEPP, autre sujet qui titille les marchés.

Essence, services, matériaux... Les prix s’envolent, faute d’offre suffisante, et les opinions publiques en Europe sont chauffées à blanc, accentuant les attentes vis-à-vis des gardiens de l’euro pour qu’ils réagissent. En zone euro, le taux d’inflation a atteint 3,4 % en septembre, sur un an. Certes « l’actuelle hausse de l’inflation va durer plus longtemps que prévu », a-t-elle reconnu, mais « nous nous attendons à ce qu’elle ralentisse » en 2022, à la faveur d’une amélioration sur le front des chaînes logistiques et des prix de l’énergie. Les banques centrales sont prises en étau entre retour de l’inflation et menaces sur la croissance, en raison de la crise mondiale des circuits d’approvisionnement.

Mais d’autres grands argentiers ont déjà choisi de passer à l’action pour dompter l’inflation, comme la Banque centrale américaine (Fed) et la Banque d’Angleterre.

La Banque centrale européenne a maintenu hier toutes ses mesures de soutien à l’économie malgré la forte poussée de l’inflation en zone euro, ce qui renvoie à décembre la décision concernant une normalisation progressive de sa politique monétaire. Les marchés européens jugent probable une hausse des taux directeurs au troisième trimestre de 2022, un véritable tournant après une...

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