Riester depuis l’ESA : Les dirigeants libanais ont une responsabilité face à la crise

En déplacement au Liban pour « deux jours », Franck Riester, ministre français délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, a visité hier le campus de l’ESA Business School, aux côtés notamment de l’ambassadrice française au Liban, Anne Grillo.

Lors d’une déclaration aux journalistes, le haut responsable a déclaré que la France était « là pour dire aux (dirigeants) libanais qu’ils avaient des responsabilités face à l’histoire ainsi que face (aux) crises économique, sociale et politique » que le pays traverse depuis près de deux ans. Un message qu’il doit également transmettre au président libanais Michel Aoun, qu’il doit rencontrer aujourd’hui.

Le ministre délégué a également visité le port de Beyrouth, détruit lors de la double explosion meurtrière survenue le 4 août 2020, et plus particulièrement le site des silos où une société française, Recygroup, a été mandatée pour le traitement des déchets. « La France assume les responsabilités qu’elle a prises l’an dernier face au drame en apportant de l’aide humanitaire, une aide financière pour l’éducation et la santé, pour faire en sorte de reconstruire le port de Beyrouth et voir les réalisations faites notamment pour trier les déchets issus des silos », a encore expliqué Franck Riester.

Le ministre français délégué Franck Riester, aux côtés de l’ambassadrice de France au Liban, Anne Grillo. Photo P.H.B.

Une grande partie de la journée du ministre délégué hier a été consacrée à la présentation des différents cursus et projets de l’ESA Business School, ainsi que l’incubateur et accélérateur Smart-ESA que le campus abrite depuis 2017. Dans le cadre de cette visite guidée par le directeur de l’ESA, Maxence Duault, Franck Riester a assuré aux étudiants et entrepreneurs inscrits dans les différents programmes de l’école venus à sa rencontre qu’ils étaient « l’avenir du Liban » et que « la France était fière de contribuer (au développement de) ces forces vives ». La France a joué un rôle prépondérant dans la création de l’ESA au milieu des années 1990 et de son développement. Le campus accueille actuellement les équipes d’Expertise France, une agence publique française de coopération internationale qui a été contrainte de quitter ses locaux après le 4 août. Également présente dans l’enceinte de l’ESA, la Chambre française de commerce et d’industrie au Liban (Meref – CCI France Liban), qui se définit comme un « groupement d’entités économiques françaises et libanaises implantées au Liban œuvrant pour un rapprochement économique et culturel entre les deux pays », selon la description figurant sur son site internet.

Selon Maxence Duault, l’ESA continue de maintenir les caps fixés, malgré la crise économique et financière et les dégâts sur le campus survenus le 4 août, même si ces événements ont ralenti le développement de l’établissement. Parmi les projets annoncés, figure notamment le lancement d’une école de codage (ESA Coding School) avec un premier site localisé dans la région de Nabatiyé (Liban-Sud) dont l’ouverture est fixée au 13 septembre prochain.