« Maman douceur » pour soulager les peines et célébrer les mères

Elle n’en est pas à sa première édition ni sa première initiative. En fondant Calima, sa maison d’édition en 2019, Nidal Haddad Abou Charaf avait décidé de se mettre totalement au service du mot et quelque part au service du Liban. Le succès de Beyrouth à cœur ouvert paru en décembre 2020, dont les bénéfices ont été entièrement versés à la Croix-Rouge libanaise, lui a donné des ailes pour rapidement enchaîner sur un nouveau projet. Il s’appellera Maman douceur et tombe à point nommé avant la fête des Mères, célébrée le 21 mars. « Un soir de décembre, ma fille Aïda, en troisième année d’études de lettres françaises à l’Université Saint-Joseph, m’a confié que certains élèves du département des lettres connaissent actuellement beaucoup de difficultés financières. En une année, tout a basculé pour tout le monde, mais surtout pour ceux dont les revenus et les avoirs bancaires sont en livres libanaises. »

Le lendemain, Nidal Abou Charaf contacte le Pr Karl Akiki, chef du département des lettres françaises à l’USJ, et lui propose de lancer un projet : un ouvrage collectif dédié aux mamans dont tous les bénéfices seront entièrement versés à

#fiersdeLettres, un fonds pour financer des bourses destinées aux étudiants qui poursuivent des études en littérature française. « Maman douceur est né grâce aux mots, aux saveurs et aux émotions intenses de nos chers contributeurs, confie cette femme pleine d’idées et de projets, amoureuse de littérature et de poésie. L’ouvrage collectif regroupe 23 recettes sucrées et 48 textes. Sa couverture respire le printemps. La mère est incarnée dans la nourriture matérielle concoctée avec toute son âme, mais avant tout, la nourriture spirituelle indispensable à l’épanouissement intérieur de l’enfant. »

Nidal Haddad Abou Charaf, éditrice de « Maman douceur ». Photo DR

71 plumes célèbrent les mères sur 145 pages à travers des textes ou des recettes qui ont bercé leur existence. Parmi lesquels des chefs ou passionnés de cuisine, pour la plupart actifs sur les réseaux sociaux, tels Charles Azar, Nachef Hanna, Aline Kamakian, Nicole Razzouk, Clément Tannouri ou encore Kamil Bouloot. Les textes sont signés par Simon Abadjian, Antoine Boulad, Caterina Belardi, Jessica Behna Beydoun, Marlène Aoun Fakhouri, Marielle Wardé-Fayad, Michèle M. Gharios, Joëlle Khoury, Ramy Zein et d’autres. « Pourquoi la mère? Parce que la mère est le don de soi, l’attente, la patience, l’amour inconditionnel, un renouvellement constant, le printemps, le sucre et le sel de la vie. Ce livre est la mère. Chaque mère qui veille sur nous, en nous et pour nous. »

À travers ce projet, les éditions Artliban Calima espèrent ainsi pouvoir combler les caisses de

#fiersdeLettres afin de « tendre une main vers les êtres du mot, les futurs maîtres de la parole juste et équilibrée, pour assurer à notre progéniture un avenir aussi limpide qu’un regard d’enfant ». « Tant que le Liban va mal, ma maison d’édition est à son service, aussi bien dans le secteur social et éducatif que culturel, pour l’aider à travers la culture, éclairer les voies avec les lanternes des mots, penser les maux en pansant les cœurs. Fleurir autrement et grandir librement », conclut Nidal Haddad Abou Charaf.

L’ouvrage collectif « Maman douceur, des mots et des saveurs » est disponible dans toutes les branches de la librairie Antoine et sur @antoine_online. Il sera vendu à 160 000 LL. Pour les livraisons au Liban et ailleurs dans le monde, il se trouve en ligne sur le site Made in Lebanon.