Le dossier des médicaments et des équipements médicaux était hier au centre d’une réunion urgente tenue sous la présidence du ministre sortant de la Santé Hamad Hassan, qui a déclaré que son ministère est prêt à « se rendre dans les entrepôts pour libérer les médicaments » qui y sont conservés. Selon le ministre, la marchandise gardée dans ces entrepôts couvre 70 % des besoins du marché en termes de médicaments et d’équipements médicaux. Toutefois, elle ne peut être mise sur le marché tant que la Banque du Liban ne donne pas son accord préalable pour accepter le dossier en vue de les subventionner, tel que stipulé dans la décision publiée le 7 mai. Selon cette décision, les importateurs doivent obtenir un accord préalable de subvention de la BDL avant de commander la marchandise. Or la marchandise présente actuellement dans les entrepôts des importateurs a été commandée avant le 7 mai, mais le dossier a tardé à parvenir à la BDL qui du coup a estimé qu’elle est sujette à cette décision, selon une source proche du dossier.
M. Hassan a insisté sur la nécessité que « les subventions englobent la marchandise qui se trouve dans ces entrepôts, après que le ministère a vérifié les factures soumises à la BDL ». Il a précisé, lors d’une conférence de presse, que celles-ci s’élèvent à 39 millions de dollars pour les équipements médicaux et à 153 millions de dollars pour les médicaments.
Soulignant l’importance de collaborer avec la BDL autour d’un plafond qui assurerait les priorités du secteur de la santé, le ministre a expliqué que « la stratégie mise en place par son ministère pour rationaliser les subventions est prête depuis six mois, mais attend d’être approuvée ».
De son côté, le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, a affirmé « être en pleine coordination avec le ministère de la Santé sur tous les plans, dont la pandémie et la crise des médicaments ». « Le problème est énorme, alors que des médicaments de maladies chroniques et oncologiques, ainsi que des réactifs nécessaires aux analyses de sang sont en pénurie », a-t-il regretté.
En début de soirée, Hamad Hassan a annoncé des restrictions sur l’importation des médications, et notamment la suspension de l’importation de ceux disposant de deux équivalents fabriqués localement. Il a également annoncé que la priorité sera donnée à « l’importation de génériques ».
Je m'arrête au titre : ca veut dire que 30% des malades peuvent mourir, tant pis pour eux ils avaient qu'à pas tomber malades... C'est pathétique.
15 h 54, le 09 juin 2021