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Économie - Transports

La course en taxi-service devrait bientôt coûter 10 000 livres

La course en taxi-service devrait bientôt coûter 10 000 livres

Les transporteurs routiers attendent toujours les aides promises par l’État, il y a plus d’un mois. Photo João Sousa

C’est un scénario qui se répète de plus en plus : les tarifs officiels des transports en commun ont été majorés pour la quatrième fois en un peu plus d’un an. Le président de la Fédération des syndicats des transporteurs routiers Bassam Tleiss a en effet indiqué hier à l’issue d’une réunion au siège de la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL), qu’une course en taxi-service passera désormais de 6 000 livres libanaises par passager à 10 000 LL vers la fin du mois, selon la date à partir de laquelle les transporteurs commenceront à recevoir les aides qui leur avaient été promises.

D’ici là, le prix officiel de 6 000 LL la course restera appliqué, un tarif qui n’est toutefois pas toujours respecté alors que certains chauffeurs n’hésitent pas parfois à faire payer leurs clients 20 000 livres la course, sur fond d’aggravation de la crise économique et des pénuries d’essence. En parallèle, le tarif d’un trajet en bus passera de 3 000 à 5 000 LL par personne.

Longtemps fixée à 2 000 livres, la tarification du taxi-service augmente de plus en plus vite depuis près d’un an. En effet, celle-ci est passée à 3 000 livres en juillet 2020, avant de passer à 4 000 livres en mars 2021 et à 6 000 livres début août. Cette dernière augmentation avait eu lieu alors que Bassam Tleiss s’était engagé à ne pas augmenter ces tarifs (4 000 livres pour le taxi-service et 2 000 pour les bus et minibus). Contacté par L’Orient-Le Jour, il avait alors indiqué que cette nouvelle majoration (à 6 000) n’était que provisoire et qu’elle ne devrait en revanche s’appliquer « que pendant 2 ou 3 mois, le temps que les aides promises se concrétisent ».

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Des aides promises par le Premier ministre sortant Hassane Diab et qui devaient servir de contrepartie au maintien de ces tarifs. Réparties sur trois volets, celles-ci consistent à inclure les « plus de 50 000 transporteurs » routiers parmi les personnes qui bénéficieront de la carte d’approvisionnement à destination des familles les plus défavorisées (estimées à plus de 500 000) ; l’octroi d’une aide de 500 000 livres par mois pour chacun d’entre eux pour l’entretien des véhicules, au vu de la dépréciation de la livre (autour de 18 500 LL pour un dollar hier, contre la parité officielle toujours fixée à 1 507,5 LL) ; et des quantités limitées de carburant à prix réduits (40 000 LL pour les 20 litres d’essence et 30 000 LL pour les 20 litres de mazout). Des propositions datant d’il y a plus d’un mois et dont la concrétisation se fait toujours attendre.

Depuis, les prix des carburants ont presque doublé et devraient prochainement augmenter encore plus. « À partir du 1er octobre, les carburants ne seront plus subventionnés. Nous travaillons donc avec les responsables pour préserver les droits de tous », a indiqué Bassam Tleiss, ajoutant que « nous voulons assurer un prix juste et acceptable pour les étudiants, les travailleurs et les employés. Nous sommes arrivés à un accord qui stipule que l’État subventionne le secteur du transport à raison de 100 000 livres libanaises pour le bidon d’essence et de 70 000 livres pour celui du mazout ».

Une fois les décrets nécessaires établissant ces mécanismes mis en place, « les (nouveaux) tarifs du transport (10 000 LL pour le taxi-service et 5 000 LL pour le bus) seront compatibles avec la hausse des indemnités de transport qui sont passées de 8 000 à 24 000 livres pour les employés publics et privés ». Celles-ci avaient été annoncées la semaine dernière par le chef du gouvernement sortant et devraient entrer en vigueur le mois prochain. En revanche, « si ces promesses se sont pas tenues, nous serons incapables de respecter ces tarifs », a expliqué hier Bassam Tleiss à L’Orient-Le Jour, sans vouloir s’avancer sur d’éventuelles tarifications. « Nous verrons ce que nous ferons en fonction de ce qui se passera », a-t-il conclu.

C’est un scénario qui se répète de plus en plus : les tarifs officiels des transports en commun ont été majorés pour la quatrième fois en un peu plus d’un an. Le président de la Fédération des syndicats des transporteurs routiers Bassam Tleiss a en effet indiqué hier à l’issue d’une réunion au siège de la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL),...

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