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Dernières Infos - Formation du gouvernement au Liban

Début de la séance parlementaire consacrée à la lecture de la lettre de Aoun

Début de la séance parlementaire consacrée à la lecture de la lettre de Aoun

Le président du Parlement Nabih Berry. Photo d'archives Ali Fawaz

Le Parlement libanais a entamé vendredi à 14 heures au Palais de l'Unesco à Beyrouth sa séance plénière consacrée à la lecture  de la lettre que le président libanais, Michel Aoun, lui avait adressée mardi dernier et dans laquelle il juge le Premier ministre désigné, Saad Hariri, "incapable" de former le gouvernement qui se fait attendre depuis août dernier.

Dans son message, M. Aoun avait accusé Saad Hariri, désigné en octobre dernier, de "prendre en otage" le processus gouvernemental "au-delà d'un délai raisonnable", alors que de profondes rivalités politiques les opposent sur ce dossier.

La séance parlementaire se tient dans un contexte de tensions politiques, notamment entre le courant du Futur, dirigé par  Saad Hariri, et le Courant patriotique libre de Gebran Bassil, gendre du chef de l'Etat qui a fondé ce parti. M. Hariri assiste à la réunion parlementaire, et devrait répondre aux accusations du chef de l'Etat, comme il l'avait insinué sur son compte Twitter, en début de semaine. Réagissant à la démarche de Michel Aoun, le chef du gouvernement désigné avait estimé qu'il s'agit d'une nouvelle tentative de "déformer la réalité".

Certains observateurs évoquent une possible réunion entre Saad Hariri et Gebran Bassil en marge de la séance parlementaire, sous la houlette du chef du Législatif, qui avait repris contact avec Michel Aoun à l'occasion de la fête du Fitr.

Le cabinet de Hassane Diab a démissionné dans la foulée des explosions meurtrières du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Michel Aoun et Saad Hariri s'accusent mutuellement de blocage du processus gouvernemental. Les deux camps s'écharpent sur la notion du tiers de blocage, minorité qui sert à bloquer l'action du cabinet en cas de besoin, et sur la nomination des ministres chrétiens (...). Les rapports entre M. Hariri et le camp présidentiel sont complètement rompus depuis le 22 mars dernier, date du tout dernier entretien orageux entre le président libanais et le Premier ministre désigné.

Entre-temps, le Liban poursuit sa descente aux enfers, avec une crise socio-économique et financière qui ne cesse de s'aggraver depuis l'été 2019, alors que plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Jeudi soir, le leader druze, Walid Joumblatt, allié du président de la Chambre et entretenant des rapports en dents de scie tant avec Baabda ainsi qu'avec M. Hariri, a estimé que la lettre du président constitue une "fuite en avant", refusant de la commenter. Dans une interview accordée à la chaîne locale MTV, il a aussi réitéré son appel à Saad Hariri à faire "des sacrifices" et opter pour le compromis. En mars dernier, Walid Joumblatt et Nabih Berry avaient concocté un projet de solution axé sur la mise en place d'un cabinet de 24 ministres sans tiers de blocage. Une option qui se serait heurtée au veto du tandem Baabda-CPL. 

Le Parlement libanais a entamé vendredi à 14 heures au Palais de l'Unesco à Beyrouth sa séance plénière consacrée à la lecture  de la lettre que le président libanais, Michel Aoun, lui avait adressée mardi dernier et dans laquelle il juge le Premier ministre désigné, Saad Hariri, "incapable" de former le gouvernement qui se fait attendre depuis août dernier.Dans son message, M....