Lynn Hokayem, 19 ans, étudiante en gestion des affaires à l’École de commerce Edhec de Nice (France), a profité d’un projet universitaire qu’elle devait réaliser en première année pour créer Kids Health Fund (KHF), une association à but non lucratif dont l’objectif est d’assurer un soutien psychologique aux enfants atteints de cancer au Liban. Elle raconte : « Quand notre professeur nous a annoncé que l’objectif était de créer une association soutenant une cause qui nous tient à cœur et dont la finalité s’inscrit dans les objectifs de développement durable de l’ONU, j’ai tout de suite su que je voulais aider mon pays, même si, à ce moment-là, je n’avais pas encore en tête les enfants atteints de cancer. »
Avec quatre de ses camarades de différentes origines, Ah Yeon Lim (Corée du Sud), vice-présidente de l’association, Marine Galliano Bondurand et Éliott Poisonnier (France), respectivement trésorière et vice-trésorier, et Abdelouahab Cachucha (Maroc), secrétaire, l’étudiante libanaise crée son association et travaille pour la mettre sur les rails.
Voulant « avoir un réel impact », les étudiants choisissent l’unité d’hématologie-oncologie pédiatrique de l’hôpital Saint-Georges à Achrafieh pour démarrer leurs actions. Un choix naturel, selon Lynn Hokayem, vu les importants dommages que cet établissement a subis lors des explosions du port de Beyrouth. « Les enfants qui sont pris en charge par ce département ont vécu ce jour-là une expérience traumatisante, en plus de leur maladie », rappelle-t-elle en confiant que le 4 août 2020, ses premières pensées sont allées vers « les hôpitaux libanais et le personnel médical qui s’est démené pour sauver la vie des autres ».
Une collaboration avec des acteurs locaux
Rentrée au Liban après la mise en place du dernier confinement en France, l’étudiante a visité les hôpitaux Saint-Georges et Rizk, et rencontré la docteure Roula Farah, présidente de l’association Chance (Children Against Cancer) qui assure aux enfants atteints de cancer l’accès aux traitements et aux systèmes de soutien dont ils ont besoin. « Avec Chance, nous essayons de trouver des solutions pour améliorer le vécu des enfants cancéreux en leur apportant un soutien moral et psychologique, et en essayant de récolter des fonds, bien que la crise sanitaire nous empêche d’organiser des événements de collecte en ce moment », explique Lynn Hokayem, qui a rencontré des enfants dont le traitement est pris en charge par Chance.
Les étudiants planifient l’organisation prochaine d’un webinaire sur l’impact des explosions du port sur les enfants qui luttent contre le cancer ainsi que sur les répercussions de la pandémie sur leur traitement médical. « Nous y inviterons des experts, parmi lesquels un pédopsychologue », ajoute la jeune présidente de KHF.
Revenant sur les difficultés rencontrées pour créer cette association, Lynn Hokayem précise : « L’ouverture d’un compte bancaire n’a pas été facile du fait que je me trouvais au Liban et que seuls les trésoriers étaient à Nice. À cela, se sont ajoutés les problèmes administratifs survenus lors de la validation de KHF par la préfecture. »
Alors que pour elle, « retourner définitivement au Liban après l’obtention du diplôme dans l’état actuel des choses » ne semble pas être souhaitable, la jeune étudiante confie être déterminée à représenter son pays à l’étranger de la « meilleure façon possible », que ce soit à travers son engagement associatif ou lors de compétitions de basket-ball, puisqu’elle faisait partie de l’équipe nationale de basket pour les filles de moins de 18 ans.
Pour soutenir KHF ou Chance, ou pour en savoir plus, visiter : https ://www.leetchi.com/fr/c/lNG68Nyw ou
https ://chanceassociation.org/home
commentaires (1)
Bravo !
Shou fi
14 h 43, le 11 février 2021