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Politique - Enquête sur l'explosion au port de Beyrouth

Les députés Machnouk, Khalil et Zeaïter reviennent à la charge contre le juge Bitar

Commentant les menaces du Hezbollah contre le magistrat en charge de l'enquête, le Premier ministre Nagib Mikati affirme que "rien n'a été confirmé à ce sujet".

Les députés Machnouk, Khalil et Zeaïter reviennent à la charge contre le juge Bitar

Le juge Tarek Bitar, en charge de d’instruction sur les explosions au port de Beyrouth. Photo DR

Les députés Nouhad Machnouk, Ali Hassan Khalil et Ghazi Zeaïter, poursuivis dans l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth, ont tous trois présenté vendredi des recours pour dessaisir le juge Tarek Bitar, qui est chargé de l'enquête. Le magistrat avait déjà été temporairement dessaisi par des recours précédents présentés contre lui par ces mêmes élus, mais avait repris la main sur le dossier en début de semaine après le rejet de ces recours par la justice.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), M. Machnouk (qui fut proche de l'ex-Premier ministre Saad Hariri) a présenté un recours devant la chambre pénale de la Cour de cassation, par le biais de son avocat Naoum Farah, afin de demander que le dossier de l'enquête soit retiré au juge Bitar pour ''suspicion légitime" et qu'il soit confié à un autre magistrat.

Les deux autres députés, Khalil et Zeaïter, affiliés au mouvement Amal du président du Parlement Nabih Berry, ont eux aussi présenté un recours pour "suspicion légitime" contre M. Bitar, par le biais de leurs avocats, l'ex-bâtonnière Amale Haddad et Rachad Salamé, cette fois devant la Cour de Cassation civile. Ils demandent que le juge Bitar soit écarté de l'enquête car, selon eux, il a "enfreint les règles constitutionnelles et outrepassé les prérogatives du Parlement et de la Haute cour chargée de juger les présidents et les ministres".

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Lundi, la Cour de cassation s'était déclarée incompétente et avait décidé de rejeter les précédents recours présentés par les trois députés pour dessaisir le juge, ordonnant en outre aux plaignants de payer une amende de 800.000 livres libanaises. Le lendemain, M. Bitar, juge d'instruction près la Cour de justice, avait repris son travail au palais de Justice et fixé à la semaine prochaine les interrogatoires des députés et celui de l'ex-ministre Youssef Fenianos, également poursuivi, ainsi qu'à la fin du mois celui de l'ancien Premier ministre Hassane Diab. Ces responsables sont poursuivis pour "intention présumée d'homicide, négligence et manquements" et leurs audiences, initialement prévues au début du mois, avaient été annulées de facto pendant la suspension de l'enquête.

L'explosion au port de Beyrouth, qui a fait plus de 200 morts et 6.500 blessés, a dévasté des quartiers entiers de la capitale et a été imputée, de l'aveu même des autorités, au stockage sans mesures de précaution depuis 2013 d'énormes quantités de nitrate d'ammonium.

Mikati met en doute les menaces du Hezbollah

Le magistrat a fixé au 12 octobre l'interrogatoire de Ali Hassan Khalil, au 13 ceux de Ghazi Zeaïter et Nouhad Machnouk, et au 28 celui de Hassane Diab. Ce dernier, objet d'un mandat d'amener, a quitté le territoire libanais en septembre dernier pour un séjour familial aux États-Unis. Ce voyage a été perçu par de nombreux observateurs comme un prétexte pour ne pas se plier à la décision du juge d’instruction, dont l’ex-Premier ministre conteste fermement la compétence, appuyé en cela par des responsables politiques et religieux, notamment dans les milieux sunnites. Le timing de ces audiences est très important, les parlementaires poursuivis ne bénéficiant plus, conformément à la Constitution, de leur immunité depuis le vote de confiance au gouvernement le 20 septembre et jusqu'à l'ouverture de la nouvelle session ordinaire de la Chambre, le 19 octobre.

