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Monde - Rencontre

Avant le sommet avec Biden, Poutine se dit prêt à un échange de prisonniers

Avant le sommet avec Biden, Poutine se dit prêt à un échange de prisonniers

Le président russe Vladimir Poutine lors de son interview sur NBC. Maxim Blinov/Sputnik/Handout via Reuters

Un échange de prisonniers comme geste de bonne volonté pour sortir les relations américano-russes de leur marasme actuel ? Vladimir Poutine s’y est dit prêt avant son sommet avec Joe Biden, qui est lui sous pression pour obtenir la libération de deux Américains détenus en Russie.

Les États-Unis ont prévenu que le président américain soulèverait avec son homologue russe, mercredi à Genève pour leur premier face-à-face, le sort de Paul Whelan, incarcéré pour espionnage, et Trevor Reed, emprisonné pour avoir agressé, ivre, deux policiers russes. Washington affirme que ses deux ressortissants sont injustement détenus. Et des élus américains, républicains comme démocrates, ont appelé le locataire de la Maison-Blanche à réclamer leur libération avec plus de fermeté. « Le traitement kafkaïen que le Kremlin réserve aux citoyens américains doit cesser et le président Biden doit faire de leur retour une priorité de sa visite », a estimé l’influent sénateur démocrate Bob Menendez. Le député républicain Michael McCaul est allé plus loin, estimant que leur libération devait être une « condition préalable » au sommet de Genève.

Interrogé sur la chaîne américaine NBC sur la possibilité d’un échange entre ces prisonniers et des Russes détenus aux États-Unis, Vladimir Poutine s’est montré ouvert à une telle possibilité.

« Bon espoir »

« Oui, oui, oui bien sûr », a-t-il répondu, selon un extrait diffusé hier. « Ce qui serait encore mieux, ce serait une discussion sur la possibilité de conclure un accord d’extradition », a-t-il ajouté, selon la transcription de l’entretien publiée par le Kremlin.

En attendant, le président russe s’est dit prêt à négocier un échange pour raisons « humanitaires » liées « à la santé et à la vie de personnes individuelles ».

Quels prisonniers russes voudrait-il voir libres en échange des deux Américains ? « Nous avons toute une liste », a-t-il assuré, estimant que le nombre de Russes détenus dans les prisons américaines était « sans commune mesure » avec celui des Américains derrière les barreaux en Russie. Il a évoqué notamment les « gros problèmes de santé » de Konstantin Iarochenko, pilote russe incarcéré en Amérique pour trafic de cocaïne, dont la famille a demandé la libération avant le sommet. Tout comme la famille du trafiquant d’armes Viktor Bout.

Dans l’entretien, Vladimir Poutine se montre très virulent à l’égard de Trevor Reed, condamné en juillet 2019 à neuf ans de prison. « C’est seulement un ivrogne et un fauteur de troubles », « c’est du droit commun, rien d’autre », a-t-il assuré, alors que la classe politique américaine accuse Moscou de s’en servir comme monnaie d’échange diplomatique.

Ancien sous-officier du corps des marines, l’autre Américain, Paul Whelan, était agent des services de sécurité d’un groupe américain de pièces détachées pour l’automobile quand il a été arrêté à Moscou en décembre 2018, puis condamné en juin 2020 à 16 ans de prison sur des accusations d’espionnage. Paul Whelan a clairement appelé Joe Biden à organiser un tel échange de prisonniers pour obtenir sa libération, disant être victime de la « diplomatie des otages », lors d’une récente interview à la chaîne CNN.

Or, la position du président américain sur le sujet reste floue. Lors d’une conférence de presse au sommet du G7 au Royaume-Uni, Joe Biden a donné l’impression d’être ouvert à un échange, en réponse à une question qui portait toutefois spécifiquement sur les « cybercriminels ». Mais son conseiller pour la Sécurité nationale Jake Sullivan a ensuite rétropédalé : « Il ne dit pas qu’il va échanger des cybercriminels avec la Russie », mais il est ouvert à « un engagement mutuel » à « ne pas protéger les cybercriminels ».

Par ailleurs, Vladimir Poutine a jugé « grotesque » de considérer que Moscou mène une guerre informatique contre les États-Unis. « Nous avons été accusés de toute sorte de choses », notamment « l’ingérence dans des élections » ou « les cyberattaques », a déclaré le président russe, affirmant que « pas une seule fois, ils n’ont pris la peine de produire la moindre preuve ». Début juin, Joe Biden avait déclaré qu’il n’écartait pas de possibles représailles contre la Russie après le piratage de JBS, et la Maison-Blanche avait affirmé qu’il évoquerait les inquiétudes américaines lors du sommet du 16 juin.

Source : AFP

Un échange de prisonniers comme geste de bonne volonté pour sortir les relations américano-russes de leur marasme actuel ? Vladimir Poutine s’y est dit prêt avant son sommet avec Joe Biden, qui est lui sous pression pour obtenir la libération de deux Américains détenus en Russie.Les États-Unis ont prévenu que le président américain soulèverait avec son homologue russe, mercredi à...

commentaires (1)

Si le sommet Biden- Poutine sera réduit à un échange de prisonniers,sans traiter les tensions grandissantes et la sinistre guerre froide qui menacent la planète, il sera un piètre sommet. M.Z

ZEDANE Mounir

04 h 02, le 15 juin 2021

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Commentaires (1)

  • Si le sommet Biden- Poutine sera réduit à un échange de prisonniers,sans traiter les tensions grandissantes et la sinistre guerre froide qui menacent la planète, il sera un piètre sommet. M.Z

    ZEDANE Mounir

    04 h 02, le 15 juin 2021

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