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Lifestyle - Mode

Le prêt-à-porter Élie Saab, automne-hiver 2021/22, un nouveau commencement

Le prêt-à-porter Élie Saab, automne-hiver 2021/22, un nouveau commencement

Collection prêt-à-porter Élie Saab, automne-hiver 2021/22. Photos DR

Noir intense et blanc virginal, est-ce une absence de couleurs ? On pense à une page assoiffée de l’encre nouvelle qui viendrait y tracer ses esquisses. La collection prêt-à-porter Élie Saab de la prochaine saison automne-hiver, filmée dans la somptueuse entrée du complexe 20/30 à Beyrouth, s’inspire elle-même des années 20 et 30 du siècle dernier, puisant au glamour de cette décennie difficile un optimisme à même de sauver le présent. « Comme un conte finement brodé, elle s’habille avec confiance, force et allure. Chaque pièce de son vestiaire est un récit en soi, un vaste univers dans lequel elle symbolise l’élégance et l’extravagance en incarnant chaque femme avec ses nombreux secrets à raconter », dit le manifeste. S’il y a récit, dans cette collection, il est avant tout page blanche où s’inscrivent les balbutiements d’un monde à réinventer. Les créations d’un noir profond qui ouvrent le défilé filmé à Beyrouth et présenté en mode virtuel lors de la Semaine parisienne du prêt-à-porter, célèbrent l’intensité d’une « valeur », une couleur faire-valoir qui exalte toutes les autres et illumine la carnation. Au noir s’oppose le blanc, autre valeur radicale qui accueille les motifs comme autant de calligraphies puisées au répertoire de ces années 1920 à 1930 coincées entre deux guerres, avec leur folie, leur grande récession et leur pied-de-nez insensé à la vie qui se refuse mais qu’on célèbre avec une joie décuplée.

Collection prêt-à-porter Élie Saab, automne-hiver 2021/22. Photo DR

La femme, ici, est dotée par la magie du vêtement d’une force mystique qui lui permet de jouer, entre fluidité et structure, la gamme déroutante de la douceur et de l’aplomb, de la délicatesse et de l’assurance. Une puissance indéniable se dégage de cette collection qui a définitivement tourné le dos à la mièvrerie obsolète des contes de fées et plonge la femme dans une histoire qui lui est propre, lui offrant de l’écrire à sa manière. De longues couches de volants en tulle et dentelle, des costumes en macramé, des superpositions de pois, de transparences d’une légèreté aérienne, caractérisent ces créations tout en mouvement et détermination et redéfinissent les codes en plaçant encore plus haut la barre de la séduction dans l’éternel jeu de conquête qui caractérise le vivant. Dans ce même jeu, la discrétion fait elle aussi partie de la règle, servie par un manteau démesuré à franges, une robe avec une cape plissée soulignée par une ceinture monogrammée ou encore, un tailleur pantalon large accompagné d’une veste brodée de paillettes dans le dos. Broderies métallisées d’argent ou d’or s’entremêlent aux imprimés floraux et aux inspirations Art déco. Certains motifs peuvent prendre le dessus, soit en recouvrant la silhouette dans un mouvement géométrique, soit en redessinant les courbes. Au bout de cette longue et fascinante monochromie va apparaître, comme une inspiration nouvelle issue d’un dépouillement constructif, une ligne douce de robes fluides délicatement rosées aux lignes parfois adoucies de plumes. La couleur, reprenant davantage d’audace au fil des passages, va se décliner en vert colvert, teinte fétiche d’Élie Saab, tout à coup illuminée d’un vert acidulé annonçant de nouveaux printemps où la féminité s’abandonne, revigorée pourtant avec des cuissardes d’amazones accompagnant une combinaison à capuche perlée, un manteau blanc surdimensionné, ou encore l’illusion d’un tailleur jupe à carreaux avec des manches ballon en organza. D’une saison l’autre, le monogramme, les décolletés plongeants et les tailles cintrées signatures de la Maison, vont apporter à ces 24h de la vie d’une femme un supplément de grâce et un irrésistible pouvoir.

Le film de la collection, produit et réalisé par Patrick Sawaya sous la direction artistique de Neiman Azzi, et mis en scène par Albert Kozah, est rythmé par une musique de Rony Saikaly.

Noir intense et blanc virginal, est-ce une absence de couleurs ? On pense à une page assoiffée de l’encre nouvelle qui viendrait y tracer ses esquisses. La collection prêt-à-porter Élie Saab de la prochaine saison automne-hiver, filmée dans la somptueuse entrée du complexe 20/30 à Beyrouth, s’inspire elle-même des années 20 et 30 du siècle dernier, puisant au glamour de cette...

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Qui va acheter?

Eleni Caridopoulou

17 h 53, le 26 mars 2021

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Commentaires (1)

  • Qui va acheter?

    Eleni Caridopoulou

    17 h 53, le 26 mars 2021

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