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Économie - Monnaie

Sur fond de fébrilité politique, la livre sur des montagnes russes

Sur fond de fébrilité politique, la livre sur des montagnes russes

Des livres libanaises et des dollars dans un bureau de change au Liban. Photo Mohamed Azakir/Reuters

Après un pic à 24 000 livres pour un dollar lors de l’annonce de la récusation de Saad Hariri de son poste de Premier ministre chargé de former un nouvel exécutif il y a deux semaines, le taux de change s’était ensuite stabilisé autour des 22 000 livres pour un dollar, jusqu’à redescendre à près de 20 000 livres vendredi. Toutefois, la monnaie nationale a continué de s’apprécier durant le week-end, atteignant près de 16 000 livres contre un billet vert hier matin.

Selon une source proche du dossier, rien n’expliquait cette appréciation brusque de plus de 50 % de la monnaie nationale, surtout qu’« aucun changeur n’accepte d’effectuer des transactions pour le moment », indiquant qu’il pourrait y avoir une manipulation du marché. Le taux de change a d’ailleurs touché hier après-midi les 17 800 livres, puis près de 18 500 livres quelques heures plus tard.

En parallèle et depuis la semaine passée, le nom de l’ancien Premier ministre Nagib Mikati circulait pour succéder à Saad Hariri, avant d’être finalement nommé hier. Bien qu’elle ne puisse pas lier cette nomination à la volatilité de la livre, la source précitée n’exclut pas une nouvelle dépréciation de la monnaie nationale si un gouvernement réformateur n’est pas nommé rapidement.

Cette appréciation de la livre, dans un pays en crise depuis près de deux ans, a poussé hier le ministre sortant de l’Économie et du Commerce, Raoul Nehmé, à exiger des commerçants de diminuer leurs tarifs, les menaçant, dans une démarche jugée populiste en raison notamment de l’extrême volatilité du taux de change, de sanctions en cas de « manipulation des prix ». Dans la foulée, le ministère a revu à la baisse le prix du pain (voir par ailleurs). Le ministre a également précisé que la Direction de la protection du consommateur (DPC), rattachée au ministère, a effectué hier des tournées en ce sens. Un état des lieux que Nabil Fahed, président du syndicat des propriétaires de supermarchés, a confirmé hier à L’Orient-Le Jour. Ce dernier a également informé que les prix de certains articles ont commencé à diminuer, leurs fournisseurs ayant baissé leurs prix. Contacté également, Hani Bohsali, président du syndicat des importateurs de produits alimentaires, se montre plus réservé quant à cette éventualité en fin de journée, surtout après que le taux de change a augmenté de plus de 2 000 livres en quelques heures. Il a indiqué que les importateurs membres du syndicat attendent une stabilisation du taux pour fixer leurs prix.

Le président de l’Association des commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas, s’est, lui, réjoui de l’appréciation de la monnaie nationale, indiquant que cette nouvelle permet « d’espérer un regain de la demande » de la part des Libanais qui ont subi un taux d’inflation de 100,64 % en juin dernier en glissement annuel et un taux de chômage de près de 40 % selon la Banque mondiale. C’est d’ailleurs justement cette faible demande qui avait poussé, selon Nicolas Chammas, les commerçants à appliquer des prix plafonds afin de pousser à la consommation. Il est confiant que les marchands vont revoir « progressivement » et de manière « raisonnable » leurs prix à la baisse, dépendamment de la vitesse de renouvellement de leurs stocks, ainsi que de leurs tailles. Les commerçants vont donc attendre de vendre leurs stocks achetés avec un taux de change élevé pour en commander d’autres avec un taux de change plus faible pour que la baisse des prix se reflète sur le marché. Un processus qui est plus rapide dans les supermarchés et boutiques alimentaires, en raison d’un roulement bien plus important. Il précise toutefois que cette situation n’aura lieu que si le taux de change se stabilise à la baisse, comme l’a indiqué Hani Bohsali.

Après un pic à 24 000 livres pour un dollar lors de l’annonce de la récusation de Saad Hariri de son poste de Premier ministre chargé de former un nouvel exécutif il y a deux semaines, le taux de change s’était ensuite stabilisé autour des 22 000 livres pour un dollar, jusqu’à redescendre à près de 20 000 livres vendredi. Toutefois, la monnaie nationale a continué...

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NE VOUS REJOUISSEZ PAS BEAUCOUP. LES BLOCAGES VONT RECOMMENCER AU NOM DES DROITS DES CHRETIENS... BAFOUES PAR LES DEUX BELIERS DE L,APOCALYPSE... ILS ONT EMIGRE ET CONTINUENT D,EMIGRER PAR MILLIERS... ET LA LIVRE VA REPRENDRE SA CHUTE TOUT COMME LE PAYS DANS LES ENFERS.

LA LIBRE EXPRESSION

07 h 58, le 27 juillet 2021

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Commentaires (1)

  • NE VOUS REJOUISSEZ PAS BEAUCOUP. LES BLOCAGES VONT RECOMMENCER AU NOM DES DROITS DES CHRETIENS... BAFOUES PAR LES DEUX BELIERS DE L,APOCALYPSE... ILS ONT EMIGRE ET CONTINUENT D,EMIGRER PAR MILLIERS... ET LA LIVRE VA REPRENDRE SA CHUTE TOUT COMME LE PAYS DANS LES ENFERS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 58, le 27 juillet 2021

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