Pour l'UE, le Liban n'est plus un pays "sûr"

Face à une recrudescence des cas de coronavirus, notamment du variant Delta, l'Union européenne a retiré lundi le Liban de la liste des pays jugés "sûrs" du point de vue sanitaire, ce qui implique une réimposition de restrictions aux voyages non essentiels vers son territoire dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, selon un communiqué publié lundi. Les Etats membres conservent cependant la possibilité de lever ces restrictions pour ce type de voyage pour les personnes totalement vaccinées, ajoute le communiqué. Outre le Liban, les pays concernés par ces nouvelles restrictions sont : les Etats-Unis, Israël, le Kosovo, le Monténégro et la Macédoine du Nord.

En effet, la circulation du virus s'intensifie depuis plusieurs semaines fortement au Liban. Lundi,  775 nouvelles contaminations, dont 10 en provenance de l'étranger, et 4 décès ont été enregistrés, selon le bilan publié par le ministère de la Santé. Ces chiffres portent à 601.226 le nombre cumulé de cas depuis l'arrivée de la pandémie dans le pays en février 2020, parmi lesquels on comptabilise un total de 8.048 décès et 553.332 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, 457 sont hospitalisés, dont 213 en soins intensifs. Le taux de positivité au virus par rapport au nombre de tests effectués est toujours de 8 %.

Le ministère de la Santé a par ailleurs indiqué dans son bilan que 30,3 % des personnes éligibles ont reçu depuis mi-février une première dose de vaccin, et 25,3 % les deux nécessaires pour atteindre l'immunité la plus complète possible avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm. Dans ce contexte, le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, a indiqué sur Twitter que selon des études anglaise et américaine, "six mois après l'injection de deux doses, la protection contre le coronavirus est de 74% pour les personnes vaccinées avec le produit Pfizer et de 67% pour celles qui ont reçu le vaccin AstraZeneca". "Le vaccin protège bien", a-t-il assuré, soulignant qu'il est recommandé, selon les autorités sanitaires américaines, de se faire injecter une troisième dose de "booster" huit mois après les deux premières.

Alors que les efforts se poursuivent pour accélérer l'immunisation collective avant la fin de l'été, le ministère de la Santé a annoncé dimanche qu'il lancera dans les semaines à venir, une campagne nationale de sensibilisation à l'importance de la vaccination contre le coronavirus. Elle inclura plusieurs activités, une campagne sur les réseaux sociaux ainsi qu'une tournée en bus dans plusieurs régions et villages libanais éloignés afin de renforcer et d'accélérer l'enregistrement sur la plateforme Covax pour la vaccination. "Le ministère insiste sur l'importance de la vaccination et assure qu'il est du droit de tous Libanais à travers le territoire de recevoir le vaccin gratuitement", selon un communiqué.