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Société - Explosions au port de Beyrouth

Le sort des 25 détenus devrait être déterminé à partir de lundi

Le sort des 25 détenus devrait être déterminé à partir de lundi

Statuant sur les demandes de mise en liberté des 25 détenus dans le cadre de l’enquête sur la double explosion au port de Beyrouth, que lui a déférées le juge d’instruction près la Cour de justice Tarek Bitar, l’avocat général près la Cour de cassation Ghassan Khoury a approuvé hier 11 demandes et rejeté les autres. Ce sont notamment les petits employés et les officiers subalternes (grade d’aspirant et au-dessous) qui ont profité de l’avis favorable du parquet de cassation, tandis que directeurs généraux et hauts officiers se sont vu refuser leur requête, indique l’Agence nationale d’information. Il reste que rien n’est encore acquis pour chacun des 25 détenus, l’avis du parquet n’étant pas contraignant pour le juge Bitar selon la loi.

Interrogée par L’Orient-Le Jour, une source judiciaire proche du juge d’instruction indique que celui-ci devrait statuer sur les demandes à partir de lundi et qu’il pourrait décider ce jour-là d’une éventuelle remise en liberté. Il semble toutefois que M. Bitar étalerait ses décisions sur plusieurs semaines. Le temps d’examiner minutieusement chaque dossier, pour ne pas laisser un innocent en prison, et mettre en liberté quiconque sur qui pèsent de lourds soupçons, ajoute la source.

Entre-temps, la société civile ne baisse pas les bras face à ce qu’elle qualifie d’atermoiements de l’enquête sur la double explosion au port, dus selon elle aux pressions politiques sur la justice. L’Observatoire populaire de lutte contre la corruption, un collectif dont font partie Wassef Haraké, Ali Abbas et d’autres avocats activistes, organise aujourd’hui à midi un sit-in devant le Palais de justice sous le thème : « L’obstruction de la justice est un crime supplémentaire » pour décrier toute interférence politique dans le cours des investigations. Fady Sawan, prédécesseur de M. Bitar, avait été écarté en février dernier après avoir fait l’objet d’une suspicion légitime invoquée par les anciens ministres des Travaux publics et des Finances Ghazi Zeaiter et Ali Hassan Khalil qu’il avait convoqués.

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« À travers l’événement, nous voulons demander à la classe politique de cesser de mettre des bâtons dans les roues de la justice et au juge Bitar de poursuivre sa mission », indique Ali Abbas à L’Orient-Le Jour, avant d’ajouter : « M. Bitar doit sentir qu’il bénéficie de l’appui populaire, de sorte qu’il aille de l’avant sans crainte. » « Il s’agit pour nous de faire savoir au juge d’instruction qu’il n’est pas seul et que nous nous tenons à ses côtés », renchérit Samir Skaff, journaliste et militant, qui compte participer au sit-in. À cela, on répond dans l’entourage du juge d’instruction que ce dernier souhaite travailler à l’écart des pressions tant politiques et sécuritaires que populaires. Dans ce même milieu, on note que c’est ce cumul de facteurs qui avait poussé M. Sawan vers la sortie. « Il n’empêche, réplique M. Skaff, que si nous n’avions pas soutenu Fady Sawan, il se serait contenté d’inculper de petits employés pour des travaux de soudure. C’est notre pression qui avait finalement favorisé sa décision de convoquer des hommes politiques. » Pour le militant, « huit mois après le drame, il est temps pour l’opinion publique d’être informée d’un minimum de résultats des investigations ». Mais du côté de l’enquête, on rappelle que « les investigations sur l’explosion dans l’usine AZF à Toulouse (2001) s’étaient étendues sur plusieurs années », affirmant que « de tels dossiers ne sont pas de nature à pouvoir être examinés rapidement ».

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Dans le cas plus précis de la double explosion au port, une source informée affirme que les causes qui ralentissent les investigations sont notamment l’absence d’une commission d’enquête avec laquelle le juge d’instruction aurait collaboré et le fait que celui-ci n’a pas encore reçu le rapport d’enquête français. La même source indique que le document ne devrait pas lui parvenir avant l’été. Il faut ajouter à ces données que nombre de commissions rogatoires n’ont pas eu de réponses, pas plus que des demandes de levée de secret sur des comptes bancaires.Tandis que la société civile craint que Tarek Bitar fasse l’objet de pressions politiques, celui-ci assure à son entourage qu’il n’en est rien jusqu’à l’heure. « S’il subit des ingérences, le juge d’instruction devrait le dire à l’opinion publique, clame Ali Abbas. Au cas où il serait empêché par la classe dirigeante de remplir son devoir à cause de limites qui lui seraient imposées, il devrait le faire savoir pour ne pas donner une fausse impression de sécurité aux gens ». Mais pour M. Bitar, « il n’y a de limite que la vérité », assure un de ses proches.

Statuant sur les demandes de mise en liberté des 25 détenus dans le cadre de l’enquête sur la double explosion au port de Beyrouth, que lui a déférées le juge d’instruction près la Cour de justice Tarek Bitar, l’avocat général près la Cour de cassation Ghassan Khoury a approuvé hier 11 demandes et rejeté les autres. Ce sont notamment les petits employés et les officiers...

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ENCORE ON N,OSE PAS ACCUSER LE PROPRIETAIRE ET UTILISATEUR DU NITRATE ET AUTRES PRODUITS CHIMIQUES EXPLOSIFS ET DECHETS NUCLEAIRES NI LE NOMMER. QUI OSERAIT UN JOUR LE FAIRE ? LES INTERNATIONAUX LE SAVENT. NOTRE JUS-TICE BA3DOU 3AL 3ESSARA !

JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

22 h 20, le 09 avril 2021

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  • ENCORE ON N,OSE PAS ACCUSER LE PROPRIETAIRE ET UTILISATEUR DU NITRATE ET AUTRES PRODUITS CHIMIQUES EXPLOSIFS ET DECHETS NUCLEAIRES NI LE NOMMER. QUI OSERAIT UN JOUR LE FAIRE ? LES INTERNATIONAUX LE SAVENT. NOTRE JUS-TICE BA3DOU 3AL 3ESSARA !

    JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

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