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Société - Coronavirus

Le Liban enregistre 50 décès et 3.518 nouvelles contaminations

Le président de la commission parlementaire de la Santé s'attend à un retard pour l'obtention de l'immunité collective.

Le Liban enregistre 50 décès et 3.518 nouvelles contaminations

Un soignant manipulant une seringue de vaccin contre le coronavirus au Liban. Photo João Sousa

Alors que la pandémie connaît une recrudescence, le Liban a enregistré 50 décès et 3.518 nouvelles contaminations au coronavirus, selon le bilan quotidien du ministère de la Santé publié jeudi soir. Ce qui fait grimper à 408.909 le taux cumulé des cas depuis février 2020, au nombre desquels 5.230 décès et 319.629 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, 2.361 patients sont hospitalisés, dont 938 en soins intensifs. Le taux de propagation par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est, lui, de 17.6%, un chiffre qui demeure encore très élevé.

Cette hausse de nouvelles contaminations observée depuis quelques jours de manière inégale sur le territoire inquiète, alors que la campagne de vaccination se poursuit avec lenteur. Dans ce contexte, le président de la Commission parlementaire de la Santé, le député Assem Araji, a affirmé jeudi que le Liban n'avait pas encore réussi à importer de vaccins contre le coronavirus via le secteur privé et qu'il s'attendait en conséquence à un retard dans l'obtention de l'immunité collective.

Objectif : 85%

"Nous nous attendons à un retard dans la réalisation de l'immunité collective, après le nombre élevé de contaminations ces derniers jours et (...) l'échec de la mise en œuvre du déconfinement progressif ", a-t-il affirmé dans un entretien accordé à l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). "Le peu de doses de vaccins arrivant au Liban n'est pas suffisant face aux besoins requis pour vacciner le plus grand nombre possible de citoyens", a encore estimé le député. "Nous faisons l'impossible pour importer le plus grand nombre de vaccins, même par le biais d'entreprises privées, mais malheureusement, nous n'avons pas vraiment réussi sur ce plan car il y a une pénurie au niveau de l'exportation des vaccins depuis les pays producteurs", a annoncé M. Araji. "Si nous pouvons obtenir les vaccins nécessaires pour vacciner 85% des citoyens, nous serons en mesure d'atteindre l'immunité de groupe d'ici la fin de cette année", a-t-il espéré. 

Les vaccins développées par les laboratoires américain et allemand Pfizer-BioNTech continuent d'arriver progressivement à Beyrouth. En tout, 2,1 millions de doses de ce produit sont attendues d'ici la fin de l'année, en plus d'autres cargaisons, comme celles du vaccin AstraZeneca/Oxford, achetées directement auprès du groupe pharmaceutique et via la plateforme Covax. Le ministre sortant de la Santé Hamad Hassan a d'ailleurs annoncé dernièrement que 92.000 doses de ce vaccin AstraZeneca/Oxford arriveront dans le pays le 15 mars, et qu'entre la mi-mars et la mi-avril, 192.000 autres doses sont attendues. A ce moment-là, la tranche d'âge des 55-65 ans sera ciblée, a annoncé le ministère de la Santé jeudi. Les autres catégories d'âge seront vaccinées ultérieurement. Des doses du vaccin russe Spoutnik V devraient aussi être réceptionnées dans les prochaines semaines et les autorités libanaises ont accordé leur approbation d'urgence au vaccin chinois. 

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Le bureau de presse du ministère de la Santé a en outre indiqué dans un communiqué qu'un "certain nombre d'entreprises et de pharmacies annoncent sur les réseaux sociaux que des vaccins sont désormais disponibles sur le marché à des prix élevés et utilisent le logo officiel du ministère". "Il s'agit d'une violation explicite des lois en vigueur", a mis en garde le ministère menaçant les contrevenants de poursuites

Dans ce contexte, Hamad Hassan s'est entretenu avec le représentant de la Banque mondiale au Moyen-Orient, Saroj Kumar Jha, l'appelant à accélérer l'arrivée des quantités de vaccins réservées par le Liban. Par crainte de corruption et de clientélisme, la campagne de vaccination est contrôlée de manière indépendante par la Banque mondiale et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

La campagne, déjà minée par plusieurs scandales, se poursuit à un rythme jugé jusqu'à présent trop lent pour atteindre les objectifs fixés. Alors que la première catégorie de personnes prioritaires pour la vaccination, à savoir le personnel soignant, les plus de 75 ans et les patients souffrant de maladies chroniques, n'a toujours pas été entièrement traitée, les revendications de plusieurs secteurs pour être considérés comme des groupes prioritaires se multiplient.

Auto-isolement

Pour sa part, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, le Dr Firas Abiad, a rappelé l'importance de la mise à l'isolement des personnes testées positives ou considérées comme étant des cas-contact. "L'auto-isolement des individus testés positifs, ou ceux qui ont été en contact avec des personnes contaminées, est la pierre angulaire des efforts pour contrôler la transmission du coronavirus dans la société", a-t-il estimé. "Certains considèrent qu'être contaminé par le coronavirus est stigmatisant", a rappelé le Dr. Abiad. "Contrôler la transmission communautaire dépend des tests, du traçage et de l'isolement. La vaccination aide à cela, mais ne changera pas cette réalité. Une meilleure compréhension des raisons pour lesquelles les gens ne pratiquent pas l'auto-isolement est importante. Sans soutien et surveillance locale, les gens se conformeront peu aux mesures", a encore souligné le médecin.

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Le Liban poursuit son déconfinement graduel. Lors de cette troisième phase, plusieurs administrations, les ateliers de métiers manuels et les salons de coiffure ont pu rouvrir leurs portes. Elle intervient une semaine après la réouverture des commerces et centres commerciaux. Toutes les mesures établies lors des précédentes phases de déconfinement restent cependant en vigueur. Elles prévoient notamment l'obtention d'autorisations sur la plateforme Impact dans le cadre de certains déplacements, notamment pour se rendre dans des lieux considérés "à risque" comme les supermarchés, les banques et les centres commerciaux. Le couvre-feu reste lui en vigueur de 20h à 5h. Les cafés et restaurants resteront eux fermés jusqu'à nouvel ordre. Par contre, conformément aux dispositions prises précédemment, les services de livraisons à domicile sont maintenus 24h/24.

Alors que la pandémie connaît une recrudescence, le Liban a enregistré 50 décès et 3.518 nouvelles contaminations au coronavirus, selon le bilan quotidien du ministère de la Santé publié jeudi soir. Ce qui fait grimper à 408.909 le taux cumulé des cas depuis février 2020, au nombre desquels 5.230 décès et 319.629 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, 2.361 patients sont...

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Le nord de l'Italie à partir de lundi nous sommes en zone rouge jusqu' à Paques

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    Eleni Caridopoulou

    19 h 15, le 12 mars 2021

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