Alors qu’aujourd’hui est le dernier délai pour que les banques et les agents de change s’inscrivent à la plateforme que la Banque du Liban (BDL) souhaite mettre en place pour contrôler le taux de change dollar/livre, la banque centrale les a invités à une session de formation qui aura lieu la semaine prochaine à l’École supérieure des affaires (ESA) à Beyrouth. Le lundi 19 sera réservé aux représentants des établissements bancaires, tandis que les changeurs auront, eux, trois jours de formation (de mardi à jeudi).
La plateforme Sayrafa, mise en place en juin 2020 et qui n’incluait alors que les changeurs, vise à limiter l’impact de la spéculation et des acteurs du marché noir en s’ouvrant à présent aux banques pour leur permettre d’effectuer et d’enregistrer des opérations de change sur une plateforme électronique prévue à cet effet. Il n’y a pas encore eu d’annonce sur la date de lancement de la plateforme ni d’indication sur le taux de change qui sera utilisé, alors que le taux lors de son lancement a été fixé à 3 200 livres et est monté progressivement à 3 900 livres le même mois, sans plus de changement de taux depuis. Le taux sur le marché parallèle, lui, qui a commencé à s’éloigner de plus en plus du taux officiel de 1 507,5 livres depuis la fin de l’automne 2019, a connu un pic historique à 15 000 livres le mois passé. Le taux est très instable depuis et s’est établi hier aux alentours de 12 300 livres.
Une source au sein de la BDL a indiqué que la séparation entre les banques et les changeurs, alors qu’ils devront tous deux utiliser la plateforme, s’explique par le fait que « les grosses sommes vont passer par les banques ». La durée de formation diffère, toujours selon elle, en raison de la nécessité d’une « plus grande période de temps pour les changeurs afin de comprendre les règles du jeu ». Une référence à peine voilée à l’égard des agents de change, accusés depuis le début du décrochage de la livre à la fin de l’été 2019 de manipuler les taux. D’ailleurs, le premier juge d’instruction de Beyrouth, Nicolas Mansour, a saisi mercredi les biens de l’ancien président de l’association des changeurs, Mahmoud Halaoui, l’accusant « d’attaques spéculatives (contre la livre) qui a pour répercussion une manipulation » du taux de change.
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EST-CE UNE CESSION DE FORMATION DES MAFIEUX DE SECONDE CLASSE POUR LES FAIRE ACCEDER AUX MEMES DOCTORATS DETENUS PAR LES GRANDES CLIQUES MAFEUSES ?
LA LIBRE EXPRESSION
16 h 08, le 16 avril 2021