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Société - Contestation

Les mères de famille manifestent contre le pouvoir

Sous différents slogans mais affichant toutes une même rancœur contre la classe politique, plusieurs manifestations ont été organisées samedi et dimanche à travers le Liban, menées notamment par des mères de famille, mais aussi par des groupes se revendiquant du soulèvement du 17 octobre, ou encore des parents d’étudiants à l’étranger.

Dans la région de l’Iqlim el-Kharroub, les mères de famille ont manifesté à l’occasion de la fête des Mères contre les répercussions de la crise économique, au niveau de l’ancienne route maritime de Jiyeh, en présence de plusieurs groupes de contestataires se revendiquant de la révolte du 17 octobre. « Je suis une mère et mon cœur souffre, mais je n’accepterai jamais que mon enfant ait faim », pouvait-on lire sur une grande banderole tenue par les protestataires. S’exprimant au nom des mères présentes à ce rassemblement, l’une d’elles a déclaré : « Si nous restons dans ce pays, c’est un problème, si nous partons, c’est également un problème. Si nous restons, nous mourrons de misère, si nous partons, tout ce qui est en nous, notre enfance, nos souvenirs, nos amitiés, nos rêves, notre nation, mourra. » « Aux tyrans de notre pays, écoutez-nous bien : les femmes se sont soulevées le 17 octobre et elles se sont exprimées. Aujourd’hui, nous poursuivrons ce combat, nous ne nous tairons pas, a encore déclaré cette porte-parole. Les femmes sont des partenaires essentielles pour le changement vers un État civil qui respecte leurs droits. »

Samedi, déjà, des marches similaires de femmes et de mères avaient eu lieu dans plusieurs régions du pays, notamment à Beyrouth, afin de réclamer la démission de toute la classe dirigeante.

« La révolution n’est pas morte »

Dans la matinée, ce sont des dizaines de personnes qui avaient manifesté dans les rues de Nabatiyé, au Liban-Sud, et appelé à la démission des dirigeants, selon des informations de notre correspondant Mountasser Abdallah. Au cours d’une marche partie de la localité de Kfar Remmane jusqu’à la place de Nabatiyé, les protestataires ont scandé : « De Nabatiyé à Beyrouth, la révolution ne meurt pas » et appelé à la formation d’un gouvernement doté de « prérogatives exceptionnelles » afin de faire face à la crise. Ils ont aussi accusé le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé d’être la « caisse noire de la classe politique ».

Parallèlement, des parents d’étudiants à l’étranger ont à nouveau manifesté devant le siège de la banque centrale à Hamra, afin de réclamer l’application de la loi dite sur le « dollar étudiant » et de dénoncer « l’indifférence de la classe politique » face aux crises qui s’accumulent dans le pays. « Nos enfants sont les premières victimes des dirigeants politiques et financiers qui ont abandonné leur mission d’assurer la stabilité sociale », a lancé Wafa’ Ahmad au nom des parents. Elle a accusé les autorités de « ne pas appliquer les lois, et notamment la loi 193 sur le dollar étudiant », tandis que la justice « ne joue pas son rôle et ne demande pas de compte aux voleurs, à ceux qui ont pillé les deniers publics, aux banques, au gouverneur de la BDL et à l’Association des banques ». « Le dollar étudiant est un droit minimal auquel nos enfants ont droit et que cet État corrompu doit leur accorder », a poursuivi Mme Ahmad, qui a souligné que les parents des étudiants à l’étranger poursuivraient leur mouvement jusqu’à ce que la loi 193 soit appliquée.

Sous différents slogans mais affichant toutes une même rancœur contre la classe politique, plusieurs manifestations ont été organisées samedi et dimanche à travers le Liban, menées notamment par des mères de famille, mais aussi par des groupes se revendiquant du soulèvement du 17 octobre, ou encore des parents d’étudiants à l’étranger. Dans la région de l’Iqlim...

commentaires (1)

Tient, tient à Nabatiye mais les chiites qui étudient à l'étranger c'est le Hezbollah qui paye , j'en connais quelque chose.....

Eleni Caridopoulou

19 h 10, le 22 mars 2021

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Commentaires (1)

  • Tient, tient à Nabatiye mais les chiites qui étudient à l'étranger c'est le Hezbollah qui paye , j'en connais quelque chose.....

    Eleni Caridopoulou

    19 h 10, le 22 mars 2021

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