L’ancien ministre des Travaux publics et des Transports Youssef Fenianos s’est estimé hier « victime d’une grande injustice » pour avoir été l’objet jeudi d’un mandat d’arrêt par contumace émis par le juge d’instruction près la Cour de justice, Tarek Bitar, en charge de l’enquête sur la double explosion meurtrière au port de Beyrouth le 4 août 2020. M. Fenianos, proche du leader maronite Sleiman Frangié et poursuivi pour « intention présumée d’homicide, de négligence et de manquements », avait refusé jeudi de se présenter à son interrogatoire devant le juge Bitar, ce qui a poussé celui-ci à émettre un mandat d’arrêt.
Se disant « désolé pour les victimes tombées dans l’explosion du port », M. Fenianos a dit « comprendre la réaction de tous ceux qui ont perdu un être cher dans cette grande catastrophe ». Commentant la décision du juge Bitar, il s’est dit « victime d’une grande injustice », estimant que le magistrat « n’a pas respecté les lois à son égard ». « La seule protection dont je bénéficie est une protection légale », a-t-il affirmé pour se dédouaner d’entraves politiques à l’enquête, ajoutant que « les propos sur une protection politique ou toute autre protection sont infondés ».
commentaires (3)
S'il n'a rien a se reprocher, je ne vois pas pourquoi il ne s'est pas présenté devant le juge. Il ne s'est pas présenté, il est sujet a un mandat d’arrêt, c'est la loi et elle s'applique a tous. Le fait qu'il ne se soit pas présenté en fait, de facto, un potentiel coupable et non plus un présumé innocent. La aussi c'est la loi.
Pierre Hadjigeorgiou
09 h 08, le 20 septembre 2021