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Économie - Carburant

Georges Brax appelle à réduire la pression sur les stations-service

Georges Brax appelle à réduire la pression sur les stations-service

Le syndicat des propriétaires de stations-service a appelé hier les Libanais à réduire la pression sur ces établissements. Photo P.H.B.

Le porte-parole du syndicat des propriétaires de stations-service, Georges Brax, a appelé hier les automobilistes à réduire la pression sur ces établissements afin de mitiger les effets des récents retards d’approvisionnement en essence rencontrés par plusieurs enseignes, alors que nombre d’entre elles étaient encore prises d’assaut hier pour la troisième journée consécutive. Retards imputés jusqu’ici aux délais imposés par la Banque du Liban (BDL) dans le processus de déblocage des subventions dont bénéficient les importateurs de carburant depuis le début de la crise que traverse le pays depuis près de deux ans.

« L’impact de ces retards est aggravé par le mouvement de panique des automobilistes qui font la queue avec des réservoirs presque pleins. Il y a aussi ceux qui font le plein pour stocker de l’essence », a dénoncé le syndicaliste à L’Orient-Le Jour. Il a une nouvelle fois écarté la perspective d’une suppression des subventions sur le carburant à très court terme, alors que le sujet anime régulièrement le débat public depuis que les autorités ont annoncé la rationalisation prochaine des mécanismes en vigueur sur le carburant, le blé, les médicaments ou encore certaines denrées alimentaires.

Ces subventions ne devraient pas être levées avant qu’un système d’aides directes distribuées via des cartes de financement ne soit mis en place. Ce sujet a d’ailleurs réuni hier le ministre sortant des Travaux publics et des Transports, Michel Najjar, et le président de l’Union des syndicats des transporteurs routiers, Bassam Tleiss, qui a appelé à l’instauration d’une carte propre aux professionnels du transport.

En attendant, les retards dans le déblocage des subventions par la BDL – qui varient d’un importateur à un autre sans réelle explication, selon une source proche de la filière – obligent les stations-service à rationner la distribution, ce qui provoque un effet de levier sur l’affluence des automobilistes, obligés de passer par plusieurs points de vente pour faire le plein. Dans certaines régions, les stations-service sont également visitées par des automobilistes venus de Syrie, pays en conflit et en crise depuis 2011, criblé par de lourdes sanctions. Les voix qui appellent à la levée des subventions, financées par les réserves de devises de la BDL, dénoncent d’ailleurs régulièrement le fait qu’une partie du carburant importé par le Liban finit par alimenter la contrebande vers la Syrie. Déterminé par le ministère de l’Énergie et de l’Eau chaque mercredi en fonction des cours du brut et de la valeur de la livre, le prix des 20 litres d’essence gravite autour de 40 000 livres.

La fébrilité des Libanais face à la perspective d’une levée des subventions ne se limite pas au carburant. Dans un communiqué hier, le secrétaire général du syndicat des éleveurs de volaille, William Boutros, a dénoncé « la pression que subit le secteur depuis vendredi dernier en raison d’une augmentation de la demande sur le marché local de 300 % », qu’il a attribuée à la « panique » des citoyens.

Les industriels veulent le maintien des subventions sur le carburant pour leurs équipements
L’Association des industriels (ABL) a demandé hier au ministre sortant de l’Industrie, Imad Hoballah, le maintien des mécanismes de subventions sur le carburant pour les équipements utilisés dans les processus de production des acteurs de la profession. Contacté par L’Orient-Le Jour, le vice-président de l’AIL, Georges Nasraoui – qui était présent à la réunion avec le ministre à Beyrouth –, a expliqué que la mesure vise en particulier le fuel et le mazout, respectivement consommés par les chaudières et les générateurs privés qui produisent du courant lors des heures de rationnement d’Électricité du Liban (EDL). Pour certaines industries, comme le verre, le carton ou le plastique, le prix des carburants constitue près de « 40 à 45 % du prix de vente du produit », contre « 15 à 5 % » pour les autres industries. En conservant les subventions sur le carburant, le secteur souhaite ne pas augmenter ses prix de vente au Liban d’une part, alors que le taux d’inflation en février a atteint 155,4 %, et d’autre part à l’étranger, afin de rester compétitif. Interrogé quant à la faisabilité du projet vis-à-vis de la capacité de la BDL à les subventionner, Georges Nasraoui a assuré que le secteur utilise une « petite quantité » de carburant, qu’il n’a toutefois pas pu préciser.Les industriels devraient également rencontrer prochainement le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, pour aborder cette question.


Le porte-parole du syndicat des propriétaires de stations-service, Georges Brax, a appelé hier les automobilistes à réduire la pression sur ces établissements afin de mitiger les effets des récents retards d’approvisionnement en essence rencontrés par plusieurs enseignes, alors que nombre d’entre elles étaient encore prises d’assaut hier pour la troisième journée consécutive....

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