Réagissant à l'enquête en cours, le Premier ministre Nagib Mikati, qui critique régulièrement le juge Bitar à l'instar des autres membres du club des ex-chefs du gouvernement sunnites, a remis en question les informations crédibles sur des menaces du Hezbollah contre le magistrat. "Le ministre de la Justice s'est enquis de cette affaire et rien n'a été confirmé à ce sujet", a affirmé le chef du gouvernement, lors d'une visite vendredi matin au siège patriarcal maronite de Bkerké.

Les députés Nouhad Machnouk, Ali Hassan Khalil et Ghazi Zeaïter, poursuivis dans l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth, ont tous trois présenté vendredi des recours pour dessaisir le juge Tarek Bitar, qui est chargé de l'enquête. Le magistrat avait déjà été temporairement dessaisi par des recours précédents présentés contre lui par ces mêmes élus, mais avait...
commentaires (5)

l’affaire Tarek Bitar par-ci Tarek BItar par là, ils font de Tarek Bitar un slogan et une affaire qui n’existe pas ! Il n’y a pas d’affaire Tarek Bitar ! Tarek Bitar est un juge qui mène une enquête sur un attentat criminel, dont des ministres doivent rendre des comptes à la Justices Libanaise, comme tous les citoyens. C’est donc l’affaire des anciens ministres Nouhad Machnouk, Ghazi Zaïtar, et Ali Hassan Khalil. Mesdames et messieurs les journalistes de lorientlejour et d’ailleurs. Ne confondez pas en annonçant sans cesse l’affaire Bitar. Il n’y a pas, il n’a jamais eu, jamais existé une affaire Bitar. C’est une affaire Hezbollah/Amal et leurs ministres. Une bonne énoncée change tout le contenu d’un article quelqu’il soit. Merci d’en tenir compte dans le futur . ! AFFAIRE à suivre… Cordialement.

Le Point du Jour.

15 h 32, le 19 octobre 2021

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Commentaires (5)

  • l’affaire Tarek Bitar par-ci Tarek BItar par là, ils font de Tarek Bitar un slogan et une affaire qui n’existe pas ! Il n’y a pas d’affaire Tarek Bitar ! Tarek Bitar est un juge qui mène une enquête sur un attentat criminel, dont des ministres doivent rendre des comptes à la Justices Libanaise, comme tous les citoyens. C’est donc l’affaire des anciens ministres Nouhad Machnouk, Ghazi Zaïtar, et Ali Hassan Khalil. Mesdames et messieurs les journalistes de lorientlejour et d’ailleurs. Ne confondez pas en annonçant sans cesse l’affaire Bitar. Il n’y a pas, il n’a jamais eu, jamais existé une affaire Bitar. C’est une affaire Hezbollah/Amal et leurs ministres. Une bonne énoncée change tout le contenu d’un article quelqu’il soit. Merci d’en tenir compte dans le futur . ! AFFAIRE à suivre… Cordialement.

    Le Point du Jour.

    15 h 32, le 19 octobre 2021

  • CQFD foutez le camp bande de voleurs, la sentence sera lourde, avec vos simagrées, tout le peuple du Liban croit en votre culpabilité, fuyez du Liban c'est le mieux que vs avez à faire

    Élie Aoun

    11 h 08, le 09 octobre 2021

  • Il est vrai qu'il n'a pas reçu les menaces en courrier recommandé avec accusé de réception !!! c'est normal que sa pourriture première ne trouve pas de preuve ... Le Liban est un état mafieux et croire que justice sera faite contre les mafieux est une douce illusion.

    Zeidan

    18 h 54, le 08 octobre 2021

  • S'ils n'étaient pas fautifs, ils ne feraient pas tous ces détours pour échapper à la justice.

    Esber

    18 h 41, le 08 octobre 2021

  • Mikati indique clairement qu'il est comme les autres et que rien n'a changé. Il fait partie de la même clique anti-état de droit et anti-transparence. Il n'y aura aucun changement si les élections ne portent pas fruit.

    Ghassan Bejjani

    15 h 16, le 08 octobre 2021

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