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Dernières Infos - Levée des subventions

Bassil accuse la BDL et son gouverneur d'"assassiner" le peuple libanais

Bassil accuse la BDL et son gouverneur d'

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil. Photo d'archives AFP

Dans un nouvel épisode du bras de fer autour de la levée des subventions sur le carburant entre la Banque du Liban (BDL) et les responsables politiques, le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a accusé vendredi le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, d'"assassiner" les Libanais et l'a appelé à rationaliser progressivement les subventions et non les lever d'un coup. 

M. Salamé a fait savoir mercredi soir qu'il ne pouvait plus maintenir les subventions sur les importations de carburant en place sans devoir puiser dans les réserves obligatoires de la BDL, c'est-à-dire les dépôts des Libanais, ce qu'il ne ferait que si une loi l'y autorise. Depuis cette annonce, aucune décision sur les subventions n'a été prise par les autorités politiques. Les prix de l'essence pourraient augmenter de plus de 300% et donner lieu à une immense explosion sociale.

"Au gouverneur et à tous ceux qui couvrent politiquement sa décision : arrêtez l'explosion !", a lancé M. Bassil, qui entretient des rapports en dents de scie avec M. Salamé depuis le début de la crise économique. "La levée des subventions doit être progressive. Vous aviez fait passer le taux des subventions de 1.500 livres libanaises pour un dollar à 3.900, continuez à l'augmenter jusqu'à ce que la carte d'approvisionnement soit distribuée", a demandé le chef du CPL sur son compte Twitter. L'exécutif plaide pour une telle rationalisation progressive du mécanisme jusqu'à l'application de la loi sur la carte d'approvisionnement pour les familles démunies adoptée par le Parlement. "Vous portez la responsabilité du détournement de chaque camion-citerne, de l'extinction de chaque machine à oxygène et de chaque réfrigérateur, de la fermeture de chaque station de pompage, de l'arrêt d'internet, de la sécheresse des cultures", a affirmé l'ancien ministre de l'Energie. Jusqu'à présent, face aux réticences politiques de mettre en œuvre une telle décision, aucun nouveau tarif n'a été publié par les autorités et de nombreuses stations-service ont donc fermé leurs portes jusqu'à nouvel ordre. "Vous assassinez tout un peuple, mais notre peuple ne mourra pas !", a-t-il  encore martelé. "Le président libanais, Michel Aoun, et le Premier ministre sortant, Hassane Diab, ont refusé cette décision et le cabinet sortant doit prouver qu'il représente le pouvoir exécutif, a ajouté M. Bassil. Le nouveau gouvernement doit être rapidement formé et le coup d'état contre le président Aoun doit échouer". 

Le futur cabinet est attendu depuis plus d'un an. M. Aoun et son camp, dont fait partie M. Bassil, insistent depuis des mois sur la forme du cabinet et la question de la nomination des ministres chrétiens, notamment à la tête des portefeuilles régaliens. 

Gebran Bassil avait déjà dénoncé avec force jeudi l'annonce de Riad Salamé et appelé à une manifestation devant le domicile de ce dernier à Rabieh. Dans la poursuite de cette mobilisation du courant aouniste face au gouverneur de la BDL, un nouveau sit-in sera organisé par des militants du parti fondé par le chef de l'Etat devant une autre résidence du gouverneur à Safra, dans le Kesrouan, ce soir. 

Dans un nouvel épisode du bras de fer autour de la levée des subventions sur le carburant entre la Banque du Liban (BDL) et les responsables politiques, le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, a accusé vendredi le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, d'"assassiner" les Libanais et l'a appelé à rationaliser progressivement les subventions et non les lever d'un...