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Politique - Explosions au port de Beyrouth

Raï : Le dessaisissement du juge Sawan conforte notre demande de coopération avec des enquêteurs internationaux

"L'unique objectif de la conférence internationale est de permettre au Liban de renaître, retrouver sa vitalité, son identité, sa neutralité positive, son impartialité et son rôle en tant que facteur de stabilisation dans la région", précise le patriarche maronite.

Raï : Le dessaisissement du juge Sawan conforte notre demande de coopération avec des enquêteurs internationaux

Le patriarche maronite Béchara Raï. Photo d'archives AFP

Le patriarche maronite Béchara Raï a estimé dimanche que le dessaisissement du juge Fadi Sawan de l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth confortait la demande de Bkerké et de nombreux autres Libanais et organisations pour que la justice libanaise "coopère avec des enquêteurs internationaux" afin de dévoiler la vérité sur les causes de la catastrophe. Le prélat a en outre réitéré son appel à une conférence internationale pour sortir le Liban de la crise, une initiative qui avait été critiquée implicitement mardi par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

"Nous joignons notre voix à celles des proches de victimes de l'explosion de Beyrouth", a déclaré Béchara Raï lors de son homélie dominicale. "Ce sont les familles des 204 victimes, 6.500 blessés et 300.000 sans-abri. Tout le monde, y compris les personnes arrêtées sans preuve légale, attendaient le résultat de l'enquête judiciaire depuis plus de six mois, puis soudain des arguments et prétextes douteux sont venus couvrir toutes ces catastrophes. Le juge en charge de l'enquête a été dessaisi et l'enquête recommencée à zéro", s'est indigné le patriarche. "Cela nous ramène à notre demande fondamentale d'une coopération avec des enquêteurs internationaux, étant donné la portée de ce crime contre l’humanité. Nous souhaitons que le pouvoir judiciaire, qui était l'une des fiertés du Liban, échappe à la mainmise des hommes politiques et autres personnes influentes, afin que les nominations ne restent pas figées, que ses décisions ne soient pas reportées ou ne deviennent pas un outil pour des accusations malveillantes", a-t-il ajouté.

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Le président de la Cour criminelle de Beyrouth, Tarek Bitar, a été nommé vendredi juge d’instruction dans l’affaire de l’enquête sur la double explosion au port de Beyrouth par la ministre sortante de la Justice, Marie-Claude Najm, avec l'approbation du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Fadi Sawan avait été dessaisi jeudi du dossier après que la chambre pénale près la Cour de cassation de Beyrouth a accepté le recours pour suspicion légitime présenté à son encontre par deux anciens ministres inculpés dans cette affaire, les députés Ghazi Zeaïter et Ali Hassan Khalil. 

"Remettre le Liban en lice"

"Les fondements de l'État se désintègrent, les responsables politiques font preuve d'un manque d'humanisme, ils mènent le pays à sa perte, et les autorités politiques aggravent la situation en entravant le fonctionnement de l'État, notamment à travers leur incapacité à former un gouvernement et leur blocage de la justice", a encore déploré le prélat. "Face à cette triste réalité, à l'impossibilité de mettre en place la moindre réforme, au dialogue impossible pour former un gouvernement de mission, nous avons appelé à une conférence internationale pour le Liban sous les auspices des Nations Unies. L'objectif est de mettre de nouveau le Liban en lice, en améliorant le document d'entente nationale de Taëf et de corriger les lacunes évidentes de la Constitution", a -t-il réaffirmé.

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Et le cardinal maronite de conclure : "Notre principal et unique objectif est de permettre à l'État libanais de renaître, retrouver sa vitalité, son identité, sa neutralité positive, son impartialité et son rôle en tant que facteur de stabilisation dans la région. A travers cette conférence, nous aspirons à un État unifié autour de son peuple et de sa terre, avec sa légitimité et sa souveraineté, ses institutions et son armée, sa Constitution et sa charte, un pays fort qui bâtit la paix sur la base de son intérêt national et du droit de son peuple à vivre en sécurité, et non sur la base des intérêts d’autres pays".

Le mufti jaafarite, le cheikh Ahmad Kabalan, a critiqué cet appel du patriarche Raï à l'organisation d'une conférence internationale, estimant qu'il s'agit d'"une rupture sévère avec la formule libanaise". "La souveraineté du Liban n'est pas une mode, qu'on promeut ou délaisse, tour à tour", a-t-il estimé. Et d'ajouter : "L'internationalisation est la cause même de la crise et le Liban a mené les plus grandes batailles de la région afin de protéger sa souveraineté nationale, sa coexistence et sa paix civile, et il ne les abandonnera jamais". 

Le patriarche maronite Béchara Raï a estimé dimanche que le dessaisissement du juge Fadi Sawan de l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth confortait la demande de Bkerké et de nombreux autres Libanais et organisations pour que la justice libanaise "coopère avec des enquêteurs internationaux" afin de dévoiler la vérité sur les causes de la catastrophe. Le prélat a en outre...

commentaires (2)

Vous me faites rire Mr. Kabalan et l Iran que fait il ? Ha ha ha

Eleni Caridopoulou

15 h 48, le 21 février 2021

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Commentaires (2)

  • Vous me faites rire Mr. Kabalan et l Iran que fait il ? Ha ha ha

    Eleni Caridopoulou

    15 h 48, le 21 février 2021

  • 1. ENQUTE INTERNATIONALE SUR LE NITRATE POUR DECOUVRIR LA VERITE BIEN QUE LE PROPRIETAIRE EST INTERNATIONALEMENT ET SURTOUT PAR LES LIBANAIS CONNU. 2. CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LE LIBAN POUR CONFIRMER SON VIVRE ENSEMBLE ET POUR LE DEBARRASSER DES MERCENAIRES DE TOUTES SORTES ET DES CLIQUES MAFIEUSES QUI L,ONT GOUVERNE ET LE GOUVERNENT ENCORE SOUS DES ASPECTS ET DES NOMS DIVERS. 3. DU RENOUVEAU INTERNATIONALEMENT AGREE ET IMPOSE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 00, le 21 février 2021

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