Talal Arslane reçu par Bachar el-Assad à Damas

Le chef du Parti démocratique libanais Talal Arslane a été reçu mercredi matin à Damas par le président syrien Bachar el-Assad après sa réélection à la tête de la Syrie pour un quatrième septennat, a annoncé le bureau de presse du parti du député libanais. 

Les deux hommes ont discuté "de la situation régionale et internationale", selon communiqué du bureau de presse de M. Arslane. Ce dernier a également félicité le président syrien "pour sa victoire à l'issue de l'élection présidentielle", soulignant que "le résultat naturel obtenu, résultant de la volonté du peuple syrien (...), oblige tous les Etats du monde à se retourner vers la Syrie". "C'est ce que nous avons commencé à observer ces derniers mois avec les réunions publiques et secrètes qui ont lieu avec les dirigeants syriens", a-t-il ajouté. Enfin, "M. Arslane a souhaité au président Assad et à la Syrie plus de progrès, de prospérité, de sécurité et de stabilité".

Bachar el-Assad avait été réélu jeudi dernier sans surprise avec 95,1% des voix lors d'un scrutin tenu dans les régions sous contrôle du gouvernement, dans une Syrie en plein marasme économique et ravagée par une décennie de guerre. Dès le lendemain, le président du Parlement libanais et chef du mouvement Amal Nabih Berry, ainsi que le Hezbollah avaient exprimé leurs félicitations pour sa réélection. Samedi, le chef de l'Etat, Michel Aoun, et le leader du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil ont également félicité le président syrien. Washington et plusieurs puissances européennes ont dénoncé de leur côté une élection "ni libre ni juste" et l'opposition syrienne a parlé de "mascarade".

Il s'agit de la deuxième présidentielle syrienne depuis le début en 2011 d'une guerre dévastatrice impliquant une multitude de belligérants et puissances étrangères et ayant fait plus de 388.000 morts. Dans un pays aux infrastructures en ruines, Bachar el-Assad se présente comme l'homme de la reconstruction, après avoir enchaîné depuis 2015 les victoires militaires avec l'appui de ses alliés, la Russie et l'Iran, reprenant les deux-tiers du territoire. Toutefois, la Syrie, cible de sanctions internationales, n'en a pas les moyens. Les besoins pour la reconstruction sont titanesques. Un récent rapport de l'ONG World Vision évalue à plus de 1.200 milliards de dollars (un peu plus de 1.000 milliards d'euros) le coût économique de la guerre.