Plusieurs routes coupées à travers le territoire

Des manifestants ont bloqué mardi plusieurs grands axes routiers, afin de protester contre la dégradation de leurs conditions de vie, dans un pays frappé par une grave crise socio-économique et financière.

En milieu d'après-midi, les axes de Cola et Qasqas, dans la capitale Beyrouth, ont été coupés à l'aide de bennes à ordure, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Un peu plus tard, c'est l'autoroute de la Quarantaine, à l'entrée nord de la capitale, qui a été brièvement fermée par des manifestants en direction de Charles Hélou.

Dans la matinée, l'autoroute reliant Beyrouth au sud du Liban, a été bloquée par des véhicules au niveau de Damour et Naamé, toujours selon l'Ani. Dans la ville côtière de Saïda, des manifestants ont bloqué la route dans le quartier de Zouhour près du sérail gouvernemental et dans le quartier de Dla'a pour protester contre l'arrêt des générateurs, rapporte notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah. Face au déficit chronique d'Electricité du Liban, les propriétaires des générateurs privés, trop sollicités, coupent leurs engins plusieurs heures par jour pour les faire reposer ou faute d'avoir assez de fuel.

Dans le Nord, des voitures et des bus ont été utilisés pour bloquer les voies de l'autoroute côtière en direction de Beyrouth, au niveau du pont de Madfoun.

L'effondrement du Liban, entamé il y a près de deux ans, est marqué par des coupures de courant toujours plus longues, des pénuries de produits comme l'essence et les médicaments et la chute de la livre libanaise sur le marché parallèle. Autant de facteurs qui ont plongé plus de la moitié de la population sous le seuil de pauvreté.