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Nos Lecteurs ont la Parole

Au-delà des appels au changement

Le Libanais mise sur des élections parlementaires prochaines et des représentants indépendants, qualifiés et crédibles. C’est ainsi qu’au lieu d’énoncer des erreurs de dépendances cumulées, nocives ou stériles, il se focalise sur des projections supplémentaires, pour de meilleurs jours à venir. En attendant cet éveil autocritique national, les manipulations politiques manient à leur gré des promesses sans suite et les bénéfices du chaos généralisé.

Comment sauver le pays si le Libanais n’accepte pas de saisir et de défendre sa raison d’être un réel citoyen? L’élan pour le pays de tous nécessite un urgent débat à tous les niveaux de la nation. Il permet de dégager les premières propositions tangibles au sujet de la signification du rapport positif entre nous, malgré la thématique omniprésente de la préservation communautaire. Il s’agirait de tolérer des échanges méconnus et difficiles mais indispensables pour discuter, analyser et critiquer ce qui nous conduit au choix supposé, imposé ou accompli. Pour pouvoir évoluer en toute cohérence et élire une personne qu’on choisit, on est non seulement en train de répondre à de profonds souhaits de changement mais aussi au parcours de l’électeur. À quoi sert l’appartenance verbale à une citoyenneté si, dès le plus jeune âge, l’obéissance a été façonnée pour infuser la forme obligée des traditions d’après la perception des parents et des aînés ?

Le constat des échecs politiques persiste.

Les résolutions sans suite, la déliquescence étatique et la non-crédibilité prévalent alors que les appels au changement demeurent une palette de projets à venir, en marge du dialogue constructif et du chambardement nécessaire. Le Libanais n’a que rarement cultivé la communication difficile du face-à-face par crainte de ne pouvoir y gérer sa colère et ses frustrations. La tête entre les mains, il se morfond des mêmes situations non résolues et des conditions catastrophiques de plus en plus contraignantes. Jusqu’à quand peut-il encore tolérer le chaos dans un monde frénétique et prétendre que tout ira mieux alors qu’il souffre d’abord de lui-même ?

Malgré la richesse des adhérences religieuses et l’histoire millénaire des liens familiaux intercommunautaires, les inclinaisons partisanes attirent encore de nombreux nostalgiques de la politique d’antan. Les tendances politiques actuelles ne représentent plus qu’elles-mêmes et leurs adhérents dévoués. Tristement, le processus d’autonomie qui commence à l’école ne s’achève toujours pas pour ceux qui attendent encore qu’on leur indique la bonne direction. Nous possédons des millions de vues de la démocratie mais si peu d’éducation et de pratique pour l’appliquer sans la tutelle des parents, des familles et des divers contextes !

Le plus grave est bien plus que de choisir ou pas tel chef ou tel autre député. Il s’agit de regarder en face le sens qu’on réserve à l’allégeance nationale lorsqu’on ne parle que des aspirations et des déceptions. Les artisans du bien faire existent pourtant. Ces hommes et ces femmes que vous craignez pour leur franchise ne font pas de tapage pour rester cohérents. Allons découvrir un espace intime voué à la logique citoyenne au lieu de perdre un temps précieux à réagir aux racontars et aux formules importées !

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Le Libanais mise sur des élections parlementaires prochaines et des représentants indépendants, qualifiés et crédibles. C’est ainsi qu’au lieu d’énoncer des erreurs de dépendances cumulées, nocives ou stériles, il se focalise sur des projections supplémentaires, pour de meilleurs jours à venir. En attendant cet éveil autocritique national, les manipulations politiques manient à...

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