
Le nouveau ministre libanais de l'Énergie, Walid Fayad. Photo DR
À peine nommé vendredi ministre de l'Énergie dans le nouveau gouvernement libanais de Nagib Mikati, Walid Fayad était au centre d'une controverse dans la presse, suite à des informations concernant une résiliation de contrat avec une grande société internationale au sein de laquelle il travaillait et un litige en justice autour de cette résiliation, rapporte Richard Salamé, journaliste au sein de notre publication anglophone L'Orient Today.
Consultant de longue date en énergies auprès des sociétés internationales de conseil Booz Allen Hamilton, Booz & Company et Partners in Performance, Walid Fayad fait partie de la quote-part du chef de l'État Michel Aoun. Il est aussi membre du directoire de la compagnie Kyte Partners, basée à Beyrouth.
C'est avec la compagnie Booz Allen Hamilton que M. Fayad avait un litige, selon les informations de L'Orient Today qui a eu accès à des documents juridiques relatifs à cette affaire. La société avait intenté une action en justice contre Walid Fayad devant un tribunal américain en Virginie, l'accusant d'inconduite financière au profit d'une société rivale au Moyen-Orient. Des accusations que le nouveau ministre a toujours démenties. Un accord à l'amiable avait finalement été trouvé entre les deux parties, mais ces révélations viennent mettre à mal l'image des nouveaux ministres présentés comme étant des experts intègres, en tout cas par les partis politiques qui les soutiennent.
Selon les documents consultés par L'Orient Today, Walid Fayad avait été nommé vice-président exécutif au sein des bureaux de Booz Allen Hamilton à Abou Dhabi, début 2014. Le contrat incluait des avantages financiers.
"Début 2017, et selon la plainte de la société, Walid Fayad et un collègue à lui ont pris part à des activités illicites de manière continue, dans un effort de rejoindre une société rivale au Moyen-Orient", écrit L'Orient Today. "Vers janvier ou février, lui et son collègue ont révélé des informations confidentielles, afin de négocier un contrat d'emploi plus lucratif avec cette société rivale", poursuit la plainte, qui affirme que les deux personnes ont utilisé les ressources financières de Booz Allen Hamilton afin de voyager et se loger. Toujours selon les documents relatifs à la plainte, M. Fayad aurait vendu des actions d'une valeur de 850.000 dollars, inclues dans le cadre de son contrat initial. En octobre 2017, son contrat est résilié par la compagnie qui lui a réclamé le remboursement d'un montant de 920.000 dollars.
Les avocats de Walid Fayad avaient contre-attaqué en portant plainte auprès des tribunaux émiratis qui leur ont donné raison. M. Fayad et son collègue avaient même obtenu des dédommagements de la part de Booz Allen Hamilton. La plainte déposée en Virginie contre M. Fayad avait finalement été retirée et un accord à l'amiable dont la teneur est secrète a été obtenu.
L'Orient Today n'a pas pu joindre M. Fayad pour un commentaire. Quant à Booz Allen Hamilton, elle s'est contentée de confirmer que l'affaire avait été réglée à l'amiable.
commentaires (15)
Croyez-vous qu’ils ont bloqué le pays pour enfin consentir à former un gouvernement qui sauvera le pays? Non mais quels naïfs vous faites. Ils ont mis leurs pions en place pour noyer le pays qui manque de souffle grâce à leurs manigances, dans le seul but de ne pas être démasqués et encore moins jugés et emprisonnés. On invite le peuple à attendre pour voir, il n’y a rien a espérer les dés pipés sont jetés. Bon courage pour la suite.
Sissi zayyat
11 h 28, le 13 septembre 2021