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Dernières Infos - Formation du gouvernement libanais

Hariri : Nous soutenons fortement Mikati


Hariri : Nous soutenons fortement Mikati

L'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri. Photo d'archives Houssam Chbaro

Deux semaines après sa récusation, l'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri a affirmé à nouveau mercredi son soutien à son successeur, Nagib Mikati, dont la désignation est selon lui "dans l'intérêt du Liban".

"C'est dans l'intérêt du Liban que Nagib Mikati puisse réussir à former un gouvernement", a estimé le leader sunnite, dans des propos accordés à la chaîne Sky News Arabia. "Nous le soutenons fortement", a-t-il ajouté.

M. Hariri avait annoncé il y a deux semaines qu'il renonçait à former un gouvernement, près de neuf mois après avoir été nommé et au moment où le pays est confronté à la pire crise socio-économique de son histoire. Il avait été désigné Premier ministre en octobre 2020 et devait mettre en place une équipe censée lancer des réformes indispensables pour débloquer notamment des aides internationales cruciales. Mais après des mois de marchandages interminables avec le camp du président libanais Michel Aoun, il avait fini par jeter l'éponge. Mercredi, Nagib Mikati s'est entretenu avec le chef de l'État et a fait état d'un climat d'ouverture de la part du président concernant ses propositions au sujet de la composition de la prochaine équipe ministérielle.

Revenant sur sa relation politique avec le chef de l'État, Saad Hariri a confié mercredi qu'il "regrette" le compromis qu'il avait conclu avec M. Aoun, qui avait permis l'accession de ce dernier à la présidence de la République en 2016. En contrepartie, le leader sunnite avait été nommé Premier ministre, mais avait finalement démissionné sous la pression de la rue, avec le déclenchement de la révolte populaire du 17 octobre 2019.

A quelques jours du premier anniversaire des explosions meurtrières au port de Beyrouth, Saad Hariri s'est à nouveau prononcé en faveur de "la levée des immunités de toutes les personnes impliquées dans la catastrophe". M. Hariri avait annoncé mardi que la formation parlementaire qu'il dirige allait présenter une proposition pour l'amendement de la Constitution afin de suspendre les immunités du chef de l'État, du Premier ministre, des ministres, des députés, des juges, et de tous les autres responsables politiques et administratifs afin que ceux-ci puissent être éventuellement jugés dans le cadre de l'enquête. Une telle démarche, si elle est adoptée, requiert un amendement de la Constitution qui nécessite le vote des deux tiers des députés. Mercredi, le vice-président du Parlement Élie Ferzli s'est lui aussi prononcé en faveur de la proposition de loi du groupe du Futur.

Le juge Tarek Bitar en charge de l'enquête avait demandé la levée de l'immunité des responsables et élus pour les inculper et engager contre eux des poursuites pour "éventuelle intention d'homicide" et "négligence et manquements". Il est depuis confronté à des tentatives d'obstruction de la part de la classe politique.

Deux semaines après sa récusation, l'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri a affirmé à nouveau mercredi son soutien à son successeur, Nagib Mikati, dont la désignation est selon lui "dans l'intérêt du Liban"."C'est dans l'intérêt du Liban que Nagib Mikati puisse réussir à former un gouvernement", a estimé le leader sunnite, dans des propos accordés à la chaîne Sky News Arabia....