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Moyen-Orient - Gaza-Israël

La diplomatie s'active pour un cessez-le-feu

La poursuite des tirs israéliens et palestiniens est "inacceptable", affirme le secrétaire général de l'ONU estimant que "les affrontements devaient cesser immédiatement".

La diplomatie s'active pour un cessez-le-feu

Des proches en deuil de la jeune Palestinienne, Diama Assalea, 11 ans, tuée par des frappes israéliennes à Jabalia, lors de ses funérailles, dans la bande de Gaza, le 20 mai 2021. Photo AFP / MOHAMMED ABED

Les tractations diplomatiques s'intensifiaient jeudi en fin de journée en vue d'un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, sur fond d'une recrudescence des combats qui ont déjà fait plus de 240 morts, dont une majorité de Palestiniens.

Signe que ces pourparlers pourraient déboucher sur une solution, du moins à court terme, le cabinet de sécurité israélien, regroupant le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le gotha sécuritaire du pays, doit se réunir en soirée, ont indiqué des sources israéliennes à l'AFP. Après quelques heures de répit dans la bande de Gaza, les frappes se sont intensifiées dans l'après-midi, faisant monter des nuages de fumée et de débris dans le ciel, tandis que des ambulances filaient à travers l'enclave, selon des journalistes de l'AFP. Cinq personnes ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, portant à 232 le nombre de Palestiniens morts dans cette enclave depuis le début du conflit le 10 mai. En fin d'après-midi, un nouveau barrage de roquettes a visé le sud d'Israël poussant des habitants à se réfugier dans des abris anti-bombes.

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La poursuite des tirs israéliens et palestiniens est "inacceptable", a affirmé jeudi devant l'Assemblée générale de l'ONU son secrétaire général Antonio Guterres, estimant que "les affrontements devaient cesser immédiatement". Après l'appel du président américain Joe Biden pour une "désescalade" immédiate et le refus de Washington de soutenir une résolution de la France à l'ONU, l'Allemagne est entrée en scène jeudi.

Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas s'est rendu en Israël, où il a visité jeudi des sites touchés. Il a soutenu que les frappes israéliennes sur Gaza relevaient du "droit à l'autodéfense", tout en appelant à une cessation rapide des hostilités. La chancelière allemande Angela Merkel a plaidé pour un "cessez-le-feu rapide" lors d'un entretien téléphonique avec le président palestinien Mahmoud Abbas.

Canaux d'influence

Mais l'Autorité palestinienne qu'il dirige depuis la Cisjordanie a peu d'influence dans la bande de Gaza, micro-territoire palestinien de deux millions d'habitants sous blocus israélien et sous contrôle des islamistes du Hamas depuis 2007. Mais comme Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne considèrent le Hamas comme une organisation terroriste, ils doivent emprunter d'autres canaux pour discuter d'une possible trêve.

D'où le rôle aussi de l'Egypte, voisine de Gaza, et du Qatar, émirat proche de la mouvance des Frères musulmans dans laquelle s'inscrit le Hamas. L'émissaire onusien pour le Proche-Orient Tor Wennesland se trouve justement au Qatar, où il s'est entretenu jeudi avec le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, ont indiqué des sources diplomatiques à l'AFP.

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"Nous nous attendons à un retour au calme dans les prochaines heures, ou demain (vendredi), mais cela dépend de l'arrêt de l'agression des forces d'occupation à Gaza et à Jérusalem", a affirmé à l'AFP un haut responsable du Hamas. "Mais il n'y a rien de définitif pour le moment", a ajouté cette source, évoquant "d'intenses" tractations pour mettre fin aux plus importants affrontements entre Israéliens et Palestiniens depuis la dernière guerre à Gaza en 2014.

Ce cycle de violences a été déclenché après le tir par le Hamas de salves de roquettes vers l'Etat hébreu le 10 mai, en solidarité avec les centaines de Palestiniens blessés lors de heurts avec la police israélienne sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de Jérusalem, dans le secteur palestinien de Jérusalem occupé par Israël depuis plus de 50 ans.

Besoin de répit

Depuis dix jours, l'armée israélienne pilonne la bande de Gaza. Israël a "profité" de la situation, selon un responsable militaire israélien, pour "réduire les capacités" militaires du Hamas.

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La Croix-Rouge a estimé que les populations à Gaza et en Israël avaient un "besoin urgent de répit", ajoutant avoir informé Israël et le Hamas qu'à partir de jeudi son personnel se déplacerait "pour apporter une réponse aux besoins urgents". "Les deux parties ont une responsabilité claire de nous faciliter de tels mouvements", a-t-elle indiqué.


Des Palestiniens examinent les dommages d'une maison à Deir el Balah à Gaza où ont été tués un homme handicapé de 33 ans, sa femme enceinte et le fille de 3 ans. Photo AFP / SAID KHATIB


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Lors des précédents conflits entre le Hamas et Israël, les prémices de désescalade sont notamment passés par l'instauration de "trêves humanitaires", pour permettre la circulation de l'aide internationale et les réparations urgentes aux infrastructures cruciales endommagées.

Depuis le début des affrontements, au moins 232 Palestiniens, incluant 65 enfants et des combattants du Hamas, ont péri dans les frappes israéliennes, tandis que douze personnes ont perdu la vie en Israël --dont deux enfants--, les mouvements armés palestiniens de Gaza ayant tiré plus de 4.000 roquettes vers le territoire israélien.

Un responsable militaire israélien a affirmé mercredi que l'armée était prête à encore "plusieurs jours" de conflit. "Ce que nous essayons de faire est précisément ceci: diminuer leurs capacités, leurs moyens terroristes et diminuer leur détermination", a renchéri M. Netanyahu.

Mercredi, des roquettes ont été tirées du Liban voisin vers Israël qui a répliqué à l'artillerie, mais c'est surtout vers la Cisjordanie occupée et l'intérieur même d'Israël que les regards sont tournés.

Depuis le lancement des hostilités armées, des émeutes et des affrontements avec les forces israéliennes ont éclaté dans de nombreuses villes et camps palestiniens de Cisjordanie faisant plus de 25 morts, pire bilan depuis des années dans ce territoire. Et des Arabes israéliens --descendants des Palestiniens restés sur leurs terres après la création d'Israël en 1948-- ont manifesté, fermé leur commerce ou été au coeur d'émeutes, disant souffrir de "discrimination".


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