Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Pénuries au Liban

Polémique autour de l'alimentation en courant électrique du palais de Baabda


Palais présidentiel de Baabda. Photo d'archives Ibrahim Tawil

Après que Électricité du Liban (EDL) avait annoncé vendredi l'arrêt total de la production de courant dans ses centrales de Zahrani (Sud) et Deir Ammar (Nord), une brève polémique a éclaté entre le palais de Baabda et les médias au sujet de l'approvisionnement en électricité de la présidence. 

Selon la chaîne locale MTV, "des pressions" ont été exercées sur l'Office des eaux du Litani afin d'augmenter l'alimentation distribuée via la ligne de haute tension de Bsalim, qui dessert les régions voisines et notamment le palais présidentiel de Baabda. Des sources de la MTV ont estimé que ce forcing avait été fait malgré les risques d'une telle procédure. 

La réponse de Baabda ne s'est pas fait attendre. Réagissant à ces informations, le bureau de presse de la présidence a démenti ce qu'avait diffusé la MTV. Le communiqué de presse de Baabda a assuré que "le palais présidentiel est alimenté d'une manière ordinaire comme toute autre institution ou maison, et qu'il a recours à des générateurs privés lorsqu'il y a une coupure de courant ou un rationnement". 

Selon des sources à l'Office du Litani, citées par notre correspondante Sarah Abdallah, une demande d'alimentation de la ligne haute-tension de Bsalim aurait bien été envoyée, non pas de la présidence, mais de la part d'EDL, afin d'assurer l'approvisionnement en courant du palais de Baabda. Ces sources qualifient la demande "d'illogique", étant donné qu'un tel changement dans l'alimentation des lignes couperait complètement le courant dans les localités de la Békaa-Ouest et dans une partie des régions de Rachaya et Jezzine. 

EDL avait expliqué vendredi matin que les navires devant approvisionner ses centrales en carburant n'avaient toujours pas déchargé leurs cargaisons en raison d'un retard dans les procédures d'approbation des paiements, ce qui a entraîné l'arrêt de ses centrales. Les banques correspondantes doivent donner leur feu vert à une ligne de crédit de près de 30 millions de dollars ouverte en début de semaine par la Banque du Liban.

Ce retard du déchargement "a provoqué l'arrêt des deux centrales, dont les stocks de gas-oil sont épuisés", explique EDL. Elle a toutefois assuré qu'elle "continuera à prendre des mesures de précaution pour maintenir un minimum de stabilité dans l'approvisionnement électrique pour la plus longue période possible". Une fois la procédure bancaire finalisée, le carburant pourra enfin être déchargé et testé, une procédure qui pourrait prendre 24 à 48 heures.

Après que Électricité du Liban (EDL) avait annoncé vendredi l'arrêt total de la production de courant dans ses centrales de Zahrani (Sud) et Deir Ammar (Nord), une brève polémique a éclaté entre le palais de Baabda et les médias au sujet de l'approvisionnement en électricité de la présidence. Selon la chaîne locale MTV, "des pressions" ont été exercées sur l'Office des eaux...