Une polémique a éclaté en fin de semaine au Liban suite à l'envoi, par le ministre sortant de l'Economie Raoul Nehmé, d'une lettre au juge d’instruction près la Cour de justice Tarek Bitar, lui demandant de publier un "rapport officiel" excluant que des "actions terroristes ou belliqueuses" sont à l'origine de la double explosion du 4 août, ce qui permettrait de débloquer le versement de compensations financières par les compagnies d'assurance. L'envoi de cette lettre a été dénoncé par plusieurs parties comme une "ingérence" dans le processus judiciaire, ce qui a poussé le ministre à publier un communiqué dans lequel il se défend de toute ingérence et se dit prêt à reformuler sa demande.
La lettre initiale, envoyée le jeudi 8 avril et qui porte l'en-tête de la Commission de contrôle des assurances, un organisme dépendant du ministère de l'Economie, est adressée au juge Bitar, "par l'intermédiaire de la ministre de la Justice, Marie-Claude Najm". Dans cette missive, M. Nehmé demande au juge de "publier un communiqué officiel qui exclut les actes de terrorisme et de guerre comme causes ayant mené à l'explosion du 4 août". Cela afin de lui permettre de "donner ses instructions aux compagnies d'assurance libanaises afin qu'elles versent des compensations financières, dans le respect des droits des citoyens assurés". Dans son texte, le ministre rappelle que la majorité des compagnies d'assurance ne couvrent pas les dégâts dus à des actes belliqueux ou terroristes.
"Ingérence flagrante"
"Nous voulons faire savoir au ministre Raoul Nehmé que sa lettre adressée au juge d'instruction près la cour de justice constitue un délit, qui est sanctionné par une peine de prison pouvant aller jusqu'à trois ans et une amende", selon l'article 419 du code pénal, a twitté samedi matin l'avocat Nizar Saghieh, directeur de l’ONG Legal Agenda. Dans un second tweet, le juriste précise que l'article 419 renforce la peine pour les personnes exerçant une fonction publique, l'ingérence du ministre dans cette affaire pourrait être sanctionnée d'une peine de quatre ans et demi de prison et non trois.
Pour sa part, le comité des proches de victimes de l'explosion a critiqué la demande du ministre, l'accusant de "s'auto-nommer juge" et de poser un "jugement anticipé qui innocente le terrorisme et l'ennemi sioniste (Israël, ndlr) du crime de l'explosion du port, sur un prétexte infondé". "Il ne s'agit pas seulement d'une ingérence flagrante et inacceptable dans les résultats de l'enquête, mais aussi d'un coup de poignard porté à notre cause nationale et nous ne pouvons pas nous taire", a ajouté l'association dans un communiqué. Des familles des victimes ont également tenu un sit-in dans l'après-midi devant le domicile du ministre, au cours duquel elles ont annoncé leur intention de porter plainte contre M. Nehmé.
En réaction, ce dernier a affirmé que sa missive "ne visait pas du tout à s'ingérer dans la procédure judiciaire" et qu'il était prêt à la retirer et la reformuler. Il a souligné que la lettre envoyée en son nom par la Commission de contrôle des assurances voulait principalement "insister sur l'importance que le rapport sur les causes de la déflagration soit publié le plus rapidement possible". La ministre sortante de la Justice, Marie-Claude Najm, a pour sa part indiqué dans un communiqué qu'aucune lettre provenant du ministre Nehmé n'était parvenue à son ministère.
Les explosions dans le port de Beyrouth ont été provoquées par un incendie qui s'est déclenché dans le hangar 12, dans lequel étaient stockés, depuis des années, 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium. Elles ont tué plus de 200 personnes, fait plus de 6.000 blessés et ont détruit des quartiers entiers de la capitale libanaise. Quelques jours après la déflagration, le président libanais, Michel Aoun, avait évoqué la possibilité que ce drame ait été provoqué par une "intervention extérieure", parlant d'un éventuel missile ou d'une bombe. La France avait, elle, estimé que "suffisamment d'éléments objectifs" étaient réunis pour penser que la double explosion était d'origine "accidentelle". Quelques heures à peine après la catastrophe Tel Aviv avait de son côté démenti toute responsabilité.
Le juge Tarek Bitar, qui est chargé de l'enquête sur la double explosion, a interrogé ces dernières semaines les 25 personnes actuellement en détention dans cette affaire et devrait statuer à partir de lundi sur leur libération. Il avait promis aux familles des victimes, après sa nomination le 20 février, de donner les conclusions de son instruction dans les trois semaines, un délai toutefois dépassé.
En réalité le problème des victimes est que les assurances ne peuvent pas payer si c’est un cas belliqueux sauf si les victimes sont aussi assurés pour ces cas . Ce ministre a cru bien faire probablement ( donnons lui le doute ) pour aider les victimes.Il aurait du demander au juge d’examiner en priorité ce point la pour pouvoir savoir si les assurances doivent payer ou pas ce qui n’a rien à voir avec la présence de cet ammonium au port plutôt que de lui demander de juger que ce n’est pas un acte belliqueux LA VÉRITÉ TOUT CES MINISTRES SOIT DISANT TECHNOCRATES OBÉISSENT À LEURS MAÎTRES .LE VRAI RESPONSABLE EST CONNU MAIS PERSONNE N’OSE LE DIRE CAR NASRALLAH EST LE MAÎTRE DU PAYS ET SON ACCOLITE ,LE PRÉSIDENT AOUN EN REFUSANT L’INTERNALISATION DE L’ENQUÊTE LE PROTÈGE LA VÉRITÉ GRÂCE AU TRAVAIL DE JOURNALISTES QUI ONT FAIT UN TRAVAIL SURHUMAIN ON SAIT AUJOURDH’UI QUE 2000 TONNES DE NITRATE ONT QUITTÉ LE PORT ET OÙ ILS SONT PARTIS ET QUI A LAISSÉ FAIRE IL SERAIT CRIMINEL DE FAIRE SEMBLANT QU’ON ENQUETE POUR VOIR QUI A ÉTÉ NÉGLIGENT CAR TOUT LE MONDE SAVAIT ET TOUT LE MONDE S’EST TU MR DIAB: SI VOUS DITES QUI VOUS A ORDONNE DE NE PAS VOUS RENDRE AU PORT VOUS AIDEREZ IMMÉDIATEMENT À CONNAÎTRE LA VÉRITÉ MAIS VOUS AVEZ PEUR D’UN ATTENTAT CONTRE VOUS SACHEZ QU’ON ASSASSINE AUSSI POUR FAIRE TAIRE PAS POUR AVOIR DÉVOILÉ LE GRAND SECRET
13 h 30, le 12 avril 2021