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Dernières Infos - Crise au Liban

Geagea compare les pratiques du CPL à celles de l'Allemagne nazie

Geagea compare les pratiques du CPL à celles de l'Allemagne nazie

Le chef des FL Samir Geagea. Photo d’archives ANI

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a violemment critiqué jeudi le Courant patriotique libre dirigé par le député Gebran Bassil et fondé par le président de la République, Michel Aoun, allant jusqu'à comparer la situation actuelle au Liban en crise, à celle de l'Allemagne nazie durant les années 1930.

"Le CPL a introduit de nouveaux concepts en politique au Liban", a ironisé le leader chrétien. "La protection des droits des chrétiens se traduit (pour eux) par la destruction de sociétés privées à Aoukar, et la lutte contre la corruption s'applique en protégeant ceux qui en sont responsables au sein du secteur de l'électricité, des télécoms, des douanes, aux passages frontaliers illégaux et à travers le clientélisme d'Etat (...)", a dénoncé M. Geagea. Il fait allusion aux heurts de mercredi entre des partisans de la juge Ghada Aoun, proche du chef de l'Etat, et les forces de l'ordre, lors d'une perquisition par la force au sein de la société Mecattaf pour transport de fonds à Aoukar.

"Il s'est avéré que les dépôts des gens se trouvent au sein de la société Mecattaf et qu'ils n'étaient jamais au sein des banques qui ont prêté cet argent à l'Etat, qui l'a à son tour dilapidé (...)", a encore ironisé Samir Geagea, au moment où les Libanais souffrent de sévères restrictions bancaires sur fond de crise financière.

"Ce à quoi nous assistons ces derniers temps au Liban nous rappelle les actions des nazis en Allemagne au début des années trente du siècle dernier. Ces derniers montaient des opérations de diversion, attaquaient des institutions et des personnes, en prétextant de (lutter contre la) corruption", a même estimé le chef des FL. "Tout cela n'a pour but que de détourner le regard des problèmes essentiels dont souffre le pays, et détourner le regard des vrais criminels. Mais le Liban n'est pas l'Allemagne, et nous ne sommes pas en 1931, nous sommes en 2021", a-t-il ajouté.

"Toutes ces pratiques déviantes ne feront qu'approfondir la crise au Liban, alors que la seule solution passe par la démission de la majorité parlementaire afin de permettre aux Libanais d'exprimer leur avis en choisissant une nouvelle majorité parlementaire qui les sortirait de l'enfer dans lequel vous les avez jetés", a conclu le chef des FL. Il a ainsi réitéré son appel à des élections anticipées, alors que le scrutin est prévu l'année prochaine. Une échéance qui pourrait être reportée en raison de la crise politique.

Le Liban est sans gouvernement actif depuis huit mois, après la démission du Premier ministre Hassane Diab quelques jours après la double explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Le chef de l'État Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri, désigné le 22 octobre dernier, campent tous deux sur leurs positions et s'accusent mutuellement du blocage. Ils se livrent dans ce cadre une bataille rangée au sujet des prérogatives prévues par la Constitution.

Il y a près de deux semaines, les FL et le CPL ont échangé de violentes accusations, par communiqués interposés, autour des prérogatives de la présidence de la République.

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a violemment critiqué jeudi le Courant patriotique libre dirigé par le député Gebran Bassil et fondé par le président de la République, Michel Aoun, allant jusqu'à comparer la situation actuelle au Liban en crise, à celle de l'Allemagne nazie durant les années 1930."Le CPL a introduit de nouveaux concepts en politique au Liban", a ironisé le...