Serais-je dans l’erreur de maintenir ma conviction que la résurrection du Liban ne tient qu’au lavage des cœurs et à la reconstruction de l’être humain sur la base de la civilisation de l’amour ?
Ce qui est choquant, c’est que les « hommes de Dieu », les « partis de Dieu », « les communautés de Dieu », et les autres appellations et mouvances qui se revendiquent de Dieu ne nous disent jamais de quel Dieu ils osent se revendiquer ?
Est-ce le retour du paganisme dans l’aube du prêtre et le turban du cheikh ?
Je veux savoir où sont les chrétiens qui pensent que le chrétien est oint du Christ par son baptême et est censé être de ce fait, pour témoigner de l’amour incarné, l’Emmanuel ressuscité, un artisan de paix.
Je veux savoir où est le musulman qui fait de sa vie humaine un abandon à la volonté de Dieu.
Nous avons abandonné notre foi et revendiquons notre appartenance communautaire pour incarner les différences, leviers de clivages au détriment de la sanctification de nos âmes.
Nous avons oublié que nous sommes des âmes dans des corps poussière, comme des lettres vierges envoyées dans des enveloppes sur terre, à écrire à l’encre de notre liberté en courrier au Créateur.
On m’a souvent taxé d’utopiste et d’extrémiste dans mon christianisme, mais je prie pour mes détracteurs, car je vois qu’ils ont sur leurs bras le sang d’un pays et l’humiliation de leurs personnes par rapport à leur projet spirituel.
Le Liban existera toujours ? Si c’est sous la forme d’une ferme, soit ;
toutefois, sauvons la poule qui ne pond pas des œufs, mais qui est là pour rappeler la stérilité spirituelle des féconds en denrées périssables.
Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.
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