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Société - Covid-19 au Liban

Cinquante décès et 3.373 nouveaux cas de contamination

Sur les 2.176 personnes hospitalisées, 915 sont en soins intensifs.

Cinquante décès et 3.373 nouveaux cas de contamination

Des membres du personnel médical attendant de recevoir le vaccin Pfizer/BioNTech contre le coronavirus au centre de vaccination de l'hôpital Rizk de la LAU à Beyrouth, le 16 février 2021. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

Au moment où la lenteur de la campagne de vaccination au Liban fait craindre à certains experts l'émergence d'un variant local du coronavirus, le pays a enregistré 50 décès et 3.373 nouveaux cas de contamination au Covid-19 au cours des dernières 24h, selon le bilan du ministère de la Santé publié vendredi soir. Le taux de propagation par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 18,4%, un chiffre très élevé et en légère hausse par rapport à la veille. Au total, 369.675 personnes ont contracté le virus depuis février 2020, parmi lesquelles 4.610 sont décédées, alors que 285.050 ont été guéries. Parmi les cas toujours actifs, 2.176 personnes sont hospitalisées, dont 915 en soins intensifs.

Dans l'attente de résultats tangibles de la campagne de vaccination qui a débuté il y a presque deux semaines, le Liban poursuit son déconfinement progressif, entamé depuis le 8 février. Dans le cadre de la deuxième phase en cours, le couvre-feu total reste en vigueur, mais certains secteurs ont pu rouvrir leurs portes au cours des dernières semaines, comme les magasins d'alimentation, les banques ou les garages. Des autorisations de sortie restent obligatoires pour circuler sur le territoire, mais les contrôles de police semblent moins nombreux que lors des semaines précédentes.

"Risque d'une quatrième vague"
Alors que la réouverture du secteur commercial est prévue lundi prochain, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, a appelé à la prudence, tout en n'excluant pas "une quatrième vague". "Bonne nouvelle, le nombre de patients admis en urgence à l'hôpital Rafic Hariri a diminué récemment, bien qu'il soit toujours au dessus de 10 cas, presque tous dans un état critique", a écrit le Dr Firas Abiad sur Twitter. "Cela pourrait refléter une baisse du nombre de cas de Covid-19 à Beyrouth et au Mont-Liban, ou une hausse des traitements à domicile", a-t-il souligné. Et d'avertir toutefois qu'"au moment où le secteur commercial libanais s'apprête à rouvrir, suivi des écoles, le risque d'une quatrième vague sera toujours présent. Le nombre élevé de contaminations durant les jours passés est de mauvaise augure. C'est pourquoi, la baisse du nombre de cas admis en urgence pourrait être trompeuse, nous devons rester alertes".

Sur le plan des frontières, les Libanais qui sont bloqués avec leurs familles en Syrie pourront rentrer via les passages de Masnaa (Békaa) et Aboudiyé (Nord) le 3 mars prochain, de 9h à 18h, à condition d'avoir un test PCR négatif réalisé moins de 96h auparavant, et d'être à nouveau soumis à un test PCR à la frontière, par le ministère de la Santé, a annoncé la Sécurité générale.

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Pour tenter de freiner la propagation du virus, le Liban a lancé le 15 février sa campagne de vaccination, au moyen de quelque 60.000 doses du sérum développé par Pfizer/BioNTech, qui sont arrivées au cours des dernières semaines. D'autres cargaisons de ce vaccin doivent continuer à arriver progressivement au cours des prochains mois, parallèlement à celles du vaccin AstraZeneca/Oxford, achetées directement auprès du groupe pharmaceutique et via la plateforme Covax. Des doses du sérum russe Spoutnik V devraient également être réceptionnées dans les prochaines semaines et le ministère de la Santé a commencé à étudier le dossier du vaccin chinois.

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Dans un pays en crise et rongé par la corruption et le clientélisme, la BM et la FICR ont signé le 12 février un accord de partenariat, qui court jusqu'en décembre 2021, afin de superviser de manière indépendante la campagne de vaccination au Liban. Selon ces mesures, toute personne désirant se faire vacciner doit s'inscrire sur la plateforme ad hoc du ministère et attendre un rendez-vous. Actuellement, dans le cadre de la première phase de vaccination, seuls les personnes âgées de plus de 75 ans et le corps médical reçoivent leur injection contre le Covid-19. Mais à peine une dizaine de jours après le lancement de la campagne, une grave polémique a secoué le pays, suite à l'annonce de la vaccination de plusieurs députés et responsables parlementaires en violation des règles en place qui a fait couler beaucoup d'encre, ainsi que de celle du président Michel Aoun et de son entourage proche.

Au moment où la lenteur de la campagne de vaccination au Liban fait craindre à certains experts l'émergence d'un variant local du coronavirus, le pays a enregistré 50 décès et 3.373 nouveaux cas de contamination au Covid-19 au cours des dernières 24h, selon le bilan du ministère de la Santé publié vendredi soir. Le taux de propagation par rapport au nombre de tests effectués au cours...

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