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Nos Lecteurs ont la Parole

Génétique et religion

Je propose une idée pour ce qu’elle vaut :

Imaginez un savant en code génétique qui veut donner à ses petits-enfants une idée globale sur son savoir. S’il commence par leur débiter des théories et des formules savantes, ils vont s’endormir dès les premières phrases. Il doit donc leur inventer une histoire imagée facile qui raconte, autant que possible, ses théories savantes.

L’histoire de l’humanité dans la Genèse de la Bible, c’est bien cela, je crois !

Cette histoire racontée vaguement jadis, je la comprends sous une version scientifique moderne, que voici :

Sur l’Adama, la planète Terre, Adam est le Terrien, l’habitant de la Terre en tant que globe terrestre et non pas, comme on le comprend, façonnée avec de la terre glaise. Un créateur quel qu’il soit ne va pas s’amuser à faire des statuettes pour leur donner la vie.

Cet Adam a été créé à l’image de son créateur, dit le texte, et une variante a donné Ève ; donc ces deux ont reçu de leur créateur, dans leur chair, une chaîne génétique parfaite, idéale, conçue pour rendre la vie de cet Adam possible, agréable et aisée sur cette planète Terre.

Cette chaîne héréditaire, dans sa pureté et sa perfection de base, va donner des générations d’enfants ayant un physique et un moral parfaitement identiques à ceux de leurs parents ; le fils est une copie de son père et la fille une copie de sa mère.

Cet Adam n’était donc pas un seul individu qui a vécu des siècles, mais il s’est recopié lui-même sur plusieurs générations, toujours inchangé, identique à lui-même, c’était une race humaine qui a dû vivre heureuse dans un Éden très sain sur Terre. Et pour garder la perfection de sa génétique reçue, son créateur lui avait imposé des règles à respecter pour continuer à vivre en état de grâce.

Mais avec le temps, une ou des générations de cet Adam ont commencé à oublier et à désobéir aux règles imposées, à manger la pomme interdite, à boire n’importe quoi, à copuler avec n’importe quelle bête... à commettre ce que nous appelons le péché originel.

Ainsi prennent naissance de nouvelles générations, représentées par Caïn et Abel, dont la génétique est devenue corrompue. L’homme sain et sage qu’était Adam est devenu agressif et criminel, des séquences de gènes bestiaux se sont introduites dans la chaîne héréditaire humaine et vont se reproduire des générations corrompues génétiquement, donc exposées à des difformités physiques et morales ainsi qu’à des maladies et des tares diverses.

Le créateur, revisitant la Terre, les trouva dans cet état de délabrement total irréparable. Il décide de s’en débarrasser par un déluge après avoir trouvé parmi eux un Noé qui a pu garder avec ses enfants plus ou moins la perfection initiale de ses gènes. Noé et ses descendants vont repeupler la Terre d’une race humaine tarée, mais récupérable, étant encore proche de la race d’Adam.

Et pour l’améliorer encore et la ramener vers la perfection initiale, le créateur va susciter parmi eux, de temps en temps, un individu doué et inspiré pour les conseiller et les remettre sur la bonne voie. Ce furent les envoyés et les prophètes qui possédaient encore vaguement une réminiscence de cette perfection primitive.

Le premier connu de ces hommes doués fut Melchisédech, lire : Mâlek es-Sodk, détenteur de la vérité, l’initié, il n’était pas roi de Salem, mais roi du Âlem, du monde sidéral, du zodiac ! Et c’est lui, selon la Bible, qui a appris à Abraham la notion du Dieu unique, invisible créateur du ciel et de la terre. Avant sa visite à Melchisédech, Abraham adorait des idoles, appelées teraphim, qu’il transportait avec lui dans ses déplacements.

Moïse a accepté et a reconnu la prêtrise dite de Melchisédech en parallèle avec la prêtrise lévitique officielle (« Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche et il leur dira tout ce que je lui commanderai », Dt 18:18).

Et Jésus-Christ est venu continuer cette recherche de la perfection en corrigeant les erreurs et les excès de la loi mosaïque héritée. Il est dit dans l’Épître aux Hébreux : Tu es prêtre de l’ordre de Melchisédech pour l’éternité. Et il fallait que le fils de l’homme, corrompu, mourût, symboliquement du moins, pour que le nouvel Adam, fils de Dieu, le remplace.

Pour retrouver la perfection de la race adamique initiale et revivre un nouvel Éden, l’humain actuel doit retrouver les règles de sainteté pour se les appliquer et s’abstenir pendant des générations d’y déroger. Ainsi, ses défauts génitaux intrus seront corrigés et il retrouvera la pureté initiale de sa chaîne génétique et le paradis perdu aussi. Est-ce un projet possible ?

Nos ermites l’ont entamé vivant dans la nature et le dénuement total, à méditer et à prier pour retrouver un certain état de sainteté. Ces saints hommes recherchaient inconsciemment la perfection initiale sans savoir où se trouve son support. C’était pour eux peut-être une intuition ou réminiscence mémorielle vague dans leur subconscient. Le baptême purificateur en est le résidu.

Pour le même but, une secte appelée les parfaits, fondée au Moyen Âge en France, avait adopté aussi un mode de vie démuni de tout confort, fixé sur la pureté du corps et de l’esprit pour retrouver dans la dévotion un certain état de sainteté rappelant vaguement la pureté génétique perdue.

Aussi, selon certains érudits, le vrai sens du mot islam veut dire perfection. Le texte coranique dit qu’Abraham était islamiste, il a pourtant vécu bien avant l’islam coranique, d’où le mot islam peut signifier : se fier à la perfection divine, en principe. Le rite des lavements avant la prière est aussi une nostalgie matérialisée de cette pureté morale génétique oubliée.

La portée de ces tentatives est restée limitée. Le créateur est en nous dans nos gènes. Pour le trouver, on peut toujours essayer de rechercher la voie interne qui va dans la bonne direction, vers ce paradis perdu. Et ainsi comprendre la parole du Christ nous invitant à le suivre dans la voie vers la vérité et la vraie vie !

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Je propose une idée pour ce qu’elle vaut :Imaginez un savant en code génétique qui veut donner à ses petits-enfants une idée globale sur son savoir. S’il commence par leur débiter des théories et des formules savantes, ils vont s’endormir dès les premières phrases. Il doit donc leur inventer une histoire imagée facile qui raconte, autant que possible, ses théories savantes.
L’histoire de l’humanité dans la Genèse de la Bible, c’est bien cela, je crois !
Cette histoire racontée vaguement jadis, je la comprends sous une version scientifique moderne, que voici :
Sur l’Adama, la planète Terre, Adam est le Terrien, l’habitant de la Terre en tant que globe terrestre et non pas, comme on le comprend, façonnée avec de la terre glaise. Un créateur quel qu’il soit ne va pas s’amuser à faire des...
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