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Société - Recyclage

Au port de Beyrouth, le triage des grains des silos a commencé

Trente mille tonnes de grains avariés ont été extraites des silos partiellement détruits le 4 août 2020. Les grains seront aseptisés et traités avant d’être recyclés.

Au port de Beyrouth, le triage des grains des silos a commencé

Les silos à grains éventrés par les explosions au port de Beyrouth. Photo Zeina Antonios

Lancé en juillet dernier par Recygroup International, une entreprise française d’ingénierie environnementale, le traitement des céréales contenues dans les silos à grains du port de Beyrouth avance à grands pas. Après avoir vidé les silos, ces imposantes structures en béton qui ont en partie résisté aux tragiques explosions du port le 4 août 2020, les ingénieurs se sont retrouvés avec 30 000 tonnes de grains sur les bras. Une fois qu’ils seront triés, séparés des gravats et désinfectés, les grains seront recyclés en majeure partie au Liban et auront ainsi droit à une seconde vie.

Disposées dans le port, à quelques pas des silos, les machines de traitement des grains « tournent six jours sur sept », assure Vianney Mercherz, associé fondateur de Recygroup International, qui se félicite de la rapidité d’exécution du projet. « Nous séparons les grains du sable, des gravats et des autres déchets liés aux explosions, puis nous les aseptisons. Viendra ensuite l’étape du recyclage », explique-t-il à L’Orient-Le Jour.

Pour mémoire

Si les silos de Beyrouth pouvaient parler...

Le projet, qui bénéficie d’un financement public des autorités françaises à hauteur de 1,4 million d’euros, avait été officiellement lancé en juillet dernier en présence de Franck Riester, ministre français délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, qui effectuait une courte visite dans le pays. Les ingénieurs de Recygroup travaillent de concert, sur le terrain, avec l’entreprise libanaise Mondis, affiliée au groupe Man Entreprises, ainsi que plusieurs employés du port.

Compost ou combustibles ?

Il a fallu un mois de travail acharné de la part des ingénieurs et ouvriers sur place pour vider l’intégralité des silos, dont les effluves écœurantes ont envahi les quartiers adjacents du port, sans compter une prolifération d’insectes. « Nous avons 30 000 tonnes de grains qui sont dans des états de décomposition différents. On observe donc comment réagit la fermentation avant de décider ce qu’on en fera », indique Vianney Mercherz. Quant aux grains qui sont en « bon état », c’est-à-dire qui ont gardé une apparence saine, les ingénieurs les analysent pour repérer d’éventuelles traces de pollution ou la présence d’insectes. « Ces grains n’ont pas vocation à être consommés. Ils seront entièrement recyclés », rassure le cofondateur de Recygroup. L’équipe a dû travailler vite pour éviter les risques d’incendie provoqués par les températures élevées. « Nous avons travaillé dans l’urgence durant la période la plus chaude, en juillet et en août, car il y a eu plusieurs départs de feu dans les grains. Leur fermentation augmente le risque d’incendie », souligne Vianney Mercherz.

Pour mémoire

L’histoire du port est l’histoire de tous les Libanais

Quant au devenir des céréales, il explique qu’il existe plusieurs solutions en fonction de l’état du grain. « Le contenu des silos peut être composté ou transformé en combustibles. Les grains peuvent également être soumis à la méthanisation, un procédé naturel et biologique de dégradation des matières organiques. On peut même les utiliser pour fabriquer des pelouses. Chaque solution doit être validée par les ministères libanais de l’Environnement et de l’Économie », précise-t-il. Recygroup assure par ailleurs qu’une grande partie des grains sera compostée au Liban. « Le but est de faire travailler les entreprises libanaises qualifiées. Les travaux de tri et de recyclage devraient être terminés d’ici cinq à six mois », assure M. Mercherz.

Lancé en juillet dernier par Recygroup International, une entreprise française d’ingénierie environnementale, le traitement des céréales contenues dans les silos à grains du port de Beyrouth avance à grands pas. Après avoir vidé les silos, ces imposantes structures en béton qui ont en partie résisté aux tragiques explosions du port le 4 août 2020, les ingénieurs se sont retrouvés...

commentaires (2)

“C’est un triste journalisme que celui qui ne fait que relayer des éléments de communication fournis par d’autres . La réalité est bien différente. Le travail de Recygroup jusqu’à aujourd’hui est une succession de retards, d’annonces « communicantes » peu suivies d’effets. L’essentiel des grains déversés par la double explosion du quatre août pourrit, moisit depuis cette date et présente des risques majeurs et croissants pour la population de Beyrouth - risque de FEU. La fermentation biologique demeure un risque réel. À ce jour, aucune quantité si minime soit elle n’a été évacuée de l’enceinte portuaire. - risque SANITAIRE. La population de Beyrouth est menacée par des champignons présents sur les grains, qui peuvent affecter gravement les personnes ayant une immunité faible ou compromise (Covid-19). Au sein du « groupe silo », bien peu de cas est fait des alertes lancées par les spécialistes « bio » Libanais, alors que l’ambassade de France maintient une communication opaque pour préserver ses intérêts et l’apparence d’un travail efficace sur une opération qu’elle subventionne. Alors arrêtons les effets d’annonce, car si certaines choses avancent c’est tout sauf « à grands pas » Les prochaines pluies d’importance arrivent au Liban le mois prochain les questions urgentes sont : - QUAND les premières quantités de grains sortiront elles du port? - OÙ ces grains vont ils aller? (Emmanuel est volontaire au Liban depuis Août 2020, Ingénieur, expert en structures & silos) “

Emmanuel Durand

11 h 25, le 15 septembre 2021

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Commentaires (2)

  • “C’est un triste journalisme que celui qui ne fait que relayer des éléments de communication fournis par d’autres . La réalité est bien différente. Le travail de Recygroup jusqu’à aujourd’hui est une succession de retards, d’annonces « communicantes » peu suivies d’effets. L’essentiel des grains déversés par la double explosion du quatre août pourrit, moisit depuis cette date et présente des risques majeurs et croissants pour la population de Beyrouth - risque de FEU. La fermentation biologique demeure un risque réel. À ce jour, aucune quantité si minime soit elle n’a été évacuée de l’enceinte portuaire. - risque SANITAIRE. La population de Beyrouth est menacée par des champignons présents sur les grains, qui peuvent affecter gravement les personnes ayant une immunité faible ou compromise (Covid-19). Au sein du « groupe silo », bien peu de cas est fait des alertes lancées par les spécialistes « bio » Libanais, alors que l’ambassade de France maintient une communication opaque pour préserver ses intérêts et l’apparence d’un travail efficace sur une opération qu’elle subventionne. Alors arrêtons les effets d’annonce, car si certaines choses avancent c’est tout sauf « à grands pas » Les prochaines pluies d’importance arrivent au Liban le mois prochain les questions urgentes sont : - QUAND les premières quantités de grains sortiront elles du port? - OÙ ces grains vont ils aller? (Emmanuel est volontaire au Liban depuis Août 2020, Ingénieur, expert en structures & silos) “

    Emmanuel Durand

    11 h 25, le 15 septembre 2021

  • le mieux faire, l'ideal serait de vendre ces produits a des Ste etrangeres qui les exporteraient hors de chez nous, pays de crapules corrompues , incapables d'etre honnetes. a tous les echelons. ps. a ceux qui n'aurient pas apprecie je rappelle que: L'EXCEPTION CONFIRME LA REGLE.

    Gaby SIOUFI

    11 h 02, le 15 septembre 2021

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