L’indice mensuel des prix à la consommation (IPC), calculé hier par l’Administration centrale de la statistique (ACS), a atteint 567,65 points en août, ce qui représente une hausse de 10,25 % par rapport au mois précédent (514,89 points en juillet 2021) et de 137,75 % en glissement annuel (567,65 points en juillet 2020), dans un contexte de crise que traverse le Liban depuis près de deux ans. La base (100) considérée est celle de décembre 2013.
Le taux d’inflation en août est bien supérieur à celui de juillet en glissement annuel, car une grande partie des produits, en particulier alimentaires, ont vu augmenter leurs coûts de transport et de conservation (au réfrigérateur comme au congélateur), en raison de la hausse des prix du carburant et de la pénurie d’essence et de mazout.
Dans le détail, les prix des transports ont décroché la première place en rythme annuel à fin août, avec une hausse de 290,55 %, presque ex-aequo avec ceux de l’alimentation et des boissons non alcoolisées, qui ont connu une augmentation de 290,4 % en glissement annuel. Tous deux ont respectivement augmenté de 17,39 % et de 20,82 % en rythme mensuel. En troisième place, les tarifs des restaurants et des hôtels, avec une hausse de 281,8 % en rythme annuel et de 16,91 % par rapport à juillet 2020, un mois notamment marqué par l’aggravation des pénuries en électricité et en carburant dans le pays.
Ces derniers résultats s’accompagnent aussi d’une hausse des tarifs des soins de santé et d’habillement, qui ont augmenté respectivement de 206,47 % et de 205,53 % en glissement annuel. L’ACS note également que la plus faible augmentation concerne les tarifs du secteur éducatif, avec une hausse de 10,54 % en rythme annuel, et de 0 % en rythme mensuel.
Enfin, les prix en rythme mensuel ont augmenté dans tous les mohafazats du pays, à commencer par la région de Nabatiyé (+12,84 %), suivis par ceux au Liban-Nord (+12,21 %), dans la Békaa (+11,78 %), au Liban-Sud (+9,85 %), au Mont-Liban (+9,67 %) et à Beyrouth (+7,17 %). Une inflation en nette hausse dans toutes les régions du pays par rapport au mois précédent, alors que le taux de change oscillait autour des 20 000 livres pour un dollar sur le marché parallèle.
Le problème est que, quand le dollar monte, les pric montent d'autant, mais quand il baisse, les prix, eux, ne changent pas! Une des premières mesures à prendre par le nouveau gouvernement - et elle urait dû l'être déjà - est d'instaurer une po;icr des prix efficace et permanente (pas juste le temps d'un clip pour la TV).
07 h 11, le 22 septembre 2021