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Monde - Finance

La pandémie amputera le PIB mondial de 22 000 milliards de dollars entre 2020-2025, prévoit le FMI

La pandémie amputera le PIB mondial de 22 000 milliards de dollars entre 2020-2025, prévoit le FMI

Le Fonds monétaire international s’attend désormais à un rebond de 5,5 % du PIB mondial. Photo d’archives AFP

Une perte cumulée de 22 000 milliards de dollars pour le PIB mondial : la pandémie va laisser des traces pendant longtemps sur l’économie mondiale même si la vaccination accélérée laisse espérer une croissance plus forte que prévu cette année, a prévenu hier le Fonds monétaire international. Ce nombre a été calculé à partir des estimations faites avant la pandémie pour les années à venir, a expliqué Gita Gopinath, l’économiste en chef lors d’une conférence de presse pour présenter les dernières prévisions mondiales.

Le Fonds s’attend désormais à un rebond de 5,5 % du PIB mondial contre 5,2 % trois mois plus tôt, à la faveur de l’accélération de la vaccination et des plans d’aide massifs des gouvernements, et planche sur une croissance de 4,2 % en 2022, contre une contraction de 3,5 % en 2020. Gita Gopinath a toutefois soulevé « l’incertitude extraordinaire » entourant ces nouvelles prévisions, qui « dépendra du résultat de la course entre le virus en mutation et les vaccins, et dans quelles mesures le soutien politique se poursuit », a-t-elle résumé. Le scénario de référence repose sur « une large disponibilité » des vaccins dans les économies avancées et certains pays émergents à l’été 2021 ainsi que dans la plupart des pays d’ici à la seconde moitié de 2022. Pour autant, cette estimation recouvre des réalités disparates d’un pays à l’autre, et le Fonds a appelé les nations dont la dette est devenue insoutenable à la restructurer selon le cadre mis en place en novembre 2020 par le G20.

Moyen-Orient et Asie centrale

La zone du Moyen-Orient et de l’Asie centrale a subi une contraction de son PIB de 3,2 % en 2020, selon le FMI, et devrait connaître une croissance respective de 3 et 4,2 % cette année et celle d’après. L’Arabie saoudite, seul pays du Moyen-Orient cité dans cette étude, a, lui, vu son PIB se contracter de 3,9 %, mais devra connaître une croissance de respectivement 2,6 et 4 % en 2021 et 2022. En cause : la variation des prix du pétrole en 2020, en raison de la baisse de la demande mondiale résultant des mesures de confinement. En moyenne, les prix du pétrole ont diminué de 32,7 % en 2020 en glissement annuel selon l’institution, qui estiment qu’ils augmenteront de 21,2 % cette année – en restant inférieurs à ceux de 2019 –, suivi par une légère baisse en 2022 (-2,4 %), en supposant que la campagne de vaccination poursuive son cours.

La Chine est la seule économie étudiée par le Fonds monétaire international à ne pas avoir connu une contraction de son PIB en 2020 (+2,3 %). L’empire du Milieu enregistrera, lui, une croissance de 8,1 %, à peine moins que les 8,2 % projetés il y a trois mois. Mais la seconde puissance économique mondiale a retrouvé depuis le dernier trimestre 2020 ses niveaux d’avant pandémie. Les États-Unis, première puissance économique mondiale, devraient enregistrer une croissance de leur PIB de 5,1 % dopé par le dernier plan de soutien de 900 milliards de dollars adopté fin décembre. Il s’agirait alors de la plus forte croissance annuelle depuis 1984, alors qu’ils ont connu une contraction de 3,4 % en 2020. C’est sans compter l’impact potentiel du plan de 1 900 milliards dévoilé début janvier par le nouveau président Joe Biden, qui doit être prochainement négocié au Congrès. Ce plan pourrait apporter 5 % de croissance supplémentaire sur trois ans, selon une estimation très préliminaire du FMI.

En zone euro, le retour au niveau économique de fin 2019 n’est pas prévu avant 2022. L’institution de Washington n’attend qu’un PIB à 4,2 % (contre une contraction de 7,2 % en 2020). L’Allemagne devrait enregistrer une croissance de 3,5 % (contre -5,4 % en 2020), la France +5,5 % (contre -9 %), l’Italie +3 % (-9,2 %) et l’Espagne +5,9 % (-11,1 %, la contraction la plus forte du panel de pays étudiés par le FMI).

Et toujours sur le Vieux Continent, le Royaume-Uni, frappé par le variant du nouveau coronavirus, voit sa prévision également abaissée, à 4,5 % (-10 %). Les États-Unis et le Japon devraient, quant à eux, retrouver leur niveau d’avant crise dès le second semestre 2021.

Sources : rédaction et AFP

Une perte cumulée de 22 000 milliards de dollars pour le PIB mondial : la pandémie va laisser des traces pendant longtemps sur l’économie mondiale même si la vaccination accélérée laisse espérer une croissance plus forte que prévu cette année, a prévenu hier le Fonds monétaire international. Ce nombre a été calculé à partir des estimations faites avant la pandémie...

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