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Économie - Crise

Tleiss annonce une « journée de la colère » mercredi prochain

Tleiss annonce une « journée de la colère » mercredi prochain

De nombreuses routes avaient été coupées mercredi et jeudi à travers le Liban, notamment par des transporteurs routiers, en signe de colère face à la flambée des prix des carburants. Photo João Sousa.

Le président de la Fédération des syndicats des transports terrestres, Bassam Tleiss, a annoncé hier, lors d’une réunion avec la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL), une « journée de la colère » pour sa filière mercredi prochain si rien n’est fait d’ici là par les autorités pour alléger le fardeau de la crise sur les transporteurs publics. Une grève soutenue par la CGTL, dont le président, Béchara Asmar, a appelé hier à fixer les indemnités de transport journalières à 100 000 livres libanaises dans les secteurs privé et public après « la hausse catastrophique des prix des carburants ». Des indemnités qui ont dernièrement été augmentées, passant de 8 000 à 24 000 livres. Ces avertissement et demande interviennent deux jours après une très forte hausse des prix des carburants à la suite de la levée totale des subventions sur ces produits. Ces prix ont en effet connu une nouvelle fois mercredi une appréciation vertigineuse dans un Liban où près de 80 % de la population sombre sous le seuil de pauvreté et peine à s’approvisionner en carburants. Les 20 litres d’essence se vendent désormais à plus de 300 000 livres, notamment en raison de la hausse mondiale du prix du pétrole, soit à plus de 200 dollars selon la parité officielle entre le dollar et la livre et toujours fixée à 1 507,5 livres par dollar. Sur le marché parallèle, le dollar s’échangeait ces derniers jours autour de 20 000 livres.En outre, Béchara Asmar a rappelé la nécessité d’augmenter le salaire minimum dans le secteur privé et de verser des aides mensuelles aux employés du privé, à l’instar de ceux du secteur public, et que les indemnités de fin de service soient comptabilisées au taux de 3 900 livres pour un dollar (celui utilisé par les banques pour convertir les devises coincées sur les comptes des déposants libanais en livres). Enfin, il a appelé la commission en charge de déterminer les barèmes à se réunir pour prendre les mesures nécessaires à cet effet.

Béchara Asmar avait déjà mis en garde, mardi, contre « une paralysie totale de l’activité économique » et « une grande explosion sociale », appelant les autorités à prendre des mesures pour aider la population à faire face à la crise, notamment en lançant la carte d’approvisionnement, conçue pour venir en aide aux familles démunies et qui aurait en principe dû être mise en œuvre avant cette levée des subventions. Mercredi, Bassam Tleiss avait, lui, menacé de majorer lui-même dès ce lundi les tarifs appliqués par la profession (taxis et taxis-services notamment) sans attendre l’aval des autorités. De nombreuses routes avaient par ailleurs été coupées mercredi et jeudi à travers le Liban, notamment par des transporteurs routiers en signe de colère face à la flambée des prix des carburants.

Le président de la Fédération des syndicats des transports terrestres, Bassam Tleiss, a annoncé hier, lors d’une réunion avec la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL), une « journée de la colère » pour sa filière mercredi prochain si rien n’est fait d’ici là par les autorités pour alléger le fardeau de la crise sur les transporteurs publics. Une...

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