La colère d’Ely Dagher

Une mauvaise information diffusée dans des médias français concernant le film d’Ely Dagher The Sea Ahead a provoqué l’ire du jeune réalisateur libanais. « Il m’est apparu la semaine dernière que deux revues spécialisées en cinéma ont publié de fausses informations sur mon film The Sea Ahead qui a fait sa première au Festival de Cannes en juillet 2021. Leurs sites web indiquent que le pays de production de mon film était Israël. Cela est surprenant et “dérangeant”, d’autant que les informations correctes concernant les crédits de mon film avaient été publiquement diffusées en ligne quelques mois auparavant. Il ne pouvait y avoir confusion là-dessus. Les pays producteurs de The Sea Ahead sont la Belgique, la France et le Liban (Abbout Productions) », a-t-il écrit sur Instagram. Face à cette désinformation très problématique pour le jeune réalisateur, ce dernier a cherché la source de l’erreur. « Finalement, après des recherches ardues et soutenues de ma part, on m’a dit que cette erreur a été commise par un free lancer, source de l’information », a-t-il précisé.

Contacté par L’OLJ, le jeune réalisateur primé à Cannes en 2015 pour le court-métrage Waves ’98 et sélectionné cette année pour son œuvre The Sea Ahead dans la section Quinzaine des réalisateurs à Cannes 2021 ainsi que dans celle du Festival francophone international de Namur, se dit encore très troublé par cette affaire, même si l’information a été retirée hier. « J’essaye de comprendre encore les pourquoi et les comment de cette histoire. Indépendamment du fait que l’acte soit volontaire ou provenant d’une ignorance (qui n’enlève rien à l’irresponsabilité et au non-professionnalisme de la source d’informations), c’est inadmissible. Israël est un État qui pratique l’apartheid. Je ne voudrais donc en aucun cas que notre identité culturelle libanaise, basée sur la diversité et la richesse des cultures, soit associée à ce pays », affirme Ely Dagher.