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Geagea à Nasrallah : Que l'Iran règle la crise de l'essence en Syrie, cela résoudra à moitié celle du Liban

Geagea à Nasrallah : Que l'Iran règle la crise de l'essence en Syrie, cela résoudra à moitié celle du Liban

Le leader des Forces libanaises (FL), Samir Geagea. Photo d'archives AFP

Le leader des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a répondu lundi au discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lui indiquant que si l'Iran réglait la crise de l'essence en Syrie, cela réduirait de moitié celle que vit le Liban, en référence à la contrebande de carburant qui sévit vers le pays voisin. 

"Le navire d'essence promis par Hassan Nasrallah n'est rien de plus qu'une plaisanterie au milieu de la tragédie que nous vivons", a déclaré Samir Geagea dans un communiqué. Le secrétaire général du Hezbollah a annoncé dimanche qu'un deuxième navire chargé de carburant en provenance d'Iran devrait appareiller  "dans les prochains jours" pour le Liban. L'annonce intervient trois jours après celle concernant le départ d'un premier bateau similaire, qui avait provoqué une polémique dans le pays, de crainte de sanctions américaines contre le Liban. 

"Si importer du carburant depuis l'Iran constituait une solution, l'Iran aurait résolu le problème de la Syrie il y a des années, car il est pleinement engagé pour la survie du régime de Bachar el-Assad. Alors, pourquoi l'Iran n'a-t-il pas résolu les problèmes de son allié, s'il a une solution à la crise du carburant ?", s'est interrogé M. Geagea, indiquant que la Syrie, sous le coup de la loi César, viole ces sanctions. "Je suggère à M. Nasrallah que l'Iran résolve d'abord la crise du carburant en Syrie, cela résoudra déjà la moitié du problème du Liban", a proposé le leader des FL. Une grande partie de l'essence subventionné par la Banque du Liban part en contrebande en Syrie où les hydrocarbures sont bien plus chers, provoquant de lourdes pertes financières pour le Liban.

"La dernière réunion de Baabda, samedi, a aggravé la crise du carburant. Le président de la République, Michel Aoun, le Premier ministre sortant, Hassane Diab, et le ministre sortant de l'Énergie, Raymond Ghajar, sont conjointement responsables de la poursuite de la crise", a-t-il dénoncé. "La solution existe, c'est la libéralisation du marché", a-t-il lancé. "Qu'est-ce qui est le plus difficile pour les Libanais : la libéralisation du marché ou des subventions partielles avec la situation que l'on connaît ?", a demandé le leader chrétien.

"Il n'y a de véritable solution à la crise du carburant qu'en libéralisant le marché. Il n'y a de véritable solution à la crise du Liban qu'en libérant l'Etat de ceux qui sont actuellement au pouvoir", a conclu M. Geagea. 

Le pays du Cèdre est quasiment à l'arrêt en raison de la crise de l’essence : les principales routes menant à Beyrouth ont été bloquées en matinée par des protestataires en colère avant d’être rouvertes, alors que des files interminables s’allongent devant les stations-service qui pour la plupart ne livrent pas d’essence. La crise des carburants, qui a mené à un rationnement draconien du courant électrique, a déjà poussé un grand nombre de restaurants, cafés, clubs de sport et autres à fermer leurs portes, tandis que les hôpitaux lancent des appels au secours, affirmant que leurs réserves en mazout s'épuisent.




Le leader des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a répondu lundi au discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lui indiquant que si l'Iran réglait la crise de l'essence en Syrie, cela réduirait de moitié celle que vit le Liban, en référence à la contrebande de carburant qui sévit vers le pays voisin. "Le navire d'essence promis par Hassan Nasrallah n'est...