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Sport - Football / Ligue des champions

Chelsea et Tuchel, un mariage destiné à briller... sur la durée ?

Chelsea et Tuchel, un mariage destiné à briller... sur la durée ?

Chelsea a remporté sa deuxième Ligue des champions, en battant en finale le favori Manchester City (1-0) grâce à Kai Havertz, samedi à Porto, un titre symbolique pour son entraîneur Thomas Tuchel, licencié du Paris SG à Noël 2020. Michael Steele/Pool/AFP

« J’en veux plus » : tout juste vainqueur de la Ligue des champions (C1) samedi, l’entraîneur Thomas Tuchel a tracé un plan d’avenir ambitieux pour Chelsea qui, entre jeunes prometteurs et groupe soudé, possède les fondations pour durer.

Manchester City, pour la première finale de C1 de son histoire, a payé le prix de son inexpérience, battu (1-0) par des Blues déjà sacrés en 2012. L’équipe entraînée par Pep Guardiola doit encore apprendre, pendant que celle de Tuchel, elle, met ses leçons en pratique et voit déjà plus loin. Après la remise du trophée, sur la pelouse, le technicien souabe a assuré au propriétaire du club, l’oligarque russe Roman Abramovitch, qu’il « voulait le prochain titre ». « J’ai toujours faim. Mon désir, c’est de progresser comme coach et de pousser jusqu’à la limite mon groupe la saison prochaine », a déclaré Tuchel, recruté en janvier avec un contrat courant jusqu’en juin 2022.

En bon homme d’affaires, Abramovitch doit apprécier la détermination de son entraîneur, mais il sait qu’une projection doit s’appuyer sur des données tangibles. Celles-ci se trouvent au sein d’un effectif prometteur, où plusieurs des joueurs les plus talentueux ont moins de 25 ans. C’est le cas de Kai Havertz (21 ans), unique buteur samedi à Porto contre City. « Son état d’esprit est au top. Il va devenir une superstar, il court comme un fou », estime son capitaine César Azpilicueta.

Diamants à polir

Le club n’hésite pas à payer très cher pour s’offrir les plus beaux diamants bruts. Le milieu offensif international allemand, attendu cet été à l’Euro (11 juin-11 juillet), représente le transfert le plus cher de l’histoire des Blues, qui l’ont recruté en septembre contre plus de 80 millions d’euros. Le natif d’Aix-la-Chapelle, impérial, a été « le héros de Chelsea, il a transpiré de classe avec le ballon, en étant au détail près la recrue haut de gamme signée l’été dernier », a remarqué The Guardian. Les Londoniens ont aussi investi environ 60 millions d’euros pour Timo Werner (25 ans), et autant pour Christian Pulisic (22 ans). Ces stars en cours de polissage en côtoient d’autres issues du centre de formation, Reece James (21 ans) et Mason Mount (22 ans), auteur de la passe décisive.

Titulaires à Porto, les deux Anglais ont commencé à porter le maillot bleu à l’âge de six ans, comme l’attaquant Callum Hudson-Odoi (20 ans), remplaçant samedi. Le tableau ne serait pas complet sans le buteur Tammy Abraham (23 ans), révélation de la saison passée, mais qui joue peu depuis l’arrivée mi-janvier de Tuchel. Aux côtés des cadres, comme Thiago Silva, Azpilicueta et l’inévitable N’Golo Kanté, l’entraîneur allemand a trouvé la recette pour lier le tout, à base de défense à trois, de solidarité et d’énergie.

« One Thomas Tuchel », ont chanté les supporteurs londoniens au stade du Dragon, à la gloire de celui dont la victoire tactique contre Guardiola a été saluée par la presse britannique. « On a rencontré des difficultés cette saison, mais on a progressé comme équipe. On veut construire dessus et réussir d’autres choses spéciales », a lancé Azpilicueta. « Je demande à en être », a insisté l’ambitieux Tuchel, qui veut rester un peu plus longtemps que les 18 mois initialement prévus. « Je crois que j’ai un nouveau contrat », a-t-il souri. La presse anglaise évoquait hier une prolongation d’un an, jusqu’en 2023.

Malgré les apparences, entraîner Chelsea n’est pourtant pas si facile : les derniers techniciens à avoir conduit le club à un titre continental ont vite déchanté. Roberto di Matteo (C1 2012) a été licencié six mois plus tard, Rafael Benitez (C3 2013) et Maurizio Sarri (C3 2019) sont, eux, partis tout juste après avoir gagné la Ligue Europa. Cela situe le niveau d’exigence d’Abramovitch, qui a remporté 19 titres majeurs en 18 années comme propriétaire du club. « Cette deuxième Ligue des champions est la culmination de la vision d’Abramovitch (...) qui veut faire de son club l’institution footballistique la plus estimée d’Europe », écrit The Telegraph. Lui aussi, comme Tuchel, pense déjà au prochain trophée. Le rendez-vous est pris pour la Supercoupe d’Europe le 11 août, contre Villarreal.

Alexis HONTANG/AFP

« J’en veux plus » : tout juste vainqueur de la Ligue des champions (C1) samedi, l’entraîneur Thomas Tuchel a tracé un plan d’avenir ambitieux pour Chelsea qui, entre jeunes prometteurs et groupe soudé, possède les fondations pour durer.Manchester City, pour la première finale de C1 de son histoire, a payé le prix de son inexpérience, battu (1-0) par des Blues déjà...

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