Rechercher
Rechercher

Société - Aide d’urgence

La Suisse réhabilite 19 écoles et deux hôpitaux à Beyrouth

Un demi-million de Libanais ont quitté le pays depuis le 17 octobre 2019, indique l’ambassadrice de Suisse à « L’OLJ »

La Suisse réhabilite 19 écoles et deux hôpitaux à Beyrouth

L’ambassadrice de Suisse inaugurant hier l’une des 19 écoles restaurées après l’explosion de Beyrouth, grâce à un don de la Confédération. Photos fournies par l’ambassade

Depuis l’explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020, la Suisse a consacré près de six millions de francs suisses (6,5 millions de dollars) à une aide d’urgence au Liban, en contribuant notamment à la réfection de 19 écoles publiques et de deux hôpitaux, le service pédiatrique de l’hôpital de la Quarantaine et l’Hôpital orthodoxe de Beyrouth, le plus ancien du Liban, affirme l’ambassadrice de Suisse au Liban, Monika Schmutz Kirgöz, dans un entretien à L’Orient-Le Jour.

Dans le cadre de cette aide, qui a été versée en partie directement par le donateur aux différents bénéficiaires, Mme Schmutz Kirgöz a inauguré mercredi le Lycée Laure Moghaizel rénové à Achrafieh, qui avait été gravement endommagé. Les autres établissements scolaires se situent dans divers quartiers de Beyrouth, dans un rayon de trois kilomètres de l’explosion, notamment à Zokak el-Blat, Basta, Chiyah, Ras el-Nabeh et Bourj Hammoud.

Au Lycée Laure Moghaizel, qui accueille 400 élèves, tout a été refait. La façade et de nombreux murs ont été reconstruits, les portes et les fenêtres remplacées et le plafond réparé. L’école a été entièrement repeinte et d’autres travaux ont été effectués, afin de rendre l’espace plus accueillant. Ainsi, les sanitaires ont été remplacés et les installations électriques modernisées.

Laure Moghaizel, une avocate et auteure libanaise, a milité pendant une cinquantaine d’années pour les droits de la personne, en particulier des femmes. Le lycée qui porte son nom a été fondé en 1953.

Une salle de classe refaite à neuf au Lycée public Laure Moghaizel. Photos fournies par l’ambassade

« Nous avons opté pour la restauration des écoles afin de faire suite aux travaux que nous avons effectués au Liban depuis la crise syrienne, et cela en réhabilitant 52 écoles publiques au Liban-Nord au cours des dix dernières années. En choisissant de restaurer des écoles, la Suisse essaie d’aider les futures générations libanaises », explique l’ambassadrice.

À la question de savoir si les jeunes ne seront pas poussés à partir à cause de la crise pluridimensionnelle qui sévit au Liban, Mme Schmutz Kirgöz se contente d’indiquer : « Nous disposons de chiffres non officiels mais fiables. Nous savons qu’un demi-million de Libanais ont quitté le pays depuis le soulèvement du 17 octobre 2019 et les départs se sont accélérés après l’explosion de Beyrouth. »

Lire aussi

Aide internationale au Liban : sortir de la spirale de l’échec

De son côté, la responsable du projet d’urgence pour le Liban à l’ambassade suisse, Émilie Schmid, explique que « les établissements scolaires (restaurés), de la maternelle au lycée, sont fréquentés par 7 000 élèves. Les travaux ne se sont pas limités à réparer les dégâts occasionnés par l’explosion, ils ont également porté sur d’autres travaux de réfection ». « La restauration de la plupart des écoles a été achevée, notamment durant le mois de décembre. Tous les travaux devraient prendre fin en avril prochain », poursuit-elle.

Mme Schmutz Kirgöz rappelle, pour sa part, que son pays dépense annuellement 25 millions de francs suisses (27 millions de dollars) pour l’exécution de divers projets de développement qui se rapportent notamment à l’eau, aux droits de la personne, l’autonomisation des femmes, la culture de la paix, les réfugiés syriens et les personnes disparues.

Elle note qu’une équipe d’experts suisses est arrivée à Beyrouth 36 heures après l’explosion du port et a procédé, dans un premier temps, à l’estimation des dégâts et à assurer la sécurité des bâtiments qui abritent l’ambassade et la résidence de l’ambassadrice, qui ont été lourdement endommagés, dans le quartier de Tabaris. Au moment de l’explosion, huit personnes se trouvaient à l’ambassade, dont l’ambassadrice qui a été blessée aux jambes par des bris de verre et a été soignée à l’hôpital de Bhannès, dans le Metn.

Trente-huit personnes se sont relayées au sein de l’équipe d’urgence suisse pour sélectionner et exécuter les projets. Certaines d’entre elles, comme Émilie Schmid, sont encore au Liban. « La Suisse est une amie du Liban. Nous avons toujours soutenu le pays du Cèdre et cela m’attriste de voir les critiques dont l’ambassade a été l’objet depuis que le Ministère public de la Confédération helvétique a adressé au Liban une demande d’entraide judiciaire », explique Mme Schmutz Kirgöz, dans une allusion à l’enquête menée par la justice helvétique « pour blanchiment d’argent aggravé (...) en lien avec un éventuel détournement de fonds au détriment de la Banque du Liban (BDL) », qui touche le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, et ses proches collaborateurs. « Comme le démontre l’inauguration des écoles rénovées, le soutien suisse au peuple libanais est toujours d’actualité », souligne enfin l’ambassadrice.

Depuis l’explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020, la Suisse a consacré près de six millions de francs suisses (6,5 millions de dollars) à une aide d’urgence au Liban, en contribuant notamment à la réfection de 19 écoles publiques et de deux hôpitaux, le service pédiatrique de l’hôpital de la Quarantaine et l’Hôpital orthodoxe de Beyrouth, le plus ancien du Liban, affirme...

commentaires (4)

Un grand merci

charles s gennaoui

19 h 28, le 19 mars 2021

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Un grand merci

    charles s gennaoui

    19 h 28, le 19 mars 2021

  • Bravo la Suisse ! elle parle peu mais donne, du vrai, du palpable !

    Shou fi

    18 h 31, le 19 mars 2021

  • Merci la Suisse.

    Christine KHALIL

    12 h 06, le 19 mars 2021

  • Merci la Suisse. Merci aussi de ne pas passer par les canaux officiels, véritables maelströms de corruption et gouffres à "commissions". Merci vielmal.

    Gros Gnon

    07 h 31, le 19 mars 2021

Retour en haut