Rechercher
Rechercher

Sport

Séduisante et efficace, l’Allemagne croit de nouveau en ses chances

Séduisante et efficace, l’Allemagne croit de nouveau en ses chances

Hier, l’Allemagne s’est réveillée encore éblouie par la démonstration de la Mannschaft contre le Portugal (4-2) samedi. Matthias Hangst/Pool/AFP

« Notre Euro est, enfin, vraiment lancé ! » Comme le quotidien populaire Bild, l’Allemagne s’est réveillée hier dimanche encore éblouie par la démonstration de la Mannschaft contre le Portugal (4-2), mais trois ans de galère et de doutes depuis 2018 ne s’effacent pas en un match.

On attendait Ronaldo, on a vu Gosens ! À l’image de son latéral gauche, désigné « homme du match », l’équipe de Joachim Löw s’est distinguée par son envie, sa solidarité et sa fougue, mais aussi par son intelligence tactique pour corriger les lacunes offensives entrevues contre la France (0-1). « Au-delà des trois points, la manière était vraiment classe », s’est félicité l’ancien champion du monde Bastian Schweinsteiger, aujourd’hui consultant, « Robin Gosens a fait un très, très bon match, mais Joshua Kimmich et Thomas Müller ont aussi été fantastiques ». En défense, leur point faible depuis le Mondial 2018 en Russie, les Allemands restent sur deux matches maîtrisés. En attaque, ils ont nettement progressé entre la France et le Portugal : les latéraux Kimmich et Gosens ont quasiment joué comme des ailiers, mettant une pression permanente sur l’arrière-garde adverse. Le trio d’attaque Kai Havertz/Thomas Müller/Serge Gnabry a enfin pris des risques, payants.

Voiclà donc l’Allemagne soulagée, fière d’elle-même mais... prudente. Soulagée, car elle a désormais son destin entre les mains. Une victoire mercredi à Munich contre la Hongrie lui garantira la qualification. « En football, on parle souvent de réaction », commentait hier dimanche le magazine Kicker, bible du foot allemand. « C’est ce qu’a montré l’équipe après sa défaite contre la France (...). Le faux départ est ainsi corrigé. » « Après la France, il était important de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain, mais de rester fidèles à nos principes », a complété Kai Havertz, l’un des hommes-clés de cette équipe. Cette équipe peut être fière, aussi, d’avoir renversé une situation compromise, et enfin suscité l’euphorie dans les rues de ses villes, après une longue période de désamour avec ses fans. « On a joué avec passion, un match énorme », a jubilé Gosens, dans son langage toujours spontané qui fait la joie des supporters : « On a tout donné, on a vraiment mis la pression dans la chaudière, on s’est poussés les uns les autres, même pour aller mettre un tacle défensif. C’était vraiment le pied ! » Dans la nuit de samedi à dimanche, l’un des sponsors de l’équipe a fait afficher sur ses panneaux publicitaires une photo de Hummels et Gosens jubilant, avec cette légende : « Certains voient une équipe sous pression. Nous voyons une équipe qui sait se serrer les coudes lorsque l’essentiel est en jeu. »

Reste que le passé récent incite à la prudence. Ce feu d’artifice contre le Portugal peut-il être l’étincelle d’une vraie mise à feu ? « Je ne sais pas, répond humblement le sélectionneur Joachim Löw. Évidemment, on peut s’appuyer sur une victoire comme celle-là (...), mais le prochain match sera peut-être encore plus dur, parce que la Hongrie joue plus bas et défend avec huit ou neuf hommes. Nous devons avancer pas à pas. » Le traumatisme de l’élimination au premier tour du Mondial en Russie, avec un troisième match perdu contre la Corée du Sud (2-0), est toujours présent dans les esprits. Et la situation du groupe F est telle que l’Allemagne peut encore être éliminée si elle perd contre la Hongrie. « Il nous reste beaucoup de choses à améliorer, des choses qui peuvent nous coûter des points, met en garde Thomas Müller. Nous sommes bien entrés dans le tournoi (...). Maintenant, il ne faut rien lâcher et ne pas devenir arrogants, mais nous devons croire à nos qualités. Nous avons le droit de ressentir une petite euphorie. »

Au moins jusqu’à mercredi… et le choc contre les Hongrois qui n’auront pas, à Munich, leurs 60 000 fans déchaînés de Budapest pour les porter. Toutefois, Robin Gosens, Mats Hummels et Ilkay Gündogan sont sortis en cours de match samedi contre le Portugal, même si « leur état physique n’inspire pas d’inquiétude », selon Joachim Löw. « Chez Mats Hummels, c’est le tendon rotulien (genou) qui s’est rappelé à son bon souvenir, chez Robin Gosens, ce sont les adducteurs, et chez Ilkay Gündogan, un mollet après un coup, a détaillé Löw. Nous ne voulions prendre aucun risque. » « Lorsqu’il s’agit de problèmes musculaires, le danger est toujours imminent, mais il n’y a rien de dramatique. Si tout va bien, nous les aurons récupérés » pour le match contre la Hongrie, a-t-il poursuivi.

Source : AFP

« Notre Euro est, enfin, vraiment lancé ! » Comme le quotidien populaire Bild, l’Allemagne s’est réveillée hier dimanche encore éblouie par la démonstration de la Mannschaft contre le Portugal (4-2), mais trois ans de galère et de doutes depuis 2018 ne s’effacent pas en un match.On attendait Ronaldo, on a vu Gosens ! À l’image de son latéral gauche, désigné...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut