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Économie

Le chiffre de la semaine : 89 %

C’est le pourcentage des Libanais, sur les 1 800 interrogés, qui ont considéré la crise économique que traverse le pays depuis plus d’un an et demi comme la raison principale poussant à l’émigration, selon l’étude du Programme régional de dialogue politique pour le sud de la Méditerranée de la Fondation Konrad Adenauer (KAS PolDiMed) basée à Berlin (Allemagne). Ce rapport de 2020 analyse les opinions et les sentiments des citoyens algériens, jordaniens, libanais, libyens, marocains et tunisiens, sondés entre le 26 octobre et le 8 décembre derniers par la société ARAA (Arab Research and Analytics Associates).

Ces résultats sont rapportés par le Lebanon this Week de Byblos Bank qui indique ainsi qu’un tiers des Libanais (34 %) ont pensé à émigrer au cours des douze derniers mois, soit le plus haut taux au sein des populations interrogées. Parmi

lesquelles plus de la moitié sont des jeunes (53 %) et le quart sont dans la tranche adulte (25 %), dont 33 % ont privilégié l’Europe aux pays du Golfe (6 %) pour émigrer.

Dans le détail, l’étude rapporte que moins de 1 % des Libanais estime que l’économie nationale est « bonne » ou « très bonne », et qu’elle s’est améliorée au cours de l’année écoulée, contre respectivement 39 et 17 % des Marocains, 26 et 14 % des Algériens, 26 et 12 % des Libyens, et 23 et 9 % des Jordaniens. Seuls les Tunisiens se rapprochent de l’état d’esprit libanais avec 3 et 4 % pour ces deux mêmes questions.

L’absence de gouvernement depuis août dernier et des réformes exigées par la communauté internationale pour une aide financière pouvant débloquer le statu quo libanais n’entraîne pas de bonnes perspectives pour l’avenir proche des Libanais. Ils ne sont en effet que 14 % à s’attendre à une amélioration économique dans les douze mois à venir, contre 65 % des Jordaniens, 64 % des Marocains, 63 % des Libyens, 59 % des Algériens et 47 % des Tunisiens. L’étude constate également que les jeunes Libanais sont plus pessimistes que les adultes en ce qui concerne les conditions économiques futures de leur pays, avec uniquement 12 % des Libanais âgés de 18 à 29 ans percevant une amélioration, et 15 % pour les plus de trente ans.

Enfin, 26 % des Libanais ont décrété faire « pleinement, énormément ou suffisamment » confiance au gouvernement, et 19 % au Parlement. Ces chiffres constituent les pourcentages les plus bas parmi les nationalités interrogées, au même titre que la confiance accordée par les Libanais aux organisations de la société civile (38 %). Quant aux partis politiques, 28 % des Libanais ont considéré avoir confiance en leur affiliation, résultant par là en une troisième place sur les six pays étudiés, après les Marocains (46 %) et les Algériens (37 %). Enfin, 18 % des Libanais ont trouvé que la réponse gouvernementale à la pandémie de Covid-19 a été « bonne » ou « très bonne », alors que le pays est entré la semaine dernière en période de déconfinement progressif après avoir été totalement bouclé depuis le 14 janvier dernier en raison d’une recrudescence des contaminations à l’échelle nationale.

C’est le pourcentage des Libanais, sur les 1 800 interrogés, qui ont considéré la crise économique que traverse le pays depuis plus d’un an et demi comme la raison principale poussant à l’émigration, selon l’étude du Programme régional de dialogue politique pour le sud de la Méditerranée de la Fondation Konrad Adenauer (KAS PolDiMed) basée à Berlin (Allemagne). Ce rapport...

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