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Moyen-Orient - Chronologie

Depuis l’insurrection contre Kadhafi en 2011 jusqu’au cessez-le-feu du 23 octobre 2020

Les phases-clés de ces dix dernières années de conflit en Libye.

Depuis l’insurrection contre Kadhafi en 2011 jusqu’au cessez-le-feu du 23 octobre 2020

Le nouveau Premier ministre libyen par intérim, Abdel Hamid Dbeibah, rencontre son prédécesseur à la tête du Gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, le 17 février 2021. Photo AFP

Dix ans après le soulèvement appuyé par l’OTAN qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est toujours minée par les luttes de pouvoir, divisée entre deux autorités rivales, sur fond d’implications étrangères.

Répression sanglante

Le 15 février 2011, dans le sillage du printemps arabe, la police disperse par la force un sit-in contre le pouvoir à Benghazi, deuxième ville de Libye (Est), et des affrontements opposent manifestants et forces de l’ordre.

La contestation se transforme en insurrection, sévèrement réprimée (des milliers de morts).

Le 19 mars, une opération est lancée par Washington, Paris et Londres après un feu vert de l’ONU, avant que l’OTAN n’en prenne les commandes fin mars.

Le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, va s’imposer peu à peu sur la scène internationale.

Le 20 octobre, Mouammar Kadhafi, en fuite depuis la chute de Tripoli aux mains des insurgés, est tué près de Syrte, sa région d’origine à l’est de Tripoli.

Celui qui a gouverné la Libye pendant 42 ans et qui insultait les « rats » ayant osé se soulever contre son pouvoir a été capturé rampant dans un égout en bord de route avant d’être tué.

En août 2012, le CNT remet ses pouvoirs au Congrès général national (Parlement), élu un mois plus tôt.

Ambassades attaquées

Après des attaques contre les ambassades américaine et française, qui ont causé la mort de quatre Américains dont l’ambassadeur Christopher Stevens et blessé deux gardes français, la plupart des ambassades en Libye ferment.

Les travailleurs étrangers et les représentations diplomatiques sont la cible d’attaques et d’enlèvements par des milices ou groupes jihadistes.

Autorités rivales

En mai 2014, Khalifa Haftar, proche de l’Égypte et des Émirats arabes unis, lance une opération contre les groupes jihadistes à Benghazi. Plusieurs officiers de la région orientale rallient sa force paramilitaire, autoproclamée « Armée nationale Libyenne » (ANL).

En juin, à la suite de nouvelles élections, le Congrès général national est remplacé par un Parlement dominé par les anti-islamistes. Mais fin août, après des semaines de combats, une coalition de milices s’empare de Tripoli et réinstalle l’ancien Parlement, le CGN, et un nouveau gouvernement.

Le gouvernement en place jusque-là et le Parlement élu en juin s’exilent dans l’Est. Le pays se retrouve avec deux gouvernements et deux Parlements.

Fin 2015, des représentants de la société civile et des députés signent à Skhirat, au Maroc, un accord parrainé par l’ONU. Le Gouvernement d’union nationale (GNA) est proclamé.

Son chef Fayez al-Sarraj parvient à s’installer à Tripoli en mars 2016. Mais dans l’Est, le cabinet parallèle, soutenu par Haftar, et le Parlement lui sont opposés.

Offensives de Haftar

Début juillet 2017, Haftar annonce la « libération totale » de Benghazi des jihadistes, après plus de trois ans de combats. Il a pu compter sur le soutien de l’Égypte voisine et des Émirats, avant de se rapprocher de la Russie.

Fin juin 2018, ses forces s’emparent de Derna, bastion des islamistes radicaux et seule ville de l’Est qui échappait à son contrôle.

Début 2019, Haftar se lance à la conquête du Sud désertique. Il s’empare de Sebha, chef-lieu de cette région, et d’al-Charara, un des plus importants champs pétrolifères du pays. Le 4 avril, il ordonne à ses forces d’« avancer » vers Tripoli.

Implications étrangères

Début novembre 2019, le New York Times fait état du déploiement de mercenaires du groupe Wagner, entreprise russe de sécurité privée. En décembre, un rapport de l’ONU épingle plusieurs sociétés et pays accusés d’avoir violé l’embargo décrété en 2011 en livrant armes ou combattants aux deux camps.

Le 5 janvier 2020, la Turquie annonce le début du déploiement de ses soldats pour soutenir le gouvernement de Tripoli.

Début juin, les forces progouvernementales annoncent avoir pris le contrôle de l’ensemble de l’Ouest, infligeant une défaite cinglante au camp Haftar, chassé de son dernier fief dans cette région.

Cessez-le-feu

Le 23 octobre, les deux parties rivales signent un accord de cessez-le-feu permanent avec « effet immédiat », après cinq jours de discussions à Genève sous l’égide de l’ONU. Le 26, la Compagnie nationale de pétrole annonce la réouverture du dernier champ pétrolifère bloqué.

Le 13 novembre, l’ONU annonce que 75 délégués libyens de tous bords, réunis en Tunisie, sont parvenus à un accord prévoyant « des élections nationales » le 24 décembre 2021.

Le 5 février, les 75 délégués libyens réunis en Suisse désignent l’ingénieur et homme d’affaires Abdel Hamid Dbeibah comme Premier ministre par intérim, aux côtés d’un Conseil présidentiel transitoire de trois membres, pour assurer la transition jusqu’au scrutin de décembre.

Source : AFP

Dix ans après le soulèvement appuyé par l’OTAN qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est toujours minée par les luttes de pouvoir, divisée entre deux autorités rivales, sur fond d’implications étrangères.Répression sanglante
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