L’ONG environnementale Terre Liban a annoncé hier que la municipalité de Baabda a retiré le permis de construire accordé en 2020 par le mohafez du Mont-Liban à un entrepreneur qui comptait ériger une station-service à une des entrées de la « Forêt des moines » (voir L’OLJ du 10 mai). Ce bois, qui appartient aux religieux du couvent Saint-Antoine, est le dernier espace vert naturel proche de Beyrouth et fait l’objet d’un bras de fer depuis des années entre les écologistes, les habitants de la ville et l’entrepreneur. Ce dernier a tenté de reprendre les travaux vendredi dernier et hier, malgré le gel de son permis d’abattage en décembre dernier, avant d’être stoppé une nouvelle fois par la police municipale, qui était déjà intervenue vendredi. « Nous remercions le président de la municipalité de Baabda, Antoine Hélou, qui a gelé le permis de construire sur la parcelle 541-Baabda, en conformité avec les prérogatives qui lui ont été accordées par le conseil municipal, et selon les dispositifs de l’article 4 du décret exécutif de la loi pour la construction. Cet article permet d’arrêter un chantier s’il y a contravention à la loi », a expliqué l’ONG dans un communiqué. « Après 4 ans de lutte écologique, légale, scientifique et médiatique continue, les efforts de l’association ont permis de mettre un terme au projet de station-service qui a failli défigurer une des entrées de la forêt et mettre son existence en péril », s’est félicitée Terre Liban.
La Forêt des moines été classée en 2016 comme un lieu important pour la biodiversité au Liban par Bird Life International et Critical Ecosystem Partnership Fund (CEPF). Dans un rapport publié lundi dernier, Georges Tohmé, président du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS) et grand expert en biodiversité, rappelle que la forêt de Baabda abrite 425 espèces de plantes et 201 espèces d’animaux, dont 7 espèces d’oiseaux menacés d’extinction et 5 espèces de plantes qui n’existent qu’au Liban.
commentaires (3)
For Christ’s sake !! Il ne manquait que les moines avides d’argent et sans conscience comme s’ils ne peuvent plus se débrouiller autrement pour gagner un minimum de revenus. Les moines corrompus doivent être sévèrement sanctionnés .
Wow
13 h 44, le 11 mai 2021