Édito édito

Entre grand jeu et petites combines

Les accords de Taëf ont été concoctés de telle sorte que la troïka débouche toujours, à la moindre dispute, sur une impasse nécessitant l'intervention de l'arbitre syrien. Cet arbitre parti, le mécanisme s'est bloqué, engendrant vacance présidentielle et retards dans la constitution du gouvernement dont le pays paie fatalement le prix, surtout en ce moment de crise aiguë, sans compter une recrudescence de la corruption chez ceux qui avaient appris de l'occupant le vol, le racket et le clientélisme. La double hégémonie du Hezbollah et d'Amal, qui ont remplacé la mainmise syrienne et gangrené notre administration, ont placé le Liban, avec la complicité du général Aoun, dans l'axe iranien, ce qui a eu pour conséquence notre boycott par les pays arabes, indispensables à notre économie d'où isolement et effondrement.

Pour modifier la donne, il faudrait que ces paramètres changent. Le patriarche Rahi l'a bien compris en montant enfin au créneau pour réclamer la neutralité du Liban, que Moussa Sadr lui-même appelait de ses vœux, et pour inviter la communauté internationale à prendre ses responsabilités tant au niveau de l'application des résolutions de l'ONU qu'au niveau d'une conférence susceptible de trouver des solutions aux problèmes posés. Cette initiative, boudée par le CPL qui s'érigeait pourtant en défenseur des chrétiens et s'efforce actuellement de prendre ses distances à l'égard du parti de Dieu pour redorer son blason fort terni par un mandat désastreux, mérite l'appui des Libanais, toutes confessions confondues. Car l'internationalisation de la crise est la seule solution à un problème international crée par l'Iran et la Syrie et aggravé par la crise des réfugiés, les frontières poreuses qui encouragent tous les trafics et le mépris des résolutions onusiennes ; et la neutralité, le seul remède contre les aventures hasardeuses qui peuvent nous mener à de nouvelles guerres inutiles. Pour que l'initiative patriarcale ne soit pas un coup d'épée dans l'eau, il faudrait que le Vatican, les grandes puissances et la Ligue arabe la soutiennent et l'imposent, malgré les réticences d'un régime iranien qui, au lieu de jeter du lest, continue à doper le Hezb pour mieux l'utiliser comme carte dans les négociations sur le nucléaire. " Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! "

Les accords de Taëf ont été concoctés de telle sorte que la troïka débouche toujours, à la moindre dispute, sur une impasse nécessitant l'intervention de l'arbitre syrien. Cet arbitre parti, le mécanisme s'est bloqué, engendrant vacance présidentielle et retards dans la constitution du gouvernement dont le pays paie fatalement le prix, surtout en ce moment de crise aiguë, sans compter...

commentaires (1)

Taëf n'est pas parfait mais il garantit de ne plus compter à partir de 50/50....... et de garder aux fondateurs (maronites et druzes) une majorité constitutionnelle. L'affaiblissement économique du peuple ordinaire l'affaiblit aussi pour tout le reste.

Shou fi

11 h 56, le 13 mars 2021

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Taëf n'est pas parfait mais il garantit de ne plus compter à partir de 50/50....... et de garder aux fondateurs (maronites et druzes) une majorité constitutionnelle. L'affaiblissement économique du peuple ordinaire l'affaiblit aussi pour tout le reste.

    Shou fi

    11 h 56, le 13 mars 2021

Retour en haut