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Société - Coronavirus

Le Liban enregistre 62 décès et 3.098 nouveaux cas de contamination

"30.000 doses de vaccin devraient être administrées quotidiennement pour atteindre l'immunité de masse d'ici un an", estime Firas Abiad. 

Le Liban enregistre 62 décès et 3.098 nouveaux cas de contamination

Un soignant administrant un vaccin contre le coronavirus à un jeune au Liban. Photo João Sousa

Le Liban a enregistré 62 décès et 3.098 nouveaux cas de contamination au Covid-19 au cours des dernières 24h, selon le bilan du ministère de la Santé publié mardi soir. Le taux de propagation par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 17.7 %, un chiffre qui reste très élevé. Au total, 380.019 personnes ont contracté le virus depuis février 2020, parmi lesquelles 4.805 sont décédées, alors que 296.247 ont été guéries. Parmi les cas toujours actifs, 2.191personnes sont hospitalisées, dont 890 en soins intensifs.

Lundi, le Liban avait entamé une nouvelle étape de son déconfinement progressif. Commerces et centres commerciaux peuvent dès lors rouvrir selon des dispositions spécifiques. Cette décision a été prise malgré des chiffres de contamination et d'hospitalisations qui demeurent élevés, et la prudence et le respect des mesures sanitaires restent donc de mise. Par ailleurs, alors que l'obtention de permissions de circulation sur la plateforme Impact n'est désormais requise que pour certains déplacements, notamment pour se rendre au supermarché, à la banque ou dans les centres commerciaux, un couvre-feu est en vigueur de 20h à 5h.

Dans ce contexte, le comité chargé du suivi de la pandémie de coronavirus a démenti l'information selon laquelle les écoles rouvriraient à partir du lundi 8 mars. "La décision de rouvrir les écoles appartient au ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur", a-t-il précisé. 

Le président de la commission parlementaire de la Santé Assem Araji a pour sa part affirmé, après une réunion virtuelle avec les membre de la commission sur le réseau Zoom, qu'une discussion "a eu lieu avec le ministre de la Santé Hamad Hassan et le président du comité scientifique de la campagne de vaccination, le Dr Abdel Rahman Bizri, concernant la situation sanitaire et le mécanisme d'ouverture des institutions, qui pourrait conduire à une augmentation des cas de contamination". Il a indiqué que la commission a demandé aux parties concernées à être "plus fermes dans l'application des mesures surtout que les unités de soins intensifs dans les hôpitaux sont toujours occupées par des cas difficiles".

Près de 35.000 vaccinations
Parallèlement à l'allégement des mesures, la campagne de vaccination lancée le 15 février se poursuit et 102.000 doses du vaccin Pfizer-BioNTech sont arrivées au Liban depuis le 13 février, sur un total de 2,1 millions attendues d'ici la fin de l'année. D'autres cargaisons doivent continuer à arriver progressivement au cours des prochains mois, parallèlement à celles du vaccin AstraZeneca/Oxford, achetées directement auprès du groupe pharmaceutique et via la plateforme Covax. Des doses du vaccin russe Spoutnik V devraient également être réceptionnées dans les prochaines semaines et les autorités libanaises ont accordé leur approbation d'urgence pour le vaccin chinois. L'ambassadeur de Chine au Liban, Wang Kejian, a indiqué à ce sujet lundi qu'à la suite d'une demande des autorités libanaises, "le gouvernement chinois a décidé d'offrir 50.000 doses du vaccin Sinopharm".

Dans son rapport sur les deux premières semaines de vaccination au Liban, l'Inspection centrale a souligné que 34.986 personnes avaient officiellement reçu leur première dose du vaccin Pfizer/BioNTech, sur les 814.500 inscrites sur la plateforme prévue à cet effet, précisant que le ministère de la Santé avait commencé à enregistrer sur cette plateforme les coordonnées de 12.087 personnes vaccinées hors du cadre initialement prévu.  Si Beyrouth et le Mont-Liban sont en tête des régions avec le plus de vaccinations et d'inscriptions sur la plateforme, les mohafazat de Baalbeck-Hermel et du Akkar arrivent au bas de cette liste. L'Inspection centrale précise par ailleurs que 998 ressortissants étrangers ont été vaccinés.

Donnant de son côté quelques perspectives concernant la vaccination, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, le Dr Firas Abiad, a souligné que "30.000 doses devraient être administrées quotidiennement pour atteindre l'immunité de masse d'ici un an". Il a estimé que si "le tableau ne sera pas toujours rose", la situation ne pourra que s'améliorer au fur et à mesure que le nombre de personnes vaccinées augmente. 

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La semaine dernière, la campagne de vaccination avait été marquée par le scandale provoqué par la vaccination de députés, au siège de la Chambre, hors des mesures en vigueur. Plusieurs de ces parlementaires n'entraient pas en effet dans les priorités prises en compte pour la vaccination, qui concerne pour le moment le personnel soignant, les plus de 75 ans et les personnes ayant des maladies chroniques. En outre leur vaccination n'avait pas eu lieu dans un centre agréé. Les Libanais avaient par ailleurs appris que le chef de l'État Michel Aoun, son épouse et plusieurs de ses collaborateurs s'étaient fait vacciner, sans qu'aucune information précise ne soit donnée sur cette opération, alors que les autorités sanitaires avaient promis une campagne de vaccination transparente. Pour assurer cette transparence, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) au Moyen-Orient est chargée de surveiller l'administration des vaccins.

Le Liban a enregistré 62 décès et 3.098 nouveaux cas de contamination au Covid-19 au cours des dernières 24h, selon le bilan du ministère de la Santé publié mardi soir. Le taux de propagation par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 17.7 %, un chiffre qui reste très élevé. Au total, 380.019 personnes ont contracté le virus depuis février 2020,...

commentaires (1)

Le scandale de la semaine passée se répercute par ricochets sur les personnes âgées ou malades qui n’ont toujours pas reçu leur dose de vaccin et que le ministère de la santé a trouvé comme solution de ne plus répondre aux téléphones ni sur internet aux personnes qui s’impatientent et attendent une réponse sur le retard de leur vaccination. S’ils pouvaient se taire à jamais ce serait l’idéal pour nous tous.

Sissi zayyat

14 h 54, le 04 mars 2021

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Commentaires (1)

  • Le scandale de la semaine passée se répercute par ricochets sur les personnes âgées ou malades qui n’ont toujours pas reçu leur dose de vaccin et que le ministère de la santé a trouvé comme solution de ne plus répondre aux téléphones ni sur internet aux personnes qui s’impatientent et attendent une réponse sur le retard de leur vaccination. S’ils pouvaient se taire à jamais ce serait l’idéal pour nous tous.

    Sissi zayyat

    14 h 54, le 04 mars 2021

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