Un responsable du Hezbollah, le cheikh Sadek Naboulsi, a affirmé, dans un entretien avec la chaîne France 24, que la contrebande du Liban vers la Syrie "fait partie de l’action de la résistance" puisqu’elle aide le régime de Bachar el-Assad à faire face à la guerre économique qui le vise.
La déclaration du cheikh Naboulsi a été largement reprise ce week-end sur les réseaux sociaux, beaucoup la dénonçant alors que le Liban connaît des pénuries de produits subventionnés. "Aujourd’hui, la Syrie fait face à un nouveau genre de guerre", économique, "après l’échec de la guerre" contre le régime syrien, affirme le dignitaire dont la formation combat en Syrie aux côtés des forces de Bachar el-Assad. Il évoque les tentatives de "lever le blocus économique avec l’aide de pays comme la Russie et la Chine". Interrogé sur la question de la contrebande, il répond : "Oui, bien sûr la contrebande fait partie intégrante de l’action de la résistance". "Aujourd’hui, sous la pression américaine et les sanctions, les deux peuples libanais et syrien sont contraints de contourner les frontières et d'enfreindre certaines lois pour assurer leurs besoins essentiels", ajoute-t-il.
Jeudi, le ministre sortant de l’Energie, Raymond Ghajar, avait reconnu que la pénurie latente de carburant au Liban est due au trafic clandestin avec la Syrie, des passeurs transférant dans ce pays en guerre du carburant pourtant subventionné par les autorités libanaises. "Le besoin en carburant sur le marché syrien incite les contrebandiers à le faire passer clandestinement en Syrie pour réaliser des bénéfices très importants, étant donné qu'il est subventionné par l'Etat libanais pour les citoyens libanais", avait indiqué le ministre.
Un bidon de 20 litres de carburant subventionné coûte actuellement au Liban autour de trois dollars au taux de change du marché. En Syrie, des files d'attente pouvant durer jusqu'à six heures se forment devant des stations-service pour n'obtenir qu'une faible quantité du précieux liquide. Le gouvernement a augmenté le prix de plus de 50% en mars. De nombreux Syriens ayant les moyens financiers préfèrent donc acheter du carburant de contrebande, vendu jusqu'à 25 dollars par bidon, au lieu de patienter pendant des heures pour n'avoir qu'une faible ration. Des responsables libanais blâment depuis longtemps la contrebande pour expliquer la pénurie de carburant dans leur pays, sans jamais toutefois donner plus de détails. Le carburant "s'évapore", avait indiqué M. Ghajar en juillet. "Nous voulons savoir où il va. Il y a de la contrebande à coup sûr, mais nous ne savons pas encore en quelles quantités".
La contrebande et la résistance !!! Ah l’intelligence de cet individu me ridiculise, moi qui me croyait sensé en défendant le principe de la séparation état -religion. Et cet individu vient asséner que voler est un acte glorieux de résistant, peu importe qui il vole et peu importe s’il laisse une population dans un état catastrophique. Quelle honte et il s’agit d’un « responsable ».
16 h 42, le 20 avril 2021