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Économie - Crise

Carte d’approvisionnement : un nouveau mécanisme serait en cours d’étude

Carte d’approvisionnement : un nouveau mécanisme serait en cours d’étude

La carte d’approvisionnement doit normalement permettre d’aider les bénéficiaires à faire face à la levée des subventions sur les denrées de première nécessité. Joseph Eid/AFP

Le ministre des Affaires sociales Hector Hajjar a clarifié hier les raisons du retard pris dans le lancement de la carte d’approvisionnement à destination des familles défavorisées, expliquant que les ministres concernés au sein du nouveau gouvernement étaient en train de « finaliser le mécanisme et les critères d’application » de la loi adoptée mi-juillet, et qu›ils allaient les annoncer ultérieurement. Le bureau de presse du ministre a précisé que la commission était composée du Premier ministre Nagib Mikati, et des ministres des Finances Youssef Khalil et de l’Économie et du Commerce Amine Salam. Il n’a en revanche pas précisé la date à laquelle les annonces seraient faites.

Ce communiqué laisse supposer que des modifications pourraient donc être apportées au mécanisme qui avait pourtant été longuement détaillé par l’ancienne équipe ministérielle le 9 septembre, à la veille de la formation du nouveau cabinet. Les bénéficiaires potentiels de ce dispositif d’aides directes, qui doit servir de compensation à la levée totale et définitive des différents mécanismes de subvention dont bénéficiaient certaines importations depuis le début de la crise, avaient même été invités à s’inscrire dès la mi-septembre sur une plateforme spéciale. La distribution de la carte et le financement du dispositif devaient avoir lieu à partir d’octobre. Selon les modalités communiquées, les familles pouvaient prétendre à une aide de maximum 126 dollars « frais » ou son équivalent en livres au taux du marché (autour de 15 900 livres pour un dollar hier).

La mise en place de ce dispositif commence à devenir sérieusement urgente dans la mesure où la quasi-totalité des subventions – qui couvrent le carburant, le blé, les médicaments ou encore certaines denrées alimentaires – ont déjà été réduites ou levées.

Réunion autour des DTS

La mise en place de la carte durant un an devrait coûter 556 millions de dollars financés par une ligne de crédit exceptionnelle ouverte auprès de la Banque du Liban (BDL), dont les réserves en devises ont drastiquement baissé. Toutefois, les anciens ministres Raoul Nehmé et Ramzi Moucharrafiyé avaient précisé le 9 septembre que les fonds avancés par la BDL seront remboursés via la Banque mondiale et les droits de tirage spéciaux (DTS, Special Drawing Rights, ou SDR, en anglais) du Fonds monétaire international (FMI).

Concernant ce dernier financement, le pays du Cèdre a reçu le 17 septembre plus d’un milliard de dollars (plus précisément 1 139 951 437), en échange de ses DTS. Le ministre des Finances Youssef Khalil et le gouverneur de la BDL Riad Salamé se sont réunis avec une équipe du FMI pour discuter de la façon d’utiliser cette somme. Le porte-parole du FMI, Gerry Rice, a indiqué à plusieurs reprises qu’il n’y avait aucune condition concernant l’utilisation de cette manne.

Ainsi, la réunion avec l’institution internationale est surprenante, mais pourrait s’avérer être une sorte de test dans l’optique d’une future aide financière, attendue par le Liban depuis plus d’un an et nécessaire pour sortir le pays de la crise. Une source diplomatique avait indiqué que le précédent gouvernement s’était entendu avec des responsables sur la répartition de l’argent collecté en échange des DTS : un tiers serait alloué au secteur de la santé, un autre alimenterait les réserves de la BDL qui ne cessent de diminuer, tandis que le dernier tiers irait financer la carte d’approvisionnement.

Le ministre des Affaires sociales Hector Hajjar a clarifié hier les raisons du retard pris dans le lancement de la carte d’approvisionnement à destination des familles défavorisées, expliquant que les ministres concernés au sein du nouveau gouvernement étaient en train de « finaliser le mécanisme et les critères d’application » de la loi adoptée mi-juillet, et qu›ils...

commentaires (1)

Ces responsables prennent leur temps, étant donné que tous les fonctionnaires du public ont une avance d'un mois de salaire. Et les autres, les plus démunis ? Bande de crétins.

Esber

14 h 50, le 23 septembre 2021

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Commentaires (1)

  • Ces responsables prennent leur temps, étant donné que tous les fonctionnaires du public ont une avance d'un mois de salaire. Et les autres, les plus démunis ? Bande de crétins.

    Esber

    14 h 50, le 23 septembre 2021

